Comme il est stipulé dans notre constitution en son article 23 et 28 du règlement intérieur de l’institution parlementaire, les représentan...
Comme il est stipulé dans notre constitution en son article 23 et 28 du règlement intérieur de l’institution parlementaire, les représentants de nation, ont ouvert la session ordinaire d’octobre 2016 sous un climat de détente, de confiance et d’amitiés.
Dr Abdou Ousseine |
A cette occasion, le Président de l’Assemblée de l’Union des Comores, Dr Abdou Ousseine, a prononcé son discours habituel d’ouverture, dans la sérénité et la franchise. Un discours jugé complet, plein d’espoir et de vision pour l’avenir de notre pays, une aubaine pour l’exécutif d’apporter une oreille très attentif. C’est un discours à la portée répondant aux inquiétudes de la population comorienne.
Dans la foulée, le Président Dr Abdou Ousseine a manifesté son attachement envers la jeunesse, un fervent avocat des jeunes diplômés sans emploi. Le Président de l’Assemblée qui depuis sa prise de fonction, continue à jouer un rôle essentiel dans la vie politique de notre pays ; ses capacités en matière d’organisation des travaux parlementaires et des débats en séances publique s’expliquent par le fait qu’il dispose les compétences et l’intellectualisme requis.
DES AMBIGUTES A LEVER
Il est dommage aujourd’hui de constater que la diplomatie parlementaire mise en place par le Patron de Hamraba soit mise à l’écart ; une activité parlementaire internationale répondant surtout à une nécessité démocratique. A mon sens, il est nécessaire d’associer de plus en plus les parlementaires et les diplomates dans les dossiers qui relèvent de la diplomatie de notre pays afin que les Comores aujourd’hui puise parler d’une seule voix à l’internationale. Notre pays vu l’offensive diplomatique du Président de l’Assemblée de l’Union des Comores, l’exécutif ne peut s’en passer de la diplomatie parlementaire. Cette dernière demeure un concept émergent.
Sous la présidence du Dr Abdou Ousseine, notre parlement est par maints aspects, une assemblée internationale. D’abord parce qu’elle s’occupe activement des questions de politique étrangère sur le plan législatif.
Savez vous par exemple qu’une loi sur deux présentée à l’assemblée concerne l’autorisation de ratification d’une convention et/ ou internationale.
Ensuite, parce qu’elle revendique un rôle accrue en matière diplomatique sans pour autant contester nullement la prééminence du pouvoir exécutif dans la définition et la mise ne œuvre de la politique extérieur de notre pays.
C’est ainsi que le Président de l’assemblée s’est affirmé sur la scène internationale. En rappel, le parlement dispose également d’un pouvoir particulier de résolution dans le domaine de la politique étrangère et de sécurité commune. Il s’agit d’une nouveauté incontestable dans la mesure où c’est le seul cadre qui a permit aux parlementaires de voter récemment une résolution sur le différend qui nous oppose à la France.
Dans cette optique de conciliation du pouvoir exécutif et législatif, et pour l’avenir de notre pays, il convient de lever certaines pratiques malveillantes qui paralysent notre pays. Je pense qu’il est nécessaire de définir un mécanisme nouveau permettant d’impliquer davantage le Président de l’institution parlementaire aux décisions en matière de politique étrangère.
Youssouf ISMAEL MMADI
Chargé de la communication à l'Assemblée de l’Union