Le commissariat à l’éducation s’engage ( pour la première fois de l’histoire ? ) à accompagner les écoles privées qui, jusqu’ici, étaient c...
Le commissariat à l’éducation s’engage (pour la première fois de l’histoire ?) à accompagner les écoles privées qui, jusqu’ici, étaient considérées comme la brebis galeuse dans l’enseignement. Une rencontre bipartite qui va aboutir à une inspection administrative dans lesdites écoles a eu lieu ce mardi.
Lors de la rencontre bipartite au commissariat à l'éducation, ce mercredi 19 octobre |
Si on en croit les membres de la coordination des écoles privées, c’est la première fois de l’histoire qu’une telle initiative est prise par les autorités notamment insulaires, en vue de travailler en harmonie avec eux. Hier mardi, le commissaire à l’éducation a réuni ladite coordination et délégués régionaux dans son bureau. L’objectif : aboutir à la maitrise des effectifs et du cursus des élèves et les profils des personnels enseignants et administratifs de tous les établissements.
A LIRE AUSSI: Portrait du professeur Abdourahim Said Bacar
« Nous voulons joindre nos paroles à nos actes vis-à-vis des écoles privées qui sont un partenaire incontournable », a déclaré le commissaire à l’éducation de Ngazidja, Maoulida Ben Ousseine, qui demande aux responsables des écoles citées ci-haut de s’impliquer. Du 31 octobre au 4 novembre, une inspection administrative s’effectuera dans lesdites écoles privées de Ngazidja. Il sera question de s’imprégner sur les conditions d’apprentissage des élèves, conditions de travail des enseignants, mais aussi savoir les conditions dans lesquelles l’école a été ouverte d’après le directeur des liaisons avec les écoles privées, Omar Chehani.
« Après cette inspection, un rapport sera remis à chaque école concernée », détaille le directeur. D’autres ambitions de taille dans le nouveau système éducatif dont la machine est en route, l’introduction du numéro d’identification scolaire (NIS), l’utilisation des livrets scolaires (une activité qui sera gérée et contrôlée conjointement par le commissariat et l’inspection général de l’éducation nationale) et l’élaboration de cartes professionnelles pour les chefs d’établissement et les enseignants du privé.
Ces réformes concernent tous les établissements tant publics que privés, officiellement reconnus. Les membres de la coordination présents dans la réunion du mardi 18 octobre n’ont pas pu cacher leur épatement à l’annonce de ces nouvelles reformes. « C’est la première fois depuis 20 ans que nous avons ouvert nos portes, que nous voyons les autorités s’inquiéter sur notre sort », a lâché avec émotion Mohamed Elhad, proviseur du groupe scolaire Avenir.
Même son de cloche pour son collègue directeur de l’école privée Mtsachiwa, Ali Meupva. Au cours de l’échange, les transferts des élèves d’un établissement à l’autre sans bulletin de notes, les retards du délivrer ce bulletin de note par l’établissement dont on est issu, et tant d’autres problèmes liés qui enfreignent la scolarité des élèves ont été évoqués. Le commissaire à l’éducation a demandé à la coordination des écoles privées de les rencontrer chaque mois pour faire le point.
Notons que la reforme de l’éducation est à l’échelle nationale telle qu’elle a été annoncée par le ministère de l’éducation (lire La Gazette du 5 octobre). Les séminaires et conférences ont toujours été organisés sans réel suivi des recommandations qui en sont issues. Désormais, les nouveaux responsables de l’éducation semblent déterminés à relever les défis.
Toufé Maecha, La Gazette des Comores