Le Comorien qui réclame une carte de séjour de travail, est soutenu par la Cale2l'île et des profs de l'école d'architecture de...
Le Comorien qui réclame une carte de séjour de travail, est soutenu par la Cale2l'île et des profs de l'école d'architecture de Nantes.
Il s'appelle Ali Andriantseheno. Il est Comorien. Sa profession, architecte naval. Spécialité charpente marine. Il a obtenu son diplôme à l'école d'architecture de Nantes. Cette dernière en lien avec l'association la Cale2l'île s'appuie sur son savoir-faire pour mener le chantier du Caballon de M. Plocq. Le Caballon, c'est une cabane en forme d'oeuf qui sera posée sur une prairie humide à Saint-Étienne-de-Montluc et louée, du printemps à l'automne, pour une nuit ou deux.
Mais aujourd'hui Ali Andrientseheno vit dans la crainte. S'il demeure en France, il pourrait se retrouver sans papier le 13 octobre. Pour ses études, il avait obtenu une carte de séjour en qualité d'étudiant. Mais ensuite, il en a demandé une pour le travail. Refus de la préfecture. Celle-ci s'est appuyée sur un rapport de la direction du travail selon lequel, dans le secteur de la charpente naval, il y a en Loire-Atlantique, plusieurs personnes qui cherchent du travail. « Ils n'ont pas le même profil qu'Ali. On ne peut pas les mettre en concurrence », rétorque Daniel Croze de la Cale2l'île.
Pourquoi Ali Andriantseheno veut demeurer en France ? « J'ai un projet aux Comores. Je veux ouvrir un chantier naval. Mais je ne peux pas me lancer comme cela en l'état. Il me faut encore engranger des connaissances. » Une position que soutientBruno Suner, professeur de l'école d'architecture. « C'est la mise en situation dans le monde professionnel. Elle est indispensable. » Et de rajouter: « S'il part, la fin de la construction du Caballon peut être remise en question. Il ne paraît pas incongru qu'un étranger qui a fait ses études ici, puisse restituer une partie de son acquis au pays d'accueil. »
Pour défendre Ali, laCale2l'île a fait appel au cabinet d'avocat de Me Renard. Par ailleurs, le député socialiste Dominique Raimbourg a remis une lettre au préfet.
Par Ouest France