Contribution du Front Patriotique Soilihiste. Membre de l'alliance Présidentielle. Economie Pour un premier contingent de mes...
Contribution du Front Patriotique Soilihiste.
Membre de l'alliance Présidentielle.
Economie
Pour un premier contingent de mesures indispensables, afin de remettre le pays dans des bonnes dispositions pour son développement. Réformer ,c'est se défaire des illusions des mots pour s'attacher à la vérité des actes, disait le Mongozi Ali Soilih MTSACHIWA.
Dans l’hypothèse de garder le système de Tournante aux Comores avec la multiplication des organes de décisions et une Fonction Publique budgétivore, il est indispensable de prendre rapidement des mesures primo pour diminuer le train de vie de l’Etat secundo optimiser les recettes de l’Etat et tertio contrôler tous les centres de perception des recettes de l’Etat.
D’autre part la lutte contre la corruption doit être intensifiée et les coupables de détournement des deniers publics doivent être poursuivis et punis : les quelques quarantaines de dossiers aux mains de la Commission de la Lutte contre la Corruption, laissés actuellement sous le coude doivent être traités ce qui feraient rentrer des recettes équivalentes à un an de notre budget national.
Durant cette dernière décennie, des Hauts Cadres, Vice-Présidents, Ministres, Directeurs des Sociétés d’Etat et de l’Administration Publique se sont enrichis en se servant sans impunités dans les caisses de l’Etat ; les noms de ces coupables sont dans nos bouches sans qu’on ait besoin de les citer.
Encore plus la Justice elle-même a été corrompue au plus haut point et qui a permis à certains gros coupables de transcender la loi mais qui a également mis à mal les relations professionnelles entre les institutions financières locales et les opérateurs économiques entrainant une perte de confiance dans le tissu économique.
Un premier corollaire est que les frais de fonctionnement de l’Administration ne doivent pas dépasser 50% des recettes fiscales et parafiscales : ils absorbent aujourd’hui plus de 80% de ces recettes totales. Avec la revalorisation des grilles indiciaires, le salaire mensuel de la Fonction Publique, Union et Iles confondues atteint 2,1 milliards de francs alors qu’ils ne devraient pas dépasser 1,35 milliards.
Les sociétés d’Etat qui fonctionnent bien comme Comor Telecom et la SCH peuvent dégager des marges capables de contribuer à amortir ce déficit mais elles sont également gangrénées par un pléthore de personnel et des charges de gestion interne sans commune mesure avec la situation du pays.
Les prix de cession des services de la société Ma-Mwe doit être revus à la hausse pour permettre à cette société d’atteindre un équilibre de gestion et cette politique serait acceptée par tous du moment que la fourniture d’eau et d’électricité serait assurée en permanence.
Les prix du Kwh à 132 Fc et du M3 d’eau à 200 Fc ne sont pas réalistes et devraient passer à 200 Fc le Kwh et 1.000 Fc le M3 d’eau pour permettre à la Ma-Mwe d’atteindre son équilibre de gestion.
La société ONICOR doit reprendre la place qu’elle occupait mais renforcée en y ajoutant toutes les denrées de première nécessité Riz, Sel, Farine, Lait, Sucre, Huile, etc … qui permettrait de lutter contre la vie chère.
Nous ne pouvons qu’être fiers du Peuple Comorien qui a choisi de mettre le colonel AZALI au pouvoir dans la flopée des candidats à la Présidentielle de 2016 en éliminant l’équipe du parti du Gouvernement d’Ikililou qui ne pouvait qu’entraîner inexorablement le pays de plus en plus dans la descente aux enfers en fondant l’espoir que cet homme qui a déjà servi l’Etat par le passé sans parvenir à atteindre tous les objectifs fixés, peut changer le cours des évènements en lui apportant ainsi une amélioration dans sa qualité de vie.
Président AZALI, vous êtes l’espoir du Peuple Comorien et on doit reconnaître que la tâche n’est pas facile quand toutes les caisses de l’Etat sont vides et qu’il faudra beaucoup de courage et d’abnégation pour réussir car vous devez réussir ce nouveau second mandat pour mettre les Comores sur les rails du développement économique.
Il faudra rapidement mettre au point un système centralisateur de recettes provenant de la Douane, des Impôts, des sociétés d’Etat, etc… en quelque sorte une Régie avec un Ordonnateur, un Régisseur et le Comptable Public Assignataire.
La vue de l’argent liquide dans les perceptions publiques et les sociétés d’état sont des sources de tentation qu’il faut rapidement éliminer.
S’attaquer à un toilettage de la Fonction Publique qui continue à rémunérer des fonctionnaires inexistants ou inactifs, responsabiliser les Chefs de Service des sociétés d’état en leur demandant de procéder à la diminution de son personnel pour être plus compétitives et de revoir à la baisse les salaires des cadres de ces sociétés.
Les responsables du Gouvernement, Vice-Présidents, Ministres et Secrétaire d’Etat doivent être responsabilisés et chacun d’eux dans leur domaine doivent déterminer le personnel dont ils auraient besoin pour mener à bien leurs tâches.
Chaque responsable des sociétés d’état ou du Gouvernement doit dresser un bilan semestriel des activités et atteindre les objectifs fixés sous peine d’être relevé de ses fonctions.
D’autre part tout salaire au delà d’un certain plafond fixé en concertation avec tous les acteurs doit être gardé dans un compte d’attente et permettre ainsi au Gouvernement de payer régulièrement les salaires qui permettront de relancer l’économie.
Parallèlement l’Etat doit favoriser la création de mutuelle de santé à l’instar de la sécurité sociale en France permettant à chaque citoyen de bénéficier de soins de santé sans se ruiner.
Enfin le secteur privé doit contribuer à l’effort national en essayant de trouver les meilleurs prix à l’importation des denrées de première nécessité et se contenter d’une marge minime. Il doit également veiller à supprimer les fausses factures à la Douane et les faux bilans au niveau de l’AGI qui occasionnent des pertes de recettes fiscales et parafiscales significatives estimées à plus de 4 milliards de francs.
La diaspora comorienne contribue non seulement à hauteur de 30% du PIB national ( recettes atteignant 80 à 90 millions d’euros ) mais véhicule une autre image positive des Comores, celle d’un pays qui fonce et qui cherche encore sa place dans le concert des nations. Elle a mis en place un vaste réseau d’informations, de sites et de blogs, qui permet de fédérer les idées et les actions.
Le Gouvernement, la Banque Centrale des Comores, la Banque de France étudient les moyens de canaliser ces sommes importantes pour servir le développement et il devient urgent de créer un outil financier spécialement dédié aux Comoriens qui veulent créer leur activité dans leur pays d’origine, et faciliter ainsi leur réinsertion.
C’est dans ce cadre que l’idée de faire appel à plusieurs partenaires privés mais aussi des fonds publics français, européens ou internationaux devient plus que nécessaire, pour, ne serait-ce que, participer à la constitution d’un fond de garantie.
On dénombre à ce jour plus de 350 associations comoriennes de la diaspora répertoriées qui contribuent à soutenir des activités de développement communautaire, elles sont conscientes du rôle qu’elles jouent dans le développement des Comores et réclament à juste titre leur implication dans la prise de décisions importantes qui concernent le pays en général. Elles sont très actives et veulent peser sur le cours des événements au pays en constituant une force d’influence et de propositions. ( Droit et Devoir )
Le Front Républicain qui rassemble la majorité des partis politiques en est une émanation et qu’il serait temps aujourd’hui qu’il soit totalement intégré comme un élément capital de consultation ,et entend se transformer en Conseil National Consultatif de la Communauté Comorienne.
Le problème majeur de la diaspora est sa visite au pays et il serait urgent de créer rapidement la compagnie aérienne nationale et à défaut conclure des accords avec les compagnies desservant les Comores pour obtenir des tarifs compétitifs et éventuellement avec participations de l’Etat, dédiés aux ressortissants comoriens vivant en France.
Nous promettons dans un autre article d’identifier les postes des ressources possibles et leur affectation dans les actions prioritaires obligatoires pour relancer l’économie du pays.
Signé : Le Vice-Président
Département Politique Internationale
Et stratégie de développement
Kamal ABDALLAH
Le Secrétaire Général du F.P.S.
Firozali DRAMSI