J’ai honte de voir le gouvernement du pays débarquer de façon arbitraire un Directeur Général qui faisait son métier avec conscience et sér...
J’ai honte de voir le gouvernement du pays débarquer de façon arbitraire un Directeur Général qui faisait son métier avec conscience et sérieux, le seul DG d’un établissement public qui avait renoncé à des privilèges matériels (indemnité de bouche et voiture de fonction) au profit de sa société ; un gouvernement qui devrait se contenter de régler les affaires courantes depuis l’élection d’un nouveau président.
J’ai honte d’apprendre que face au limogeage arbitraire de leur DG, les journalistes d’Alwatwan se contentent de « prendre acte de la décision » (in la Gazette numéro 2677 du 20/05/2016)
J’ai honte de constater que dans ses journaux d’hier, l’ORTC n’ait même pas évoqué le limogeage d’AAA.
J’ai honte de constater que dans son édition du jour, la GAZETTE DES COMORES se contente d’une analyse, certes pertinente, mais n’exprime aucune colère, aucune protestation
J’ai honte de constater que les différentes organisations comoriennes de presse ne se soient exprimées sur ce limogeage.
J’ai honte de constater que la plupart des journalistes de renom du pays se taisent et n’utilisent pas les réseaux sociaux pour dénoncer l’inqualifiable dernier acte d’Ikililou
La lutte pour les libertés fondamentales est concrète. Elle ne peut se résumer à une rituelle manifestation annuelle. Elle progresse dans des combats particuliers et aujourd’hui le cas AAA prime. Faire reculer Ikililou sur ce cas constituerait un acquis tangible.
La liberté de la presse peut-elle tomber du ciel sans combat ? Qui va prendre la tête de la défense de la liberté de la presse si les premiers concernés plient devant l’arbitraire des gouvernants et des puissants ?
Merci AAA de réagir avec courage en affirmant que tu es prêt à être licencié 10000 fois (toujours la Gazette du jour). Tu es un des rares exemples positifs de notre pays.
Mon vœu est que le nouveau président te rétablisse dans tes fonctions et te laisse libre de faire ton métier comme tu l’as toujours fait.
Idriss (20/05/2016)