Prions tous ensemble, mon futur Président, et formulant un vœu d’espérance pour notre mère patrie, afin que nous puissions avancer avec cou...
Prions tous ensemble, mon futur Président, et formulant un vœu d’espérance pour notre mère patrie, afin que nous puissions avancer avec courage vers le futur, aux multiples défis, avec croyance, et fermeté.
Mon futur Président,
Compte-tenu de la nature sensible du sujet, mon message va vous paraître sans doute différent des habituels, peut être même insolite. Je reste quand même confiant que votre analyse critique sans préjugés, témoignera en toute probabilité dans le sens réel. J’exprime pour la première fois publiquement mes émotions, pour une prise de conscience en formulant un vœu et j’expose en même temps une réflexion, car je suis préoccupée par la situation politique que traverse mon pays.
Ce décrit est destiné à vous en particulier par courrier électronique, mais par mesure préventive, dans le cas où il ne vous parviendra pas pour une raison ou une autre, j’en fais une lettre ouverte qui est transmise également à la presse nationale pour l’insérer dans ses pages et qui peut prendre forme de publication dans toute la transparence, sans omettre sa mise en ligne sur internet.
Sans grande expérience dans le domaine, je ne sais vraiment pas, par où commencer. Je considère que dans ce cas, l’articulation n’est pas grave. Donc, j’ose et je fonce, car il s’agit de mon pays. L’important c’est l’espoir que je formule tout en aspirant que mon raisonnement vous paraîtra juste ou tout au moins pertinent.
Vous avez bien lu mon futur Président, j’ai bien écrit : j’ose et je fonce ! Mais voilà, j’ai encore la frousse. Mais tant pis, je vous pose la question et je fonce vraiment cette fois-ci, sans m’arrêter et sans demander l’avis de personne, même pas à mon époux, ni à mes 03 enfants.
Voilà, une simple citoyenne très ordinaire que je suis, puis-je devenir une amie d’un Président de la République, de mon futur Président ? Car, la vérité, j’ai peur de vous et des éventuelles représailles. C’est pour cela que je veux devenir votre amie pour me permettre, si j’ose dire, de m’exprimer sans angoisse et de vous contez tout ce que je peux imaginer de bien dans le rationnel nécessairement, pour notre pays. C’est un peu profiter de cette relation pour faire passer mes idées. Vous pouvez me rétorquer que c’est aussi de l’égoïsme de ma part. C’est juste mon futur Président, sauf que dans ce cas, ce n’est pas pour moi, c’est pour tout un peuple, votre peuple. Pensez-vous mon futur Président que vos hommes pourraient me faire du mal pour vous avoir communiqué mes pensées, mon modèle de perfection pour notre nation ? Mon écrit me portera-t-il préjudice au point de me conduire auprès des tribunaux, si ce n’est vers les barreaux ?
Après cette confession, je ne peux pas débuter sans faire l’effort de m’identifier, quoique, « qui suis-je ? », n’est pas important, c’est surtout l’ensemble des points et des termes du contenu auquel il faut s’intéresser le plus, l’analyser et en faire des synthèses.
Par contre, comme dans mes pensées, prénommez-moi Mkomori, car, j’adore sa consonance. C’est un petit caprice auquel, d’ailleurs, il faut passer dessus, c’est insignifiant. Donc, je me permets mon futur Président de prendre un peu d’espace dans ce composé pour parler un peu de moi afin d’éviter trop de questionnements.
Mon futur Président, j’ai déjà servi mon pays pendant mon jeune âge avec naïveté et confiance, avec croyance et espérance et même au-delà de mes capacités avec force et détermination. Je suis ce qu’on appelle chez nous un enfant du peuple issu d’une famille très modeste, née dans un quartier de Mitsamiouli. Je n’ai pas eu la possibilité de côtoyer les bancs des Universités à cause de mon choix d’être une femme au foyer.
Je ne suis ni philosophe ni politicienne. Sachez mon futur Président, que je n’ai jamais fait partie d’aucune organisation partisane. Je n’ai jamais eu de carte, et aucun membre de ma famille n’a atteint à la date de ce jour, un niveau supérieur dans la hiérarchie de l’Etat. Vous allez peut être trouvé cela étrange, mais c’est la vérité. Mais cela ne m’a jamais empêché d’être une bonne citoyenne, et une citoyenne disciplinée et respectueuse de l’Etat et de ses institutions.
J’ai toujours œuvré dans l’équité, le bon sens et la sagesse. J’ai de la considération et le respect pour tous mes compatriotes sans aucune distinction, à l’exception des idées extrémistes et séparatistes d’où qu’elles viennent. J’espère que vous sauriez me lire et mieux encore, me comprendre.
Pour revenir à ma préoccupation majeure, c’est à travers l’internet et grâce à notre presse nationale, cette énergie communicative, que je prends connaissance quotidiennement sur ce qui se passe dans mon pays. Les réactions des lecteurs sont très sévères vis-à-vis de votre politique, mon futur Président, suite aux incommodités annoncées par les rédacteurs et autres intervenants de la société civile ! Tout a l’air de se concentrer autour d’un seul et unique sentiment, la confiance, qui est la base essentielle de votre relation avec votre peuple.
Compte-tenu de la multitude de situations désagréables et perturbantes qu’il rencontre au quotidien, ce dernier semble remettre en cause cet attachement en instaurant un nouveau sentiment de méfiance qui vous impose de nouvelles preuves.
Vous ne mesurez peut-être pas la défiance unanimement partagée à votre égard qui semble s’installer dans l’esprit du peuple d’après la lecture que j’en fais. Il apparaît que vos hommes sont aussi responsables de ce manque de confiance massif dans lequel se trouve aujourd’hui notre pays. Coincé entre cette crise de confiance et de la probabilité du bon fonctionnement du politique, je crois qu’il est temps, mon futur Président, de réagir, en établissant un pont direct avec votre peuple dans la plus grande transparence. Il paraît que vous n’êtes pas très communicatif, mon futur Président. Si c’est le cas, vous devez relever le défi du dialogue, car à travers votre silence, il conquit de l’espace pour dialoguer et même délibérer.
Il n’insistera pas longtemps pour vous dissuader, il perdra de sa patience et de sa foi. Vous devez accéder par une prise de conscience, sinon, vous aurez entre les mains un peuple sans feuille de route, il vacillera vers l’inconnu car, il refuse de se laisser enfermer dans un ensemble de conditions et de circonstances inextricables.
Votre peuple s’angoisse mon futur Président ! Je vous en supplie, tenez-vous face à face et parlez lui à cœur ouvert.
Prenez cette décision mon futur Président ! Vous devez le faire par devoir et nécessité. Un Chef d’Etat c’est aussi le siège des émotions et des sentiments pour comprendre le besoin et y répondre, ce n’est pas uniquement l’autorité et le commandement. Ne laissez pas votre peuple s’enliser davantage dans des problèmes complexes, difficiles à appréhender et à en saisir le sens et dont le système en est la cause.
Cet idéal de pouvoir agir sans contrainte est dénaturé par une démesure d’égoïsme qui écrase le vulnérable et qui l’entraîne de plus en plus dans la déprime. Beaucoup de fatigue, d’épuisement et de démotivation. Il se retrouve seul dans un milieu dépouillé de ses connaissances intuitives. La souffrance affichée est une perte d’idéal collectif et une confusion sur le plan des valeurs. Il sombre dans une circonstance où il n’y a pas d’accord sur ce qui pourrait constituer un paysage de conscience.
Je vous en supplie mon Président, prêtez attention aux cris des nécessiteux, des rejetés, ceux qui sont écrasés par la souffrance et ceux qui demandent la justice.
Ouvrez, mon futur Président, votre cœur à ce peuple qui vous a fait confiance. C’est nécessaire, même si c’est difficile pour vous de le faire. Etant donné que nul n’est tenu à l’impossible, l’important est de promettre qu’aucun problème ou obstacle de la vie ne viendra perturber l’engagement que vous avez pris envers lui. Votre rapprochement, mon futur Président, fera surmonter l’épreuve. Nous savons tous aussi, qu’évacuer complètement les maux qui pèsent sur la population, n’est pas de votre potentialité, car pas un de nous n’a cette dimension d’exclure la puissance du mal, ni le manquement aux règles, à la loi et la morale.
Son instinct lui dit que vous devez le protéger et il s’impatiente de ne pas avoir de réponse de votre part. Laissez-lui entrevoir dans vos actions cette possibilité. Il se sentira en sécurité. Il sera touché par votre franchise et votre bonté.
Restaurez, mon futur Président, la confiance entre vous et la population par une allocution directe. Soyez naturel, sans réflexion, sans conseil et sans papier. Exprimez-vous à votre peuple avec beaucoup d’émotion. Adoptez, mon futur Président, un autre style que le classique et littéraire, un langage tout à fait particulier au coutumier. Abordez votre peuple avec un parler usuel, et pourquoi pas un parler spirituel et poétique qui exprime de la sympathie et de l’humour. Ça le mettra dans la bonne humeur.
Mon futur Président, parlez-lui de vous, de votre honorable et respectueuse épouse, la première Dame des Comores. Avez-vous des enfants, combien, garçon, fille, quel âge, leur prénom ? Racontez-lui ce que vous ressentez, ce que vous éprouvez, il a besoin de vous connaître, de vous apprécier, de vous savoir près de lui, cela fera naître un lien de solidarité, une disposition conviviale à l’appel d’une espérance.
Votre peuple nécessite que quelqu’un le réconforte et l’encourage durant cet intervalle noir. Dites-lui que vous avez la volonté de continuer à défendre les valeurs qui sont celles de la démocratie et de la liberté d'expression et que vous travaillez pour une gestion d’Etat juste, transparente et crédible.
Pensez-vous vraiment, mon futur Président, que toutes les Comoriennes et Comoriens vous connaissent assez bien. Je ne suis pas si sûr. La population ne vous connaît qu’à travers vos discours et allocutions officielles et ce qui se dit de vous dans les lieux publics, les journaux, les sites internet et que sais-je encore ?
Vous devez dégoiser mon futur Président, et affronter votre peuple qui vous aime, faites le sans hésitation, sans humeur et avec humilité. Dites-lui que c’est un grand moment, un moment privilégié pour vous. Remerciez-le avec une grande sensation pour votre élection. Confirmez-lui, qu’il constitue la force vive de notre pays et sur lequel vous vous appuyez pleinement pour mettre en œuvre vos projets et que sans lui, vous n’aurez jamais eu cet honneur d’être là où vous serez demain.
Imaginez, mon futur Président, un peuple comme une cellule familiale. Observez maintenant à l’œil nu les enfants de cette cellule sans leurs parents, démunis de leur vitalité réconfortante. Et posez-vous la question, que vont-ils devenir ? Comment vont-ils faire ? Pour trouver le chemin de la raison pour les conduire vers un idéal.
Vous avez pris, mon futur Président, la responsabilité de le défendre de l’injustice, de lui garantir ses droits les plus élémentaires, de le protéger des drames et des catastrophes, de le favoriser par l’ouverture des connaissances, en un mot de l’abriter et le préserver. Votre peuple aujourd’hui se sent orphelin comme ces enfants sans parents, vous paraissez avoir détourné votre tête et votre cœur de lui. Vous avez l’obligation de lui parler.
Vous seul, mon futur Président, pouvez le convaincre en vous adressant directement aux plus vulnérables, non pas à travers un discours officiel aux cadres de la nation. Vous devez accepter la différence entre s’adresser à un peuple à la limite du désespoir, et une allocution à un parterre d’élites, même si c’est télévisé avec des événements et des faits sensés, cette partie de la population qui est devenue par la force des circonstances la plus démunie et la plus fragile et qui s’élargit au fur et à mesure et de plus en plus, ne comprendra pas votre langage à partir de votre estrade.
Vous devez, du fond de votre cœur, prier Dieu de vive voix en face de votre peuple pour qu’Il lui accorde sagesse, santé et prospérité. Un moment unique, que ce peuple de tout âge veut vivre comme un signe d’espoir et de renaissance. Et, croyez-moi, mon futur Président, que l’histoire retiendra ce jour magique. Votre peuple pense tous les jours, à ce moment, où on va l’informer que le cœur de son Président est là, et seulement pour lui. Sans calcul, sans fanfare, ni protocole. Une annonce dont il se souviendra toute sa vie.
Il est fort possible aussi, mon futur Président, que je me trompe, que vous ne pouvez pas ressentir ce que je ressens. Ne vous fâchez pas mon futur Président. Je considère que c’est mon devoir de m’exprimer et de vous le communiquer comme je le ressens. Je vous écris avec un serrement au cœur, avec un étouffement à la gorge et mes yeux se fondent en larmes, sans penser ni mesurer les conséquences de mon acte. Ce sont des grands moments de vifs sentiments qui me provoquent un trouble que je ne peux contenir.
Vous détenez aujourd’hui une déplorable réputation record, une très mauvaise image. Vous devez vous ressaisir mon futur Président. Laissez de côté les impulsions négatives et voyez positif. Ranimez dans le cœur et l’esprit de votre peuple le pressentiment des Comores nouvelles sans haine, sans conflits, sans violence. Les Comores sereine, sans exclusion, avec une union commune solide et durable, les Comores pour tous.
Hors de nos frontières, on nous observe, on nous écoute, on nous lit, on blague sur nous et on prend plaisir à nous voir nous chamailler, nous diviser par des discordes. Vous devez remettre les Comores dans le bon endroit. Il faut en finir avec les privilèges et les clans. Vous avez tout pour faire des Comores un beau pays. Trop d’histoires qui naissent et qui s’accrochent dans le temps et qui mettent la stabilité de nos acquis en péril. Vous devez mettre en place une nouvelle approche pour solutionner les problèmes qui minent presque l’ensemble de nos secteurs d’activités d’une façon ou d’une autre.
Mon futur Président, vous devez mobiliser toutes les potentialités existantes pour augmenter les chances d’une stratégie de lutte contre l’inégalité sociale. Notre pays traverse une période difficile, une situation invraisemblable. C’est dans ce but que je vous demande de témoigner à votre peuple votre disponibilité et votre résolution à faire changer les comportements.
Parlons en des comportements, qui de nous n’a jamais essayé d’être sain d’esprit et de cœur, c’est le propre de l’être humain de vouloir progresser. Toutefois, il est beaucoup plus difficile qu’on l’imagine de changer des attitudes bien enracinées. Des comportements que l’on retrouve d’une génération sur l’autre. Et pourtant, il faut le faire, c’est inévitable. Notre pays ne peut plus se permettre le luxe de ménager les susceptibilités au détriment de toute une nation. Il faut travailler les consciences pour le changement. Au point où on est arrivé, c’est une nécessité absolue pour préserver, d’abord, l’équilibre physique et mental des générations actuelles qui est dans une position de déséquilibre, par rapport au poids de la complexité des problèmes quotidiens, ensuite, prévenir pour que les générations à venir n’auront pas à subir les contres coups à cause de notre comportement, ne serait-ce que du point de vue moral.
Mon futur Président, je vous prie de bien vouloir me lire, cela vous prendra exactement trente huit minutes et si j’ai la chance d’être lu jusqu’à la fin, je vous en conjure d’aborder ma production avec la grandeur de votre sagesse en toute logique et dans la raison la plus objective. Je vous la communique sans crainte, en toute franchise, un impératif vis-à-vis de mes compatriotes, sans aucune obligation légale.
Je suis consciente que vous avez de nombreux dossiers urgents et importants sur lesquels vous devez concentrer toute votre énergie et toute votre attention. Je suis également consciente que mon écrit est plutôt long. Je m’en excuse d’avance.
Je vous avoue, mon futur Président, que je n’arrive plus à trouver le sommeil. Et je ne serai soulagé que lorsque vous en preniez connaissance. Que je m’efforcerai de gommer cette singularité de mon esprit. Il se peut que je me trompe, et si c’est le cas, j’espère mon futur Président, que vous saurez me pardonner.
L’objet de ma communication n’est pas d’ouvrir encore un autre débat ou une polémique en plus de ce qui se dit déjà sur la responsabilité que vous avez envers votre peuple et sur le bien commun ; loin de là. C’est seulement des observations et des recommandations sur ce qu’il convient de faire dans un souci de préservation du caractère positif des relations entre vous et votre peuple. Je n’ai aucune prétention d’être ce que je ne suis pas. Mon objectif est de participer humblement à l’édification de notre pays en illuminant votre champ de vision sur une vérité difficilement admissible. Je reconnais que mon intervention dans cette sphère de compétence n’est pas du tout la mienne. Peut être aussi que je ne perçois pas ce que cela représente réellement par manque de clairvoyance dû à mon inconscience patriotique. C’est pour cela que je ne cesse de réitérer mes excuses pour mon intrusion dans vos responsabilités.
L’idée que je vous propose ici est une image conceptuelle et une pure imagination de mon esprit qui ambitionne de devenir une perspective de réflexion pour un nouveau style de gouvernance dans notre pays. Une sensation obsessionnelle de forte intensité m’envahit toutes les nuits et m’impose sa véracité. Il faut avoir le courage de regarder la réalité en face. Simplement en observant cette réalité, notre réalité nationale.
Ma pensée, mon futur Président, n’est pas du tout mon histoire personnelle, elle est l’histoire de notre société et ce n’est pas la perception d’un collectif, c’est une réalité que vit notre population depuis déjà de longues années. Mon futur Président, je vous lance cet appel en vous demandant d’être indulgent à mon endroit, en me lisant avec compréhension et bienveillance pour l’intérêt bien compris de notre pays.
Que les femmes et les hommes de mon pays quelle que soit leur position dans la hiérarchie de l’Etat, sachent eux aussi, qu’il n’est nullement dans mes intentions de leur nuire ou de les mettre dans une position délicate face aux circonstances dans lesquelles ils se trouvent. Mon penchant naturel c’est ma disponibilité à coopérer et concourir au bien.
Cette représentation abstraite de mon esprit, qui sera certainement perçue au premier abord comme utopique, suppose un but complexe à atteindre par rapport à la voie utilisée jusqu’à présent. Cela requiert évidemment, dans une première étape des esprits ouverts proches d’un idéal du moins équitable, un besoin pressant, une nécessité pour notre avancée. Ceci implique un exercice de dépassement de soi.
Mon idée, mon futur Président, c’est la mise en place d’un élément systématique sur lequel reposera une application réelle de la légalité des droits dans notre pays. Il sera le fondement essentiel d’une nouvelle forme d’édification d’une confiance entre vous et votre peuple.
En lisant ces premières lignes, vous devez simplement vous dire que vous êtes déjà bien avancé dans cette démarche. Certainement que oui ! Mais à coup sûr, ce n’est pas de la façon que je l’imagine pour notre gouvernement.
Et je m’empresse de vous poser la question mon futur Président. Comment établir cette confiance entre vous et votre peuple ?
Quels sont les critères qui fondent la qualité d’une candidature à la plus haute fonction de l’Etat ? Quel est le procédé utilisé jusqu’à présent pour la nomination de ces femmes et de ces hommes sans distinction de sexe, d’âge, d’opinion et d’insularité? Quelle est l’aptitude particulière requise pour des fonctions d’une telle supériorité dans l’échelle de valeurs ?
Depuis l’indépendance de notre pays, les hauts cadres de la nation sont désignés ou nommés pour la quasi-majorité au vu d’un critère absolu, celui de la relation. Par la suite, interviennent, éventuellement, les autres critères de capacités et de compétences. Sinon comment expliquer le processus du choix préétabli ?
Toute la problématique réside à ce niveau là. Qu’il soit ministre, ambassadeur ou préfet, déjà au départ, il est catalogué appartenir à un clan ou directement votre homme de confiance mon futur Président. Donc, tout ce qui peut venir de ce technocrate n’est pas bon. Il y a fatalement un rejet. Pourquoi ? Parce que c’est un nouveau membre d’un système qui n’est plus crédible. C’est pour cela qu’il est rejeté.
Et combien même cette personne remplit toutes les conditions pour le poste à pourvoir, sans ingérence et sans parti pris, elle est sanctionnée au nom d’une idéologie qui n’a plus sa place par rapport aux conséquences de la souffrance qu’elle a fait subir à la population sous différentes formes depuis des décennies.
Notre pays regorge d’intellectuels et d’universitaires de nos villages et de valeureux et dignes enfants des Comores profonde qui ne demandent qu’à servir et sacrifier leur intérêt personnel au profit de leur pays. Le système ne sera équitable qu’en accueillant les différences. Il ne sera juste qu’en éliminant les difficultés placées sur le parcourt qui cache les apparentes incapacités et le favoritisme.
Si rien n’est fait dans le sens de mon idée pour trouver le chemin de la confiance, alors l’injustice subsistera et l’Etat ne sera pas juste. Vouloir essayer de régler le problème en remplaçant par exemple un ministre par un autre, ne rendra pas à l’Etat sa droiture et ne permettra pas à notre pays de retrouver l’accès à la raison et de ce fait, retardera son avancée dans le temps.
C’est cette persécution sans relâche mon futur Président, à laquelle je suis confronté chaque nuit qui me pousse à imaginer un schéma théorique qui intégrera des éléments nouveaux novateurs dans le système actuel de gestion, pour une sélection transparente et efficace du profil indispensable à un poste spécifique dans l’appareil de l’Etat, afin d’évacuer, d’une part, l’inégalité sociale et d’autre part, être performant.
Notre société, mon futur Président, se modernise et évolue tout en générant de nouveaux problèmes. Par conséquent, il est impératif d’accroître notre base de valeurs, en incluant de nouvelles normes répondant au besoin d’un Etat transparent, efficace et orgueilleux, au service de son peuple.
Ce phénomène qui est aussi l’indifférence, est l’un des principaux et des plus grands dangers pour notre nation. C’est le mépris de l’autre, il n’exprime ni intérêt, ni amour, ni crainte, ni peur. C’est pourquoi, il est absolument indispensable de mettre en place cette stratégie rigoureuse pour éliminer toute possibilité à quiconque, qui sera tenté de vouloir imposer un prétendant, car il sera exclu automatiquement.
Ce processus de développement qui est en fait extrêmement difficile à accepter, s’il venait à retenir votre attention, pourvoira l’Etat des meilleures élites de qualité. Une source fondée sur la justesse, la légalité et la transparence pour servir notre pays, dans un intérêt réel et durable.
L’utilisation d’une telle dynamique engagera l’Etat vers une vraie politique de diversité qui serait un premier pas pour remettre en confiance le peuple, car elle ne donnera plus l’occasion de privilégier X ou Y, elle réservera son espace à toutes les valeurs humaines à leur juste place sans discrimination consciente ou inconsciente.
La réussite bien entendu de la mise en place d’une telle disposition de force d’entreprendre, implique en premier lieu, mon futur Président, votre conviction et le respect de vos engagements. Vous êtes un futur Président élu et vous devez commencer le premier à bannir le placement de vos hommes et proscrire en même temps l’attribution des hautes fonctions à l’opposition.
Car, la force de notre gouvernement, réside dans sa neutralité et son impartialité pour une fonction publique au service de la nation pour la satisfaction de ses administrés. Aujourd’hui beaucoup plus qu’hier, nous avons besoin d’un gouvernement efficace avec un savoir-faire face aux défis financiers présentés par une réalité qui change chaque minute et qui doit prendre en charge les thèmes les plus marquants avec infiniment de sérieux et d’obligation pour développer l’économie nationale.
Animé d’une assurance ferme, muni d’une formation politique et universitaire de grande qualité avec une sensibilité sociale profonde, il sera à la hauteur d’une bonne gouvernance. C’est pour cela, que l’administration et la gestion courante des affaires du pays ne doivent pas être l’objet d’alliance quelle que soit sa nature ou sa provenance.
C’est une condition fondamentale, mon futur Président. Car vous êtes le principal et l’unique pouvoir d’autorité pour mettre en place un tel processus avec l’impératif de le suivre en personne et en donnant l’exemple.
Quant aux partis politiques, il existe d’autres lieux essentiels de la République, tels que l’Assemblée nationale, et autres Organismes officiels de l’Etat, où les femmes et les hommes de toutes les sensibilités se retrouvent dans un cadre naturel, qui repose sur un consensus et où se cultivent des liens d’amitié, de solidarité et de fraternité. En plus de voter des lois et des règlements, ce sont des espaces de réflexion pour trouver des solutions possibles à toutes les crises que notre peuple subit et les défis sont grands.
Cette précieuse diversité de notre représentation nationale est d’un apport indispensable. Avec passion et décision politique, ces espaces conjugueront leurs efforts pour notre pays pour plus de droit, plus d’uniformité, plus de cohésion pour démêler paisiblement nos divergences internes comme le dictent nos lignes générales d'action de notre Constitution.
Avec cette façon d’entreprendre, aucun collectif ne peut vous imposer qui que ce soit, car les femmes et les hommes qui constitueront le gouvernement dans son ensemble, passeront obligatoirement à travers le tunnel de l’impartialité, de la légitimité et de la clarté. Vous détiendrez alors le pouvoir suprême avec l’adhésion sans faille de votre peuple, car vous serez l’homme de la situation, qui n’agit pas par intérêt et qui n’est pas préoccupé par son intérêt personnel. Vous serez le personnage ayant ouvert la voie à de nouvelles idées.
Vous êtes, mon futur Président, le garant des droits de tous les citoyens comoriens. Vous êtes assis sur la chaise de la vérité pour respecter et faire respecter contre toutes formes d’injustices sociales la vie humaine de l’ensemble de votre peuple sans différence aucune.
Une telle volonté manifeste de votre part, mon futur Président, offre l’opportunité à chaque citoyenne et citoyen de mettre en valeur ses capacités et ses compétences pour postuler en fonction de l’exigence et des conditions d’accès à un poste de responsabilité de très haut niveau au sein de nos institutions. Car, il s’agit bien d’attribution destinée à des responsables qui exerceront un pouvoir politique avec dominance des aspects techniques liés au secteur d’activité.
En effet, le candidat désirant occuper un poste au sein de l’appareil de l’Etat doit passer obligatoirement par l'épreuve de sélection assez difficile, nécessitant une préparation préalable suivie et structurée. Il va de soi qu'une grande motivation et aspiration sont également de rigueur car la concurrence sera rude.
Cette partie de la mécanique, mon futur Président, s’attribue un double but à atteindre. Restituer, d’une part, votre crédibilité en reflétant une meilleure perception de l’intérêt que vous portez à votre peuple sans aucune distinction, sans apparence de traitement différent pour les uns ou pour les autres.
D’autre part, vous créerez une nouvelle dynamique, prête à fonctionner et pouvant entrer en action sans délai dans une logique nouvelle du changement par une démarche continue vers la transparence qui doit devenir l’un des premiers objectifs de vos actions, mon futur Président. C’est un véritable défi et une prise de conscience qui suscitera un enthousiasme spontané de la population.
Mon idée, mon futur Président, c’est le montage d’une structure que j’appellerai labo-réalité et qui à pour vocation d’initier une nouvelle culture d’appréciation des valeurs de la transparence et de l’égalité des chances. Son objectif est de prévenir et de combattre toutes formes de discriminations relatives à la sélection et la nomination des élites comoriennes aux hautes fonctions de l’Etat qui auront à charge la défense globale et la préservation de l’intérêt supérieur de la nation face aux intérêts particuliers. Un acte authentique au caractère incontestable, symbole de la cohésion sociale.
Ce labo-réalité sous la tutelle directe du Président de la République, sera conduit par une équipe pluridisciplinaire fatalement de nationalité étrangère. Pourquoi doit-on faire appel à des étrangers pour sélectionner nos futurs gouvernants ? Parce que nous sommes en crise de confiance grave par rapport à un comportement que nous nous sommes imposés au fil du temps, celui de s’entourer d’hommes et de femmes dites « de confiance » avec supposition d’objectifs discrétionnaires…
Toute la dextérité de cette façon d’agir réside justement dans la neutralité de sa composante et de son œuvre. Bien organisé, il communiquera au peuple un caractère d’un système logique de tranquillité par la pertinence de sa disposition naturelle. Il sera dirigé pour une période temporaire de trois à cinq ans par des étrangers, temps nécessaire pour inculquer une nouvelle culture des principes de transparence et de loyauté qui sont réclamés par le peuple pour regagner l’espérance et élever les valeurs et les pratiques morales au sein de l’Etat.
Si nous constituerons ce labo-réalité par des nationaux, mon futur Président, le problème demeurera le même, à un moment ou un autre, nos sentiments émotionnels et nos impulsions intuitives nous basculeront vers une autre forme d’attitude d’influence… dont les conséquences que nous ignorons aujourd’hui, peuvent être néfastes demain. Et en plus, faire le montage d’un tel concept par nous et pour nous, c’est gaspiller de l’argent inutilement et gâcher du temps pour créer une autre instabilité avec une gestion en plus et sans issue. Dans ce cas, nous sommes forcément contraints de rester dans la même situation et déclarer notre mauvaise volonté et notre impuissance face à ce phénomène réactionnaire et antisocial. Je regrette, mon futur Président, mais, c’est l’évidence même de la réalité depuis quarante-un ans.
Vous devez, mon futur Président, donner votre approbation pour cet événement surprenant et en même temps magique. Vous avez à charge d’encourager la constitution d’un groupe de personnes les plus distinguées par leurs qualités pour travailler à pas forcé pour que cette perception imaginative, soit effective et nous aidera à grandir et à évoluer comme un accessoire de croissance pour une conversion de capacité.
L’égalité des chances est un idéal qui rassemble. Il faut rendre accessible le challenge à tous pour s’assurer que ce sont bien les plus remarquables avec le plus haut degré de qualité qui gagneront. Le labo-réalité deviendra le lieu de l’épreuve impartial de telle sorte que l’élite qui réussit sera reconnue comme légitime au poste auquel il ouvre droit. Car, mon futur Président, le peuple ne se résigne pas à une apparence accommodante et embobinante, il réclame la légalité en acte, c’est cette légalité qui doit être au cœur de votre action.
Si on s’obstine à refuser l’accès à ceux qui ne sont pas de la corporation de la souveraineté, on crée un profond blocage en les poussant en marge de la société, car personne ne leur prête attention. Alors, ils protesteront de façon violente, poussés par le désespoir d’un futur incertain à cause d’un système qui ne veut pas d’eux. D’autre part, on met en danger aussi bien nos institutions que la société elle-même, puisque les personnes appelées à pratiquer des responsabilités au sein de l’appareil de l’Etat seront toujours les enfants du même régime aux statuts exclusifs.
Mon futur Président, les conditions et les modalités de sélection des candidats sans discrimination pour les plus hautes fonctions de l’Etat, seront bien entendu élaborées par la composante de ce labo-réalité pour la partie technique. Pour les paramètres culture, coutume, religion, participeront nos experts nationaux.
Après la définition de la charte portant sur le fonctionnement et ses dispositions, il sera élaboré un modèle de CV optimum tant par sa nature que par son contenu. Les spécialistes seront conviés à user d’imagination pour dresser de nouveaux critères pour une annonce entreprenante envers l’objectif recherché, par son style et sa présentation. Une bravade !
On l’appellera ouvrage biographique, ouvrage challenge, ouvrage pour le meilleur, ouvrage pour l’épreuve ou bien ouvrage pour la performance. Au choix.
Un véritable document de bilan de compétences totalement personnalisé de sorte que les sélectionneurs puissent se faire une idée précise et mieux évaluer si le candidat remplit les critères nécessaires pour exercer les fonctions du poste auquel il postule.
Après l’étude par le labo-réalité de l’ouvrage du candidat, qui renseignera sur son identité, ses capacités et sa teneur sur la réalité événement-Comores, et, dans le cas où l’ensemble de ses caractéristiques retiennent l’attention, il sera invité à un face-à-face pour une écoute concentrée afin de mesurer la prise de conscience de l’énormité de l’enjeu et de l’étendue de l’obligation qui l’attend.
Ses attitudes permettront d’apprécier sa personnalité pour savoir s’il est prêt à tout faire pour servir avec passion le peuple et de préserver et défendre l’intérêt général, étant donné que l’attentisme n’est pas toléré.
Car, dans l’exercice de ses fonctions, il sera confronté à un précis de complications embrouillées presque infranchissables qui réclame un humanisme inédit, une configuration d’une légitimité quasi nouvelle avec des valeurs qui doivent être exprimées en conviction. Son implication sine qua non pour le soutien et l’assistance aux minorités, certitude pour la liberté d'expression, notamment des médias et le respect du droit international humanitaire. Etre en mesure de tenir la confrontation, tenir la pression, encore une fois engagé sur le fond des convictions.
Après la sélection, le candidat retenu suivra un stage intensif, une formation pour l’enseignement des mécanismes du savoir-faire, élément nécessaire pour la responsabilité qu’il devra assumer, là où il sera désigné. Cet apprentissage sera suivi par la suite par un perfectionnement pratique sur le terrain, d’abord auprès de l’institution concernée, ensuite des visites sur site à l’étranger pour une meilleure perception de gestion performante et évolutive au service de la citoyenneté. Une initiation instructive qui accroîtra ses performances et son efficacité pour tout ce qui concerne les aspects de sa future fonction.
Il sera astreint à des durées insupportables et à un emploi du temps bourré, à une cadence stricte. Il sera mis à rude épreuve sur tous les plans. Le candidat doit être prêt à tout pour décrocher un métier d’ambition ! Une compétition énormément laborieuse. La course sera insoutenable, exigeant à la fois capacité intellectuelle, force imaginative, rapidité de réflexion et sagesse, souplesse et une volonté inébranlable. Un stratège !
Cette période de préparation au poste se termine par une journée à l’Assemblée nationale pour un premier contact, question de s’adapter aux réactions de la représentation du peuple. Il sera ensuite proposé au Président de la république pour sa nomination officielle. A la veille de son installation, il se présentera au peuple à travers la télévision et la presse où il s’engage à respecter et à faire respecter les lois de la république en ce qui concerne son secteur sans aucune ambigüité et qu’il demeure disponible pour l’intérêt du pays.
Il disposera d’une véritable liberté d’action face au programme approuvé avec une compétence exclusive dans sa branche. Il exercera ses fonctions avec abnégation et sérénité sous la protection d’un acte d’ordre formel bipartite qui confirmera sa personnalité reconnue comme l’une des plus compétentes et des plus prépondérantes dans son domaine conformément à la Charte contenant les règles fondamentales du labo-réalité.
Le tunnel par où passe le candidat pour prétendre à un poste de haute responsabilité au sein de l’Etat, est très contraignant et très exigeant + une gestion politique et administrative complexe à assurer et quasi sans faille = autonomie d’exercer la plus totale avec protection et droit de défense.
Je tiens à préciser que le labo-réalité ne forme pas des robots, mais des femmes et des hommes capables à un moment ou un autre, de faire face à d’éventuels contextes de conjonctures difficiles dans la vie politique du pays sans perturber ni déstabiliser les institutions de l’Etat. Une personnalité détendue, prévoyante et indétournable à forte attirance pour l’intérêt de la nation.
Tout ce processus consiste à faire éclater les verrous et donner simplement la possibilité d'aller au cœur des gens, c'est cela que recherche le peuple, le dynamisme des hommes pour une stabilité sociale, ce n'est pas plus difficile que ça.
Je sais, mon futur Président, que le premier pas à faire est souvent celui qui coûte le plus. De telles actions ne sont pas faciles à atteindre. Ce n’est pas grave, il faut se battre et payer s’il le faut. L’important, c’est de gagner, mon futur Président. Je reste confiante que vous saurez prendre la bonne décision au bon moment pour rétablir le droit et permettre à nos élites de s’épanouir dans leurs attributions avec une véritable liberté d’action planifiée et en conformité avec nos objectifs pour un développement intelligent et rationnel au profit de ce peuple, de votre peuple qui ne cesse d’endurer sans relâche et qui sera heureux d’entrevoir une lueur d’espoir que les choses enfin commenceront à voir le jour.
Deuxième intérêt : Ce labo-réalité inculquera également la volonté de la réparation par la prise de conscience. Cette nouvelle doctrine prescrit aux candidats d’assumer pleinement la responsabilité de leur gestion et de comprendre l’impact de leur décision et de leur conduite sur le peuple. Dans le cas d’une erreur commise, le responsable sera prêt à tout mettre en œuvre pour réparer les torts qu’il peut avoir causé. Cette certitude lui donnera la force de ne plus se conformer à l’indifférence et à la froideur envers la souffrance de ses administrés, et de prendre la pleine et entière responsabilité de ses gestes. Plus haut on est dans l’échelle des responsabilités et plus l’impact de nos comportements et décisions est important, et davantage nous sommes interpellés au respect excessivement intraitable des règles d’accompagnement.
Cela exprime aussi, mon futur Président, que ce principe incontestable donne le droit au peuple de dire tout haut le mal par lequel il a été affecté, et que le représentant de l’Etat ayant commis l’erreur regrette réellement son geste et communiquera ses excuses sincères avec l’art et la manière, en public ou en privé, tout dépendra du degré de la faute. Le peuple, alors se rendra compte de l’intérêt qu’on lui accorde, n’hésitera sûrement pas à les accepter et à lui pardonner. Un tel comportement rétablira dans son état normal, le respect et la dignité et permettra de reprendre le chemin de la sagesse et de la fraternité, avec le sentiment d’avoir tourné la page et de projeter un horizon prometteur. C’est une politique pleine de générosité qui restituera le sens de la bonté et des principes dans la vie de tous les jours des citoyen(nes).
L'Etat par cet acte, sauvegarde l’équilibre de la population et reconstitue un schéma fidèle du tissu social pour une société meilleure, inspiré d’une authentique culture démocratique.
Troisième intérêt : Ce labo-réalité aura aussi pour tâche avec le soutien indéfectible des ministères de l’Education et de l’Enseignement supérieur, le recensement et le suivi conventionnel des étudiants doués, à haut potentiel pour préparer leur destination future pour les postes les plus élevés dans la hiérarchie de l’appareil de l’Etat. Les entreprises étatiques ainsi que les sociétés privées de haute technologie et/ou à dimension nationale se serviront également de ce bassin pour leur besoin.
Quatrième intérêt : Support incontestable au développement, il conceptualisera la projection de l’idée de la combinaison des scientifiques et technologues par groupe de spécialité pour la conception et la gestion des grands projets novateurs, la résolution de problèmes complexes ainsi que l’analyse et l’interprétation de résultats scientifiques.
Et enfin, il servira également d’espace aux élites pour méditer sur des idées politiques et sociales avancées qui œuvreront pour l’avènement d’une société idéale.
Constituez auprès de vous, mon futur Président, une forme de droit de regard par les représentants de tous les partis politiques pour l’appréciation de la bonne marche, de l’efficacité de l’outil et surtout pour agir aussi dans le sens de la créativité et de l’imagination pour asseoir dans le moyen terme sa crédibilité afin de transférer cette obligation aux spécialistes nationaux qui auront bien sûr été eux-mêmes préparés et initiés pour cette responsabilité. Non pas dans le sens de la technicité, mais beaucoup plus dans la conscience de loyauté, impartialité et rectitude.
Je reste, mon futur Président, dans le cadre général de mon idée exprimée en idéal, sans vouloir avoir la prétention de trop m’élargir dans une étude théorique de vision, de mission ou de valeurs. Mon pays dispose de femmes et d’hommes de très hauts niveaux dont je suis fier, que j’admire et que je félicite, et qui peuvent facilement plonger dans la matière pour en faire un instrument d’une très haute importance et d’une grande nécessité pour la progression de notre pays. Honnêtement, sans basculer dans le chauvinisme, sur le plan sommité, nous n’avons rien à envier à d’autres pays, même les plus industrialisés et les plus performants.
Vous savez, mon futur Président, avec la dimension de l’intelligence de nos élites, il se dégagera un accès par lui-même, un épanouissement dans leur propre espace naturel, qui entrainera une dynamique sans précédent, pourvu qu’on y adhère en leur capacité et leur savoir-faire, qu’on leur fasse confiance, qu’on leur esquisse une ligne de conduite pour le respect, la droiture et l’intégrité, et que la liberté d’expression devienne force de loi. Croyez-moi, que cet ensemble de conception pragmatique et morale, impulsera un élan inconditionnel vers une phase de développement par excellence avec persévérance d’année en année.
L’ORTC a un rôle important aussi à jouer. Par exemple, elle doit s’imposer le devoir de participer activement à cette action de transparence par la mise en place d’un baromètre de mesure, trimestriel ou semestriel selon les moyens, destiné aux citoyen(nes) pour communiquer leurs appréciations sur chaque ministre par rapport à la qualité des services.
Pour ne pas avoir pour conséquence des clivages et des ruptures sociales considérables au sein de votre peuple, vous devez, mon futur Président, faire preuve de conformité morale de l’interprétation démocratique par l’entremise de ce labo-réalité qui fera respecter les règles qui accompagnent avec habilité le processus du concours.
Présentement la population comorienne avance et, si vous mettez en place avec prétention ce système d’équité sociale, le peuple et vous, mon futur Président, relèverez ensemble les défis du siècle auxquels nous sommes confrontés, tels que la qualité de vie et la performance économique. Un projet qui donnera la priorité à l’extension de l’emploi, à l’innovation et sauvegardera le cadre de vie des Comoriens(nes). C’est vrai que ce n’est pas facile du tout d’administrer un pays. C’est même très complexe. Gérer au quotidien les mentalités, les comportements et promouvoir l’émancipation, et en même temps faire face au développement du pays sous toutes ses formes n’est pas chose aisée. Mais je reste personnellement persuadé qu’une fois la confiance rétablie sans équivoque, avec la droiture et le courage des hommes, avec la force d’engagement pour un idéal à travers nos réalités, l’objectif sera atteint.
C’est dans ce but que je vous prie de ne pas garder le silence et de vous tenir en face de votre peuple et lui parler à cœur ouvert de votre vision nouvelle pour notre pays. A partir de cet instant, il commencera à réfléchir, car il considère qu’il n’est plus un instrument qu’on s’en sert pour atteindre des objectifs politiques. C’est aussi pour lui les prémices d’un processus vers une démocratie souhaitée.
A visage découvert, votre authenticité éclatera au grand jour qui sera le gage de réussite. Par votre sincérité et votre naturel vous mettez votre peuple en confiance. Alors, elle deviendra une réalité que l’on se doit d’accepter, elle démontrera votre aptitude à aimer votre peuple et lui procurer la prospérité tant désirée.
Mon futur Président, vous démontrerez à travers une telle action, un acte de courage et d’honnêteté morale envers votre peuple. Vous serez l’espoir de demain et cette masse saura le moment venu vous témoigner sa discipline de vie. Elle sentira qu'il n'y a pas de stratégie cachée de votre part.
Avec votre perspicacité de persuasion et le respect que vous lui inspireriez, votre peuple donnera le meilleur de lui-même. Votre peuple est généreux et bon, mon futur Président. Très solidaire, il sera à vos côtés dans les moments les plus difficiles. Il a vocation à s’engager.
Si vous éprouvez de la compassion envers les souffrances des plus vulnérables, alors ensemble sans nous diviser, nous aspirerons entrapercevoir une gouvernance cohérente et égalitaire dans la confiance et la justice naturelle basée sur les droits de chacun, car la confiance est un point de départ mais aussi un but. Elle imposera le retour à l’habituel, à l’authenticité et à la facilité des relations entre vous et votre peuple, mon futur Président.
A vous, mon futur Président, de voir ce qui en vaut la peine !
Avec mon profond respect et mon respectueux dévouement, je vous prie d’agréer, Monsieur le futur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.
Mkomori