Le président américain, Barack Obama, a formellement demandé dimanche 18 octobre à son gouvernement de préparer la suspension des sanctions ...
Le président américain, Barack Obama, a formellement demandé dimanche 18 octobre à son gouvernement de préparer la suspension des sanctions américaines contre l’Iran, en vertu de l’accord nucléaire signé le 14 juillet par Téhéran et les grandes puissances.
« Je vous demande par la présente de prendre toutes les mesures supplémentaires appropriées pour l’application effective des engagements américains énumérés » dans l’accord nucléaire, a déclaré Barack Obama dans un mémorandum.
La journée de dimanche, qualifiée de « Adoption Day », marque la fin de la période de 90 jours suivant l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution approuvant le pacte diplomatique. Ce délai de trois mois avait été prévu pour permettre l’examen du document touffu de 180 pages par le Congrès américain et le Parlement iranien. Aux Etats-Unis, les élus républicains n’ont finalement pas réussi à imposer un vote sur l’accord. Quant aux députés iraniens, ils ont donné leur feu vert au texte, le 13 octobre, qui a été promulgué, le lendemain, par le Conseil des gardiens de la Constitution.
L’Union européenne doit aussi formellement lever ses sanctions dimanche, par le biais d’une déclaration commune de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini et de son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
Autre étape dans la mise en œuvre de l’accord historique conclu à Vienne, l’Iran a notifié dimanche à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qu’il appliquera le Protocole additionnel au Traité de non-prolifération nucléaire. Cette mesure permet notamment la mise en œuvre de contrôles renforcés par l’AIEA et vise à garantir la nature strictement pacifique du programme nucléaire de l’Iran, en échange d’une levée des sanctions internationales frappant le pays.
Le directeur général de l’AIEA, Yukiya Amano, doit rendre le 15 décembre ses «conclusions finales» sur le respect par Téhéran de ses engagements, et donner la cas échéant son feu vert formel à la mise en œuvre de l’accord.
A Téhéran, Ali Akbar Salehi, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, a déclaré à la télévision d’Etat que l’Iran était prêt à respecter ses engagements. «Nous allons commencer à agir lorsque le président (Hassan Rohani) nous donnera l’ordre. Nous sommes prêts. Nous devons démanteler un certain nombre de centrifugeuses pour atteindre le chiffre d’environ 6000», a déclaré M. Salehi. «Nous espérons commencer cette semaine ou la semaine prochaine», a-t-il ajouté, précisant que les taches que l’Iran doit accomplir pour réduire son programme nucléaire prendront environ «deux mois».
Avec l’accord nucléaire conclu avec les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), l’Iran a accepté de réduire pour dix ans le nombre de ses centrifugeuses, de 19000 (dont la moitié en activité) à environ 6000. Les centrifugeuses sont destinées à enrichir l’uranium. Pour rassurer la communauté internationale, Téhéran modifiera également son réacteur à eau lourde d’Arak (centre) pour réduire la production de plutonium, autre source possible de matière fissile militaire. L’Iran doit aussi réduire à 300 kg, pour une durée de 15 ans, son stock d’uranium faiblement enrichi (LEU), actuellement de 10 tonnes, notamment grâce à la vente d’une partie de ces combustibles à la Russie. Par Le Monde
« Je vous demande par la présente de prendre toutes les mesures supplémentaires appropriées pour l’application effective des engagements américains énumérés » dans l’accord nucléaire, a déclaré Barack Obama dans un mémorandum.
© HO / AFP Le président iranien Hassan Rohani a reçu le ministre allemand des affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier à Téhéran le 17 octobre. |
La journée de dimanche, qualifiée de « Adoption Day », marque la fin de la période de 90 jours suivant l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution approuvant le pacte diplomatique. Ce délai de trois mois avait été prévu pour permettre l’examen du document touffu de 180 pages par le Congrès américain et le Parlement iranien. Aux Etats-Unis, les élus républicains n’ont finalement pas réussi à imposer un vote sur l’accord. Quant aux députés iraniens, ils ont donné leur feu vert au texte, le 13 octobre, qui a été promulgué, le lendemain, par le Conseil des gardiens de la Constitution.
L’Union européenne doit aussi formellement lever ses sanctions dimanche, par le biais d’une déclaration commune de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini et de son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
Autre étape dans la mise en œuvre de l’accord historique conclu à Vienne, l’Iran a notifié dimanche à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qu’il appliquera le Protocole additionnel au Traité de non-prolifération nucléaire. Cette mesure permet notamment la mise en œuvre de contrôles renforcés par l’AIEA et vise à garantir la nature strictement pacifique du programme nucléaire de l’Iran, en échange d’une levée des sanctions internationales frappant le pays.
Mise en œuvre formelle le 15 décembre
Le directeur général de l’AIEA, Yukiya Amano, doit rendre le 15 décembre ses «conclusions finales» sur le respect par Téhéran de ses engagements, et donner la cas échéant son feu vert formel à la mise en œuvre de l’accord.
A Téhéran, Ali Akbar Salehi, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, a déclaré à la télévision d’Etat que l’Iran était prêt à respecter ses engagements. «Nous allons commencer à agir lorsque le président (Hassan Rohani) nous donnera l’ordre. Nous sommes prêts. Nous devons démanteler un certain nombre de centrifugeuses pour atteindre le chiffre d’environ 6000», a déclaré M. Salehi. «Nous espérons commencer cette semaine ou la semaine prochaine», a-t-il ajouté, précisant que les taches que l’Iran doit accomplir pour réduire son programme nucléaire prendront environ «deux mois».
Avec l’accord nucléaire conclu avec les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), l’Iran a accepté de réduire pour dix ans le nombre de ses centrifugeuses, de 19000 (dont la moitié en activité) à environ 6000. Les centrifugeuses sont destinées à enrichir l’uranium. Pour rassurer la communauté internationale, Téhéran modifiera également son réacteur à eau lourde d’Arak (centre) pour réduire la production de plutonium, autre source possible de matière fissile militaire. L’Iran doit aussi réduire à 300 kg, pour une durée de 15 ans, son stock d’uranium faiblement enrichi (LEU), actuellement de 10 tonnes, notamment grâce à la vente d’une partie de ces combustibles à la Russie. Par Le Monde