Une délégation du MMM ( Mouvement Madji na Mwendjé ) s’est rendue à Mtsudje le vendredi 27/2 pour une visite de solidarité avec les blessés...
Une délégation du MMM (Mouvement Madji na Mwendjé) s’est rendue à Mtsudje le vendredi 27/2 pour une visite de solidarité avec les blessés par balles réelles tirées sans sommation par une unité de l’Armée Nationale de Développement (AND) lors des journées Île Morte. Elle a été reçue par la Cellule de de crise, des porte-parole de la ville et des élus municipaux.
Deux blessés graves sont l’un à Madagascar et l’autre à la Réunion. Il est estimé que celui de Madagascar y restera 2 à 6 mois pour terminer les soins. Celui de la Réunion, dont le diagnostic était très réservé et l’opération pour retirer la balle jugée un moment trop risquée, a été opéré. Pour Mtsudje, c’est toute la ville qui est blessée. Elle prend en charge les frais. Le gouvernement a couvert une partie des frais de soins. Mais la ville doit encore faire appel à la solidarité, les frais post- hospitalisation, comme la location d’un logement pour les 2-6 mois, sont importants.
La Cellule de crise a insisté sur la nécessité de poursuites judiciaires pour que cette forfaiture ne reste pas sans conséquences et oubliée. Elle a demandé que les organisations membres du MMM se mobilisent, sensibilisent d’autres, fassent appel à la solidarité internationale pour dénoncer le danger d’un gouvernement, qui, au lieu de chercher des solutions aux problèmes qui empoisonnent la vie des citoyens, se laisse aller à la facilité de solutions militaristes.
S’il s’avère que l’officier qui a commis cette forfaiture était sous l’emprise d’une quête désespérée de jus fermenté de cocotier, la responsabilité du gouvernement et de l’armée ne sera que plus lourde. Les armées dignes de ce nom savent où placer les officiers même, ceux qui furent les plus valeureux, fanatiques amateurs de boissons interdites aux enfants.
Le MMM s’est engagé à faire de son mieux pour élargir la solidarité financière, sensibiliser les organisations de droits de l’homme étrangères et appuyer les recours légaux.