Profession de foi du Collectif de Défense de l’Intégrité et de la Souveraineté des Comores sur la « tournante » de Mayotte

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HALTE AU HOLD-UP ET CONFISCATION DE LA TOURNANTE DE MAYOTTE PAR LA CLASSE POLITIQUE DE NGAZIDJA Que devient la loi organique adop...

HALTE AU HOLD-UP ET CONFISCATION DE LA TOURNANTE DE MAYOTTE
PAR LA CLASSE POLITIQUE DE NGAZIDJA

Que devient la loi organique adopté le 4 juin 2005, par l’Assemblée Nationale de l’Union des Comores, intégrant l’île de Mayotte dans l’agenda de la présidence tournante des Comores ? Et ce, souvenons-nous en, au grand dam du plus « francophile » des présidents de l’Union de l’époque, Azali. La non promulgation de cette loi organique, portée pourtant à bout de bras par le Président de l’Assemblée de l’Union de l’époque, Said Dhoifir Bounou, constitue non seulement, une atteinte grave à l’intégrité, à l’unité et à l’indivisibilité de l’Union des Comores, mais aussi et surtout, une trahison, voire même, un reniement abject de la promesse faite le 17 février 2001, lors des accords de Fomboni. Promesse engageant les signataires de cet accord, à se retrouver au terme du premier cycle des « Tournantes » des 4 îles (Ngazidja Ndzuwani, Mwali et Maore), pour dresser un état des lieux et poser les bases d’institutions démocratiques viables et pérennes adaptées aux réalités comoriennes.


Mais d’ores et déjà, il convient ici de rendre un vibrant hommage à ceux que nous avons  l’habitude de gratifier du titre non usurpé  de «  gardiens du temple ». Ceux là-même, que d’aucuns appellent affectueusement les  « Dinosaures », qui sont les seuls à oser taper du point sur la table et à veiller au strict respect de l’esprit et de la lettre des termes de la Constitution comorienne. C’est ainsi que ces anciens commis de l’Etat (Ali Mlahaili, Abdou Razak Abdoulhamid, Ali Mroudjae, Said Hassane Said Hachim, Dr. Mouhtare Ahmed Charif, et Abdallah Halifa), ne ménagent aucun effort pour fustiger la classe politique inaudible, sur l’occupation de Mayotte par la France, lors du triple scrutin harmonisé du 25 janvier et 22 février 2015. Non sans rappeler en passant, la portée historique de la « Tournante » de Mayotte de 2016, pour l’avenir institutionnel des Comores. Il est à ce sujet, fort regrettable que la rhétorique coloniale habituelle de l’occupant de l’île comorienne de Mayotte, tienne encore lieu de référence dans le vocabulaire de la classe politique comorienne, relayée par une certaine presse locale aux ordres. Des termes tels que : « Les 3 îles des Comores », « Mayotte et les Comores », « Clandestins comoriens à Mayotte » et puis depuis peu, « A défaut de Mayotte, la  Tournante  de Ngazidja… » , sont devenus chez la majorité des responsables politiques comoriens, le lieu commun de tous les discours soporifiques révérencieux et quelque peu déférents envers la France.  

Il est tout aussi scandaleux, qu'aucun candidat lors de ces premières élections harmonisées, n'ait fait état dans sa profession de foi ou dans ses diverses interventions, du triptyque : souveraineté, intégrité, et unité des Comores. Triptyque, rappelons le, non négociable, non cessible, encore moins monnayable qui, pour tout état de droit digne de ce nom, a valeur de casus belli. Ces manquements aux devoirs de leurs charges observés par le gouvernement et la classe politique de Ngazidja, illustrent bien, leur volonté manifeste, de faire main basse sur la « Tournante » 2016, échu pourtant par droit, à l’ile comorienne de Mayotte. Sans se soucier du vide juridique que risque de créer ce coup d’arrêt intempestif, infligé au déroulement du 1er cycle des « Tournantes », certains assoiffés de pouvoirs grands-comoriens, persistent encore à avancer péremptoirement, des arguties juridiques fallacieuses. Et ce, en faisant mine d’ignorer, que ce premier cycle des « Tournantes », a vocation à permettre à tour de rôle, à chacune des 4 îles, d’occuper le fauteuil présidentiel, jusqu’à épuisement des 4 « Tournantes »…

PARACHÈVEMENT DU 1er CYCLE DE LA « TOURNANTE » : UN DEVOIR RÉGALIEN ET DISCRÉTIONNAIRE DU PRÉSIDENT IKILILOU


On est en droit de se demander aujourd’hui, si plus de quatre décennies d’indépendance, les Comores fortes du soutien, du moins apparent, de la communauté et des résolutions des instances internationales, n’ont pas mieux à faire, face à une puissance occupante, qui n’a d’autres arguments, que la raison et la loi du plus fort. Et le reniement arbitraire de la « Tournante » de Mayotte, par la classes politique et le gouvernement comorien, revient dans un sens, à faire le jeu de l’administration française, en consolidant du coup, l’occupation par la France de l’île comorienne de Mayotte. Pourtant, à y regarder de plus près, la Constitution comorienne recèle bien des solutions de rechange, à même de permettre à ce premier cycle des « Tournantes », d’aller à son terme, avant l’inéluctable droit d’inventaire, qui décidera de la poursuite ou non d’un autre cycle de « Tournantes ».

Que de trésors d'imaginations déployés aussi bien par les autorités comoriennes que par cette classe politique grabataire pour couvrir, voire même, soutenir hélas en notre nom, les infractions et autres manquements des autorités françaises, aux règles et aux lois  internationales en vigueur, aussi bien en France, aux Comores, que dans les instances internationales (ONU, UA, COI, Ligue Arabe etc.) ! Et ce, malheureusement, en violation flagrante de la Constitution comorienne qui stipule dans son article 10 : « Les traités de paix, les traités de commerce, les traités ou accords relatifs à l'organisation internationale, ceux qui engagent les finances de l'Union, ceux qui modifient les dispositions de nature législative, ceux qui sont relatifs à l'état des personnes, ceux qui comportent cession, échange ou adjonction de territoire, ne peuvent être ratifiés ou approuvés qu'en vertu d'une loi. Ils ne prennent effet qu'après avoir été ratifiés ou approuvés ».

 Il convient donc, pour tout Comorien et à fortiori pour tout responsable politique, de condamner certes fermement, la politique d’occupation de Mayotte par la France, mais aussi et surtout, pour le commun des mortels, de fustiger la complicité agissante des autorités et d’une classe politique amorphe et inaudible, dont la crédulité le dispute à l’incompétence. La « Tournante » de Mayotte qui est consubstantielle à la revendication de l’île comorienne de Mayotte est une question nationale, autour de laquelle toute la population comorienne doit se retrouver, afin de bannir dorénavant, tout ce qui peut ressembler à un marché de dupes ou autre compromission juridico-constitutionnel, destinés à torpiller tout projet de « tournante » à Mayotte, en rendant inéluctable, celui de l’île usurpatrice de la Grande-Comore. Cette confiscation de la « Tournante « , par les Grands-comoriens, qui ne repose sur rien et qui se fait, soit dit en passant, selon la sacro-sainte politique du fait accompli, de la loi et de la raison du plus fort, fait dire à un responsable anjouanais qui requiert l’anonymat (de peur d’être accusé de séparatisme) : « si le cycle des « Tournantes » doit s’interrompre aujourd’hui, il convient tout naturellement, à l’occasion du 2ème cycle, de l’attribuer en premier, à Ndzuwani. Ngazidja ayant déjà bénéficié de la primauté du 1er cycle ».

Il est par ailleurs bien évident que ce 1er cycle des « Tournantes », tel que défini par la Constitution, ne peut s’interrompre, ni être modifié, sans l’intervention du chef de l’Etat, conformément à l’Art. 12 de l’alinéa 1, du titre III des institutions de l’Union, qui stipule : « le Président de l’Union est le symbole de l’Unité nationale. Il est le garant de l’intangibilité des frontières telles qu’internationalement reconnues ainsi que de la souveraineté de l’Union. Il est l’arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier de ses institutions ». Aussi, avant de se jeter à corps perdu dans une course présidentielle, portant au pinacle l’île de Ngazidja, les candidats putatifs de cette île, seraient-ils bien inspirés, en se gardant de ne rien faire, qui puisse par ingérence caractérisée, porter atteinte au domaine réservé du chef de l’Etat, garant des institutions. Et à ce titre, il revient de facto au Président, de chercher et trouver les voies et moyens, pour que Mayotte ait à son tour, le droit de présenter ses propres candidats aux prochaines présidentielles, en commençant par lever l’hypothèque des « primaires maorais (en vertu des dispositions de la Constitution en vigueur recourir par exemple soit à une loi organique, soit à une convocation du Congrès etc. etc.), afin de désigner les 3 candidats et leurs 3 colistiers, aptes à solliciter les suffrages de leurs compatriotes des 3 autres îles sœurs.

Parce que la Constitution comorienne en vigueur proclame dans les premiers alinéas de son préambule  d’une part, « la solidarité entre l'Union et entre les îles elles-mêmes » et d’autre part, « l'égalité des îles en droits et devoirs », l’exigence de « solidarité entre les îles », qui composent l'Union des Comores (Mwali, Maore, Ndzuwani et Ngazidja), commande de puiser dans cette dite  Constitution et uniquement elle, la conduite future à tenir, conformément à l'article 37 et qui stipule : « Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu'il est porté atteinte à l'unité du territoire et à l'intangibilité des frontières internationalement reconnues de l'Union ainsi qu'à l'autonomie des îles ». Mayotte étant partie intégrante et inaliénable de l’Union des Comores, comme le stipule la Constitution comorienne et les Instances internationales, aucun subterfuge sur les soi-disant «institutions de Mayotte » (sauf à considérer Mayotte comme française), ne peut faire entrave au « tour de Mayotte pour les Présidentielles Comoriennes de 2016 ».

Tant d’occasions manquées sur ce récurrent différend franco-comorien sur Mayotte, n’ont  de cesse d’éreinter la confiance et l’image et de la classe politique et surtout du président Ikililou, qui n’a pas su jusqu’ici, capitaliser tous les atouts à sa disposition, susceptibles de débloquer favorablement la situation. Aussi, en se prononçant exceptionnellement, pour l’exterritorialité des primaires de Mayotte, en les assignant à résidence dans la partie non occupée des Comores, l’honneur sera sauf ! Mayotte, au même titre que ses 3 autres îles sœurs, aura droit à sa « Tournante ». Et le Président Ikililou, tout en rehaussant son image de chef d’Etat soucieux de la gouvernance et des intérêts supérieurs de son pays, pourrait sans conteste, remonter dans l’estime du peuple comorien. Et ce, en marquant les années de législature qui lui restent, du sceau de l’honneur, du courage et du patriotisme, inscrits à  jamais en lettres d’or, au panthéon de l’Histoire des Comores.  Mwali (son île natale) est surtout les Comores (son pays), lui en sauraient à n’en pas douter, éternellement redevables !


CDISCOM (Collectif de Défense de l’Intégrité et de la Souveraineté des Comores)
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