Les élections législatives et communales ont pris fin le 25 février 2015 ,et l’exécutif de l’Union a tenu son pari sur la tenue de ces é...
Les élections législatives et communales ont pris fin le 25 février 2015 ,et l’exécutif de l’Union a tenu son pari sur la tenue de ces élections. Le taux de participation s’élève à 73 pour cent selon le ministère de l’ intérieur de l’Union des Comores. Les représentants de la communauté internationale ont pu relever quelques anomalies , notamment des cartes d’électeurs non fiables ou insuffisamment distribuées ou des bureaux de vote fantaisistes , mais dans l’ensemble le processus démocratique est respecté. Depuis les élections démocratiques du temps d’Azali , suivies celles de Sambi, jusqu’ à IKILILOU aujourd’hui , on peut dire que la démocratie s’enracine dans les faits comme dans les esprits. Le pays vient de loin en matière de démocratie si l’on remonte à l’époque du feu AHMED ABDALLAH avec sa parodie de démocratie suivi du dicton africain qu’un gouvernement qui organise des élections ne les perd jamais .
Palais présidentiel ©habarizacomores |
De 1978 à 1988 , AHMED ABDALLAH a exercé un pouvoir de plus en plus autocratique suivi des menaces et des arrestations à ses opposants .Cette répression continue a assuré à AHMED ABDALLAH de faciles victoires électorales et s est accompagné d’un renforcement des pouvoirs présidentiels. Dans les élections législatives le parti UDZIMA a toujours remporté la totalité des sièges à l’Assemblée fédérale de l’époque, et les candidats de l’opposition sont virés de l’administration ou mis en prison , ce n’est plus le cas aujourd’hui beaucoup de candidats de la majorité présidentielle ont été éliminés dès le premier tour ou passés au second tour mais en position difficile pour qu’ils soient élus le 25 février dernier. Un autre enseignement de ce scrutin est l’élimination de tous les anciens députés de l’ancienne Assemblée, c’est un message fort envoyé aux nouveaux députés ,qu’il est inutile de trop parader de cette victoire et que les électeurs comoriens loin d’ être des marionnettes qu’on peut soudoyer avec quelques billets d’argent sont capables de sanctionner de manière humiliante les députés sortants qui n’ont pas pu durant leurs mandats apporter quelques solutions de leurs préoccupations quotidiennes .
A un an de la présidentielle de 2016 et que la tournante devrait échoir à un Mahorais,ceci n’est plus possible car l’ile de Mayotte est sous administration française depuis 1975 ,tous les scénarios sont possibles pour une éventuelle modification de la constitution, ceci n’est pas nouveau car dans la constitution de 1978, compte tenu de son apparent caractère fédéral ,il s’agissait d’offrir à Mayotte la possibilité de retourner dans l’orbite Comorienne, les autorités comoriennes de l’époque n’ont pas su faire preuve de sagesse, de pragmatisme et de perspicacité en mettant en œuvre un réel fédéralisme qui aurait pu apparaitre comme attractif pour les Mahorais et si les français n’avaient pas varié de position voulant ménager la chèvre et le chou, une solution pourrait être apportée à la question de Mayotte.
A un an de la présidentielle de 2016 et que la tournante devrait échoir à un Mahorais,ceci n’est plus possible car l’ile de Mayotte est sous administration française depuis 1975 ,tous les scénarios sont possibles pour une éventuelle modification de la constitution, ceci n’est pas nouveau car dans la constitution de 1978, compte tenu de son apparent caractère fédéral ,il s’agissait d’offrir à Mayotte la possibilité de retourner dans l’orbite Comorienne, les autorités comoriennes de l’époque n’ont pas su faire preuve de sagesse, de pragmatisme et de perspicacité en mettant en œuvre un réel fédéralisme qui aurait pu apparaitre comme attractif pour les Mahorais et si les français n’avaient pas varié de position voulant ménager la chèvre et le chou, une solution pourrait être apportée à la question de Mayotte.
AHMED ABDALLAH a modifié à maintes reprises la constitution de 1978 pour convenance personnelle car l’ Assemblée nationale de l’époque était sous sa botte, aujourd’hui l’exercice va être compliqué car dans la nouvelle Assemblée , aucun des partis représentés au palais de HAMRAMBA n’arrive à constituer une majorité pour modifier la constitution .Les tractations et les manœuvres politiciennes vont bientôt commencer.
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY, professeur certifié d’histoire-géo à Mayotte
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY, professeur certifié d’histoire-géo à Mayotte