L'ancien président des Maldives Mohamed Nasheed a été condamné vendredi à treize ans de prison pour «terrorisme», une peine qui a suscit...
L'ancien président des Maldives Mohamed Nasheed a été condamné vendredi à treize ans de prison pour «terrorisme», une peine qui a suscité la colère de ses partisans et pourrait rendre instable cet archipel de l'Océan indien.
M. Nasheed a été déclaré coupable d'avoir fait arrêter en janvier 2012 le président de la cour criminelle de l'archipel, soupçonné de corruption, alors qu'il était président, a annoncé le juge Abdulla Didi à la cour, peu avant minuit vendredi (17H00 GMT).
La sentence est tombée quatre jours après le retrait des avocats de l'accusé, qui dénonçaient un procès inéquitable programmé pour détruire sa carrière politique.
M. Nasheed a contesté la décision du tribunal et, par la voix de ses porte-parole, a appelé ses partisans à continuer de descendre dans la rue, comme ils le font depuis sont arrestation le 22 février.
«Je vous demande aujourd'hui de garder votre force et votre courage, et d'affronter le pouvoir dictatorial de ce régime», a déclaré l'ancien président, selon son secrétariat.
La formation de M. Nasheed, le Parti démocratique des Maldives (PDM), a qualifié cette condamnation de coup dur pour la démocratie, sept ans seulement après les premières élections multipartites organisées dans l'archipel de 400.000 habitants.
«La démocratie est emprisonnée pour 13 ans à partir du 13 mars 2015», a déclaré la porte-parole du parti, Shauna Aminath. «Ca n'annonce rien de bon. C'est un jour très triste pour les Maldives», a ajouté la porte-parole.
Des échauffourées entre les partisans de M. Nasheed et la police ont éclaté dans les rues de la capitale Male peu après l'annonce de la sentence, selon les médias locaux. M. Nasheed a été incarcéré à la prison de Dhoonidhoo près de Malé.
De nombreuses manifestations ont déjà eu lieu depuis l'arrestation de M. Nasheed. L'ex-président, âgé de 47 ans, avait été privé d'accès à des soins médicaux et s'était vu refuser sa libération sous caution.
M. Nasheed, ancien détenu politique et premier président des Maldives élu démocratiquement, en 2008, a été contraint à la démission quatre ans plus tard dans ce qui s'apparente, selon lui, à un coup d'Etat.
Il a ensuite été battu au second tour de l'élection présidentielle de 2013 par Abdulla Yameen, demi-frère de Maumoon Abdul Gayoom, l'ancien homme fort qui a régné pendant trois décennies sur cet archipel de l'Océan indien.
Le verdict controversé de vendredi pourrait compliquer les relations de l'archipel avec son voisin indien. Le Premier ministre du géant régional, Narendra Modi, a déjà évité les Maldives cette semaine lors d'une tournée des nations de l'Océan indien.
Le vice-ministre des Affaires étrangères britanniques, Hugo Swire, s'est déclaré très «inquiet» suite à cette condamnation, sur le réseau social Twitter. «Beaucoup de questions restent en suspens sur l'impartialité et la transparence de la procédure», selon M. Swire.
L'Inde et les Etats-Unis avaient également fait part de leur inquiétude quant à l'issue de ce procès.
AFP
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
M. Nasheed a été déclaré coupable d'avoir fait arrêter en janvier 2012 le président de la cour criminelle de l'archipel, soupçonné de corruption, alors qu'il était président, a annoncé le juge Abdulla Didi à la cour, peu avant minuit vendredi (17H00 GMT).
La sentence est tombée quatre jours après le retrait des avocats de l'accusé, qui dénonçaient un procès inéquitable programmé pour détruire sa carrière politique.
M. Nasheed a contesté la décision du tribunal et, par la voix de ses porte-parole, a appelé ses partisans à continuer de descendre dans la rue, comme ils le font depuis sont arrestation le 22 février.
«Je vous demande aujourd'hui de garder votre force et votre courage, et d'affronter le pouvoir dictatorial de ce régime», a déclaré l'ancien président, selon son secrétariat.
La formation de M. Nasheed, le Parti démocratique des Maldives (PDM), a qualifié cette condamnation de coup dur pour la démocratie, sept ans seulement après les premières élections multipartites organisées dans l'archipel de 400.000 habitants.
«La démocratie est emprisonnée pour 13 ans à partir du 13 mars 2015», a déclaré la porte-parole du parti, Shauna Aminath. «Ca n'annonce rien de bon. C'est un jour très triste pour les Maldives», a ajouté la porte-parole.
Des échauffourées entre les partisans de M. Nasheed et la police ont éclaté dans les rues de la capitale Male peu après l'annonce de la sentence, selon les médias locaux. M. Nasheed a été incarcéré à la prison de Dhoonidhoo près de Malé.
De nombreuses manifestations ont déjà eu lieu depuis l'arrestation de M. Nasheed. L'ex-président, âgé de 47 ans, avait été privé d'accès à des soins médicaux et s'était vu refuser sa libération sous caution.
M. Nasheed, ancien détenu politique et premier président des Maldives élu démocratiquement, en 2008, a été contraint à la démission quatre ans plus tard dans ce qui s'apparente, selon lui, à un coup d'Etat.
Il a ensuite été battu au second tour de l'élection présidentielle de 2013 par Abdulla Yameen, demi-frère de Maumoon Abdul Gayoom, l'ancien homme fort qui a régné pendant trois décennies sur cet archipel de l'Océan indien.
Le verdict controversé de vendredi pourrait compliquer les relations de l'archipel avec son voisin indien. Le Premier ministre du géant régional, Narendra Modi, a déjà évité les Maldives cette semaine lors d'une tournée des nations de l'Océan indien.
Le vice-ministre des Affaires étrangères britanniques, Hugo Swire, s'est déclaré très «inquiet» suite à cette condamnation, sur le réseau social Twitter. «Beaucoup de questions restent en suspens sur l'impartialité et la transparence de la procédure», selon M. Swire.
L'Inde et les Etats-Unis avaient également fait part de leur inquiétude quant à l'issue de ce procès.
AFP
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