Cette semaine du 9 février 2015 a été marquée par deux évènements douloureux qui ont marqué les esprits. D’ une part la mort de l’ancien gra...
Cette semaine du 9 février 2015 a été marquée par deux évènements douloureux qui ont marqué les esprits. D’ une part la mort de l’ancien grand cadi de Moroni, Said Mohamed Djeilane, qui était l’un des grands gardiens d’un islam comorien tolérant hérité de nos ancêtres et qui n’a rien avoir avec les nouvelles idéologies d’extrémisme qui encouragent les violences. D’autre part, le tir à balle réelle sur des jeunes manifestants de Mitsoudjé par des éléments de l’Armée Nationale de Développement (AND), suite aux trois jours « île morte » décrétés par les organisations de la société civile pour protester contre les délestages de l’électricité et le manque de l’eau.
Avec la disparition de l’ancien grand cadi de Moroni, le pays est orphelin d’un dignitaire religieux formé aux Comores et qui a toujours œuvré par la préservation d’un islam comorien, tolérant, paisible, ouvert et accueillant. Avec la disparition de ce grand « gardien des mosquées », autorité religieuse reconnue et respectée par tous, le pays est susceptible d’être la proie des nouveaux « prêcheurs » qui veulent imposer par la contrainte et la force à la majorité des pratiques religieuses qui ne sont pas compatibles avec nos us et coutumes.
La fusillade de Mitsoudjé du 10 février 2015, est un pas de plus vers le durcissement d’un régime en fin de règne, aux abois, confrontés à une crise économique et sociale qui risquent de pourrir la dernière année du Président Ikililou Dhoinine. En multipliant les mesures « restrictives des libertés publiques », le gouvernement de l’Union, ne fait qu’accentuer le mécontentement d’une franche importante de la population meurtrie par des pénuries de toute sorte. L’excès de zèle des certains ministres et responsables politiques, fragilisés par les résultats du 1er tour des élections législatives du 25 janvier 2015, qui veulent être plus royalistes que le roi, a transformé, un mouvement banal de protestation sociale en « une affaire de trouble à l’ordre public » qui s’est soldée par la signature des réquisitions à l'encontre des opérateurs économiques, le déploiement disproportionné des forces de l’ordre dans les rues, des arrestations arbitraires et des fusillades à balles réelles sur des jeunes non armés. Si tous les efforts accomplis en une semaine par le gouvernement « pour casser » un mouvement de protestation sociale, étaient orientés plutôt dans la recherche des solutions aux maux qui frappent la population, le pays se porterait mieux. Par ComoresDroit
Avec la disparition de l’ancien grand cadi de Moroni, le pays est orphelin d’un dignitaire religieux formé aux Comores et qui a toujours œuvré par la préservation d’un islam comorien, tolérant, paisible, ouvert et accueillant. Avec la disparition de ce grand « gardien des mosquées », autorité religieuse reconnue et respectée par tous, le pays est susceptible d’être la proie des nouveaux « prêcheurs » qui veulent imposer par la contrainte et la force à la majorité des pratiques religieuses qui ne sont pas compatibles avec nos us et coutumes.
La fusillade de Mitsoudjé du 10 février 2015, est un pas de plus vers le durcissement d’un régime en fin de règne, aux abois, confrontés à une crise économique et sociale qui risquent de pourrir la dernière année du Président Ikililou Dhoinine. En multipliant les mesures « restrictives des libertés publiques », le gouvernement de l’Union, ne fait qu’accentuer le mécontentement d’une franche importante de la population meurtrie par des pénuries de toute sorte. L’excès de zèle des certains ministres et responsables politiques, fragilisés par les résultats du 1er tour des élections législatives du 25 janvier 2015, qui veulent être plus royalistes que le roi, a transformé, un mouvement banal de protestation sociale en « une affaire de trouble à l’ordre public » qui s’est soldée par la signature des réquisitions à l'encontre des opérateurs économiques, le déploiement disproportionné des forces de l’ordre dans les rues, des arrestations arbitraires et des fusillades à balles réelles sur des jeunes non armés. Si tous les efforts accomplis en une semaine par le gouvernement « pour casser » un mouvement de protestation sociale, étaient orientés plutôt dans la recherche des solutions aux maux qui frappent la population, le pays se porterait mieux. Par ComoresDroit