« Personne ici n’a oublié le rôle clé que le Soudan a joué au sein des forces de la coalition africaine, venues libérer l’île comorienne d...
« Personne ici n’a oublié le rôle clé que le Soudan a joué au sein des forces de la coalition africaine, venues libérer l’île comorienne d’Anjouan, au moment où elle se trouvait aux mains de la rébellion qui menaçait jusqu’à l’existence de notre République. Le Soudan n’a pas hésité un seul instant à constituer, avec la Tanzanie, les contingents des troupes africaines qui ont débarqué à Anjouan », a déclaré le gouverneur de Ngazidja à l’occasion de l’inauguration du centre de formation professionnelle de Hambou le 17 février. Voici l’intégralité de son discours, à cette occasion, prononcé en présence du gouverneur de l’Etat de Khartoum qui a fait le déplacement pour la circonstance.
C’est avec une joie immense et un bonheur tout particulier que j’accueille aujourd’hui, mon frère et ami le gouverneur Abdourahamane Ahmad Al-khidr, à l’occasion de l’inauguration du Centre de Formation professionnelle de Hambou.
Monsieur le Gouverneur, permettez-moi donc de vous souhaiter, ainsi que ceux qui vous accompagnent, au nom de l’Exécutif de l’île et au nom de tous les habitants, une chaleureuse bienvenue en terre comorienne.
Lorsque je vous ai rencontré à Khartoum en 2011, vous m’avez promis de venir aux Comores pour l’ouverture de cette école. Merci d’avoir tenu promesse, malgré votre agenda que je sais, très chargé.
C’est avec une joie immense et un bonheur tout particulier que j’accueille aujourd’hui, mon frère et ami le gouverneur Abdourahamane Ahmad Al-khidr, à l’occasion de l’inauguration du Centre de Formation professionnelle de Hambou.
Monsieur le Gouverneur, permettez-moi donc de vous souhaiter, ainsi que ceux qui vous accompagnent, au nom de l’Exécutif de l’île et au nom de tous les habitants, une chaleureuse bienvenue en terre comorienne.
Lorsque je vous ai rencontré à Khartoum en 2011, vous m’avez promis de venir aux Comores pour l’ouverture de cette école. Merci d’avoir tenu promesse, malgré votre agenda que je sais, très chargé.
Le Gouverneur Mouigni Baraka en costume bleu face à la Télévision Soudanaise.Image d'archives |
Ce n’est pas la première fois qu’une autorité de marque issue du peuple frère du Soudan séjourne aux Comores.
A chaque fois, c’est toujours une joie profonde et une chaleur spontanée que nous ressentons tous.
Je veux vous affirmer, du fond du cœur, qu’ici, vous êtes entièrement chez-vous.
En effet, les liens qui unissent nos deux pays sont tellement forts qu’ils peuvent, par leur essence, constituer le terrain fertile sur lequel naissent la confiance et la solidarité entre nos deux nations.
Cette solidarité s’est manifestée notamment, à un moment dramatique de notre histoire. Personne ici n’a oublié le rôle clé que le Soudan a joué au sein des forces de la coalition africaine, venues libérer l’île comorienne d’Anjouan, au moment où elle se trouvait aux mains de la rébellion qui menaçait jusqu’à l’existence de notre République.
Le Soudan n’a pas hésité un seul instant à constituer, avec la Tanzanie, les contingents des troupes africaines qui ont débarqué à Anjouan.
A cette occasion, un millier de soldats soudanais ont pris part à l’opération militaire de libération de l’île au péril de leur vie. Cet engagement aux côtés de l’Union des Comores restera inscrit, à jamais, sur le marbre de notre histoire…
Permettez moi de saluer ici son Excellence l’Ambassadeur Abdoulkarim Ahmad Youssouf et à travers lui, le valeureux peuple du Soudan.
Une coïncidence heureuse fait que l’ancien ambassadeur du Soudan aux Comores de l’époque, qui avait alors contribué à rendre possible la décision pour cette intervention militaire, est parmi nous en qualité, cette fois, de représentant de l’Union africaine. Je veux le saluer également.
Je dois rendre hommage à la mémoire d’un homme, aujourd’hui disparu, qui a été l’artisan de l’amitié entre le peuple du Soudan et celui des Comores, je veux nommer Foundi Mohamed Charif.
C’est en marchant sur ses traces, que le Président Mze Abdou El-bak a eu l’idée heureuse d’initier cette coopération décentralisée, concrétisée par l’accord signé le 12 janvier 2003 et dont le suivi a été positivement assuré par le Président Mohamed Abdoulwahabi.
Honorable assistance, Mesdames et Messieurs,
Alors tout nouveau Gouverneur, j’ai prêté serment le 23 mai 2011 et mon premier acte officiel a été la pose de la première pierre pour la construction de ce centre de formation professionnel le 24 mai.
C’est dire l’importance toute particulière que mon équipe et moi-même accordons à ce projet qui était déjà mentionné dans l’accord qui lie nos deux territoires et qui couvre, en plus de l’éducation – l’agriculture, l’élevage, la santé, le tourisme, la communication, l’aménagement du territoire, etc.
Comme chacun sait, la construction d’une école contribue toujours à la vitalité d’une communauté. L’établissement que nous avons le plaisir d’inaugurer aujourd’hui répond à des préoccupations majeures de l’Ile Autonome de Ngazidja. En effet, ce projet s’inscrit dans la politique de mon équipe en matière d’insertion professionnelle et sociale des jeunes.
Je dois dire cependant que ce ne sera pas une école de l’île de Ngazidja, mais un établissement au service de toute l’Union des Comores et ouvert à tous les jeunes de nos îles, sans distinction.
C’est dans ce sens que j’appelle toute la population de Hambou, région d’hospitalité et traditionnellement attaché au savoir et à la connaissance, à réserver aux enfants de toute provenance, le meilleur accueil.
Chacun de nous doit mesurer avec gravité le problème de la montée du chômage chez les jeunes.
Face à cette dégradation de la situation de l’emploi, l’Exécutif prend à cœur la nécessité de favoriser, par des actions concrètes, l’insertion sociale et professionnelle.
C’est ainsi que l’Exécutif de Ngazidja se penche sur la mise ne place d’un fonds de garantie et de risques pour aider les jeunes à développer des activités génératrices de revenus. Naturellement, les sortants de cette école pourront bénéficier du dispositif.
Ce centre permettra aux jeunes de se former dans des secteurs où la demande en main d’œuvre qualifiée est très forte : électromécanique, électricité et d’autres filières à déterminer plus tard.
Pour commencer, l’établissement accueillera 40 élèves pour une formation d’une année qui sanctionnée par un diplôme national. Ce diplôme sera délivré conjointement par le Ministère chargé l’Education Nationale et le Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Formation Professionnelle.
Le programme d’enseignement et d’apprentissage a été établi en collaboration entre ces deux Ministères et nos partenaires de Khartoum. Ce projet constitue donc une réponse au défi de l’emploi des jeunes.
Honorable assistance, Mesdames et Messieurs,
Ce projet n’est pas une action isolée. Il s’inscrit dans le cadre d’un programme de coopération qui remonte maintenant à une douzaine d’années, portant sur le développement solidaire et multisectoriel de notre île.
En raison, par exemple, de la situation difficile que connaît le milieu agricole, notre coopération avec Karthoum met un accent particulier sur le développement de ce secteur.
Parmi nos difficultés dans ce domaine, beaucoup de nos plantes sont en proie à des maladies qui les rendent stériles d’une part, et d’autre part, le cheptel a été décimé par différentes maladies.
L’Etat de Khartoum nous apporte un appui précieux en vue de lutter contre ces fléaux : équipements agricoles, semences, pesticides, engrais et appareils d’analyse du sol, don de bêtes de race.
De même, Khartoum a introduit et appuyé un projet d’élevage de poissons. Lancé d’abord dans la ville d’Iconi, il est maintenant expérimenté à Séléani dans le Hamahamet.
Tous ces projets et activités sont accompagnés d’actions soutenues de renforcement de capacités. A titre d’exemple, il n y a pas longtemps, des jeunes cadres ont pu bénéficier de bourses de formation pour apprendre des métiers de l’industrie du pétrole et du gaz.
C’est vous dire, Mesdames et Messieurs, qu’il s’agit d’une coopération Sud Sud concrète, pertinente et utile.
Honorable assistance,
Je voudrais exprimer toute ma reconnaissance pour l’initiative prise par la Wilaya de Khartoum, d’octroyer aux étudiants comoriens une parcelle de terrain où sera érigé un immeuble qui leur sera dédié..
Par ailleurs, lors de la visite à Moroni de M. le Vice-gouverneur de l’Etat de Khartoum en août 2013, nous avons signé un avenant à notre accord concernant notamment l’appui à la décentralisation, la gouvernance locale, l’échange entre les femmes leaders des deux pays.
Il a été décidé de porter un appui à la promotion des investissements notamment en facilitant l’installation d’opérateurs économiques soudanais à Ngazidja ;
Dans ce contexte, vous comprenez, M. le Gouverneur, que je me réjouisse de l’action multi-sectorielle de cette coopération.
Je suis certain que les ressources mises à disposition par l’Etat de Khartoum représentent des atouts qui peuvent être déterminants dans notre lutte quotidienne contre la pauvreté qui demeure un obstacle majeur au développement de notre pays.
Tout en vous exprimant à nouveau notre profonde gratitude M. le Gouverneur,
je m’engage à ne ménager aucun effort en vue de maintenir et renforcer ce partenariat constructif et prospère.
C’est sur ces propos, que je forme des vœux pour le renfoncement de notre coopération et que je souhaite plein succès au Centre de Formation Professionnel de Hambou.
Je vous remercie
Par Ngazi Ngomé