(AFP) - La distribution des cartes électorales aux Comores où a lieu dans huit jours le premier tour des élections législatives se fait a...
(AFP) - La distribution des cartes électorales aux Comores
où a lieu dans huit jours le premier tour des élections législatives se
fait au compte-goutte, le ministère de l'Intérieur affichant néanmoins
sa "confiance" dans le bon déroulement du scrutin.
"Nous avons confiance, l’élection se déroulera normalement", a rassuré Abdallah Djalim, directeur de cabinet du ministère de l'Intérieur, joint à la veille de la présentation samedi des logiciels informatiques de décompte des voix.
Le 1er tour a lieu dimanche 25 suivi d'un second tour le 22 février.
"Nous avons confiance, l’élection se déroulera normalement", a rassuré Abdallah Djalim, directeur de cabinet du ministère de l'Intérieur, joint à la veille de la présentation samedi des logiciels informatiques de décompte des voix.
Il a confirmé à l’AFP l’arrivée prochaine d’observateurs et d’un colonel de l’Union Européenne "pour s’enquérir des dispositifs sécuritaires".
Les élections, reportées à deux reprises ces derniers mois et qui ont donné lieu à des cafouillages dénoncés en haut lieu, doivent permettre aux Comoriens de renouveler leur 33 députés de l’Assemblée fédérale mais aussi les Conseils des îles.
Les élections, reportées à deux reprises ces derniers mois et qui ont donné lieu à des cafouillages dénoncés en haut lieu, doivent permettre aux Comoriens de renouveler leur 33 députés de l’Assemblée fédérale mais aussi les Conseils des îles.
Le 1er tour a lieu dimanche 25 suivi d'un second tour le 22 février.
Pour la première fois, les électeurs de l'archipel éliront aussi leurs conseillers municipaux, au cours de ce triple scrutin.
Au total, 878 candidats (204 députés, 337 conseillers insulaires, 337 conseillers municipaux) vont se disputer les suffrages de 275.348 électeurs sur les trois îles: Anjouan, Grande-Comore, Mohéli.
Des cartes sont déjà contestées à Mohéli, où l’opposition demande "l’arrêt pur et simple du processus électoral et la dissolution de la commission électorale insulaire" (CEI), dénonçant des cas de cartes "incomplètes" et "des listes électorales préfabriquées afin d’empêcher certains électeurs d’avoir leurs cartes", selon l’ancien député Abdallah Said Sarouma, cité par la presse.
"Toute personne qui n’aurait pas sa carte peut se présenter à son bureau de vote avec un document prouvant son identité", répond M. Djalim du ministère de l'Intérieur, sans nier "des failles possibles dans toute organisation de ce genre".
Le principal enjeu du scrutin pour le président Ikililou Dhoinine et son homme fort, le francophile ministre des Finances Mohamed Ali Soilihi est de "barrer la route à (l’ex-président de 2006 à 2011) Ahmed Abdallah Sambi et son parti Juwa (Soleil, ndlr)", explique Mohamed Halifa, chef du parti présidentiel, l’Union pour le développement des Comores (UPDC).
Une affiche distribuée à Anjouan dit en effet: "Voter Juwa pour élire Sambi président en 2016".
Le président Sambi jouit d'une popularité contrastant avec le manque de charisme de M. Dhoinine.
Selon la Constitution qui a adopté la règle d’une présidence tournante par île, le prochain président des Comores devrait être originaire de la Grande-Comore, et à tout le moins d'une autre île que le président actuel. Or, Sambi est originaire d’Anjouan.
L'instauration de cette présidence tournante assure à l'archipel une relative stabilité depuis 2009.
am/clr/sba
Au total, 878 candidats (204 députés, 337 conseillers insulaires, 337 conseillers municipaux) vont se disputer les suffrages de 275.348 électeurs sur les trois îles: Anjouan, Grande-Comore, Mohéli.
La distribution des cartes électorales n'est cependant toujours pas terminée, alors qu'elle devait l’être avant le dépôt des candidatures selon le code électoral.
Des cartes sont déjà contestées à Mohéli, où l’opposition demande "l’arrêt pur et simple du processus électoral et la dissolution de la commission électorale insulaire" (CEI), dénonçant des cas de cartes "incomplètes" et "des listes électorales préfabriquées afin d’empêcher certains électeurs d’avoir leurs cartes", selon l’ancien député Abdallah Said Sarouma, cité par la presse.
"Toute personne qui n’aurait pas sa carte peut se présenter à son bureau de vote avec un document prouvant son identité", répond M. Djalim du ministère de l'Intérieur, sans nier "des failles possibles dans toute organisation de ce genre".
La campagne électorale se déroule dans un climat morose: arriérés de salaires, pénurie d'énergie, etc.
Le principal enjeu du scrutin pour le président Ikililou Dhoinine et son homme fort, le francophile ministre des Finances Mohamed Ali Soilihi est de "barrer la route à (l’ex-président de 2006 à 2011) Ahmed Abdallah Sambi et son parti Juwa (Soleil, ndlr)", explique Mohamed Halifa, chef du parti présidentiel, l’Union pour le développement des Comores (UPDC).
Selon lui, l’ex-président Sambi voudrait arracher une majorité parlementaire dans la nouvelle Assemblée qui "lui permettrait d’entamer une réforme de la Constitution et briguer la présidentielle de 2016".
Une affiche distribuée à Anjouan dit en effet: "Voter Juwa pour élire Sambi président en 2016".
Le président Sambi jouit d'une popularité contrastant avec le manque de charisme de M. Dhoinine.
Selon la Constitution qui a adopté la règle d’une présidence tournante par île, le prochain président des Comores devrait être originaire de la Grande-Comore, et à tout le moins d'une autre île que le président actuel. Or, Sambi est originaire d’Anjouan.
L'instauration de cette présidence tournante assure à l'archipel une relative stabilité depuis 2009.
am/clr/sba