La transformation de la Grande-Comore en base de repli cache un projet de bain de sang Le lundi 12 janvier 2015, Houmadi Ahmed a ému des m...
La transformation de la Grande-Comore en base de repli cache un projet de bain de sang
Le lundi 12 janvier 2015, Houmadi Ahmed a ému des milliers de lecteurs et de lectrices en faisant parvenir à un certain nombre de sites Internet un article à travers lequel il signale qu’Ahmed Sambi éructe à la Grande-Comore parce qu’il ne peut pas le faire à Anjouan: «Ahmed Abdallah Sambi a peur de battre campagne à Anjouan et affronter Mirontsy, la ville de Mirontsy du Lieutenant Combo. Il se réfugie donc à Ngazidja. Certains amis de l’ancien Président Sambi postent des photos du parti Juwa ces derniers jours, le montrant qu’il est populaire et qu’il est l’homme le plus adoubé par le peuple. Mais, il ne faut pas se leurrer car derrière cette communication sodomisée, il y a un arbre qui se cache derrière la forêt. Sinon, pourquoi cette campagne de photos médiocre, car rien de nouveau ne propose notre menteur national des Comores Ahmed Sambi ne se déroule qu’uniquement à Ngazidja?
Sur les autres îles, il a complètement disparu dans les rétroviseurs, même sur son île natale d’Anjouan, devant battre campagne aux cotés de ses candidats, il les abandonne tous sur le champ. Certains commencent même à s’interroger sur l’attitude et la fiabilité de suivre un homme qui n’a nul projet politique que lui-même, qui n’a rien à montrer comme vision à son peuple à part son seul Kiemba[turban], qui est loin d’être d’ailleurs un signe de piété religieuse mais plutôt sa bombe de propagande électorale et de son appartenance à l’identité iranienne chiite. Un Ahmed Abdallah Sambi qui ne trouve nulle compétence à favoriser aux Comores que sa famille, mais celle liée à la clarté épidermique, aux alliances politiques à valoriser, à celles des leaders issus de milieux princiers ou à des grandes villes. Regardons comment se compose sa garde politique rapprochée, qui correspond toujours aux critères cités ci-dessus. Malgré ce constat dégoûtant, oscillant entre aristocratie nobiliaire et une vision archaïque, ses sorciers ou ceux qui ont été maraboutés ou achetés dans l’espoir de gagner ses pétrodollars amassés durant son mandat, nous diront que cette absence à Anjouan n’est autre qu’une stratégie électorale, mais jamais un baromètre du sambisme finissant auprès de ces populations anjouanaises. La réalité, Sambi a presque démissionné de cette campagne à Anjouan car il n’a ni le pouvoir de s’y maintenir, ni la popularité de s’y imposer».
Impitoyable, Houmadi Ahmed continue son réquisitoire contre l’ancien dictateur: «Le Gouverneur Anissi Chamsoudine, son ancien élève, a verrouillé tout, et applique aujourd’hui les méthodes barbares de l’élève contre le maître: détruire les voix discordantes par tous les moyens, manipulation à tout-va pour corrompre le peuple, priver l’adversaire de tribune publique, l’humiliation publique de ses concurrents en vue de les réduire à néant. Sambi récolte ce qu’il a semé hier, mais le plus difficile pour lui à encaisser, il est payé par ceux qui étaient censés être ses exécutants. Aujourd’hui, Sambi est tellement chassé dans son fief au point qu’il n’arrive plus à organiser des meetings à Anjouan. Qui ne se souvient pas de son impuissance face à l’annulation de son rassemblement à Anjouan et qu’il fallait mendier chez le Prince Fahmi Saïd Ibrahim pour organiser chez lui cette assemblée?
Depuis que la vérité a été tranchée par la justice comorienne suite à une longue série d’enquêtes aboutissant à l’acquittement et à l’innocence du Général Salimou Mohamed Amiri, beaucoup de voix s’élèvent contre Sambi sur l’affaire de Combo. Un mauvais souvenir pour les Mirontsiens d’Anjouan la déclaration paniquée, et agitée de Sambi le jour de libération du Général Salimou Mohamed Amiri n’a pas convaincu les Anjouanais. Tout le monde a compris que l’ancien chef d’État-major était victime de cette affaire. Le sambisme devient un problème pour tout le monde à Anjouan et il se trouve seul contre tout le monde: le gouverneur Anissi Chamsoudine, les bacaristes, les Mirontsiens, les gens du Nyoumakélé. C’est pourquoi dans ces régions, l’ancien vendeur de la citoyenneté des Comores n’ose même pas mettre ses pieds. La seule solution, se réfugier à Ngazidja, chez les familles princières ou chez les Barwane de Moroni pour snober les Anjouanais».
Tout ceci est vrai. Pourtant, dans la stratégie électorale d’Ahmed Sambi, il n’y a pas que la peur de son île natale qui prédomine. Il y a aussi la volonté de nuire la Grande-Comore, où il veut provoquer une effroyable guerre civile, en poussant la population dans la rue et opposer Anjouanais et Grands-Comoriens. Il y a peu, la presse aux ordres et de révérence titrait que l’ancien satrape était «de plus en plus populaire». Où l’auteur de l’article et son rédacteur en chef ont-ils vu cette «popularité»? Où est le sondage d’opinions qui fait état de cette «popularité»? Cette affirmation mensongère sur «la popularité grandissante» de l’ancien dictateur spécialisé dans les tripatouillages de la Constitution pour convenance personnelle cache une manœuvre délibérée pour tromper ignominieusement les Comoriens. Cet ami de Ndroudé-Hamahamet va plus loin en disant: «Pour savoir ce que vaut Ahmed Sambi sur le plan politique et électoral, il faut bien observer la coiffure traditionnelle que portent ceux qui sont à ses côtés, car chaque île a un style particulier pour confectionner ces coiffures. Or, un rapide examen permet de constater que ce sont des coiffures anjouanaises portées par ces Anjouanais qui vivent par centaines à Coulées-de-Laves. Alors, on doit nous en dire plus sur cette prétendue popularité de l’ancien Président».
Au-delà de ces considérations politico-vestimentaires, force est de constater que la Grande-Comore est devenue le champ d’expérimentation de toutes les divagations politiciennes et les visées bellicistes de l’ancien dictateur. Chaque fois qu’il veut créer la polémique et diviser le peuple, il le fait à la Grande-Comore, même quand il doit s’en prendre au Président Ikililou Dhoinine, alors que Mohéli aurait été mieux indiquée, puisque le chef de l’État est originaire de cette île et qu’il faut commencer par là. Ahmed Sambi n’ira jamais faire un grand meeting à Anjouan pour dire qu’il veut être candidat à l’élection présidentielle en 2016. Il ne fait jamais de meeting à Anjouan pour dire qu’il veut une majorité pour son Parti de Consanguins et de la Consanguinité politique afin de tripatouiller la Constitution pour devenir Président ad vitam æternam, chef d’État à mort et jusqu’à ce que mort s’ensuive. Il fait toujours ce genre de provocations haineuses quand il est à la Grande-Comore, île qu’il veut mettre à feu et à sang pour préserver Anjouan, son île natale. Est-ce digne et responsable? Non!
Pour sa part, Houmed Msaïdié, leader du Parti RADHI, n’est pas tendre envers l’ancien dictateur, l’accusant même d’un projet de «régime absolutiste»: «Pour moi Sambi vise un régime absolutiste pour 3 raisons: 1.- Il a modifié la Constitution pour des raisons personnelles et a promulgué une loi non votée, la prétendue loi sur la citoyenneté économique. 2.- Il s’est prolongé le mandat par un faux congrès. 3.- Il s’est agrippé au pouvoir après l’élection de son successeur et il veut revenir en 2016 alors que le tour revient à la Grande-Comore à défaut de Mayotte». Tout ça est encore vrai. Tout ça est bien vrai.
Ahmed Sambi défie le gouvernement de l’Union, mais à la Grande-Comore, pour subir des actes de violence et se poser en victime. Il a déjà élaboré une stratégie pour être à Moroni le jour des élections afin de proclamer son parti vainqueur, mais victime d’une fraude électorale. Le tout pourquoi? Pour provoquer des troubles populaires, se faire gifler dans la rue et se replier à Anjouan, île dont il provoquera la rébellion. Il fait toujours ses meetings non loin de la Place de l’Indépendance, un lieu hautement stratégique, à partir duquel il peut faire défiler ses troupes. De toute manière, le jour des élections, à 20 heures, il fera défiler ses troupes pour proclamer «sa victoire» avant la publication officielle des résultats. S’il en a la possibilité, il ira jusqu’au renversement du régime politique actuel. Cet homme est un danger pour le pays. Il ne cherche qu’une chose, provoquer une situation à l’issue de laquelle on dira: «Ahmed Sambi a été agressé à Moroni». Ce qui lui permettra de se poser en victime et en sauveur du pays. Toute honte bue, quand le bel article de Houmadi Ahmed a été publié, il s’est astreint à un petit voyage à Anjouan, juste pour essayer de prouver piteusement aux gens qu’il contrôle la situation alors qu’il ne contrôle que lui-même, et encore…
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 17 janvier 2015.
Le lundi 12 janvier 2015, Houmadi Ahmed a ému des milliers de lecteurs et de lectrices en faisant parvenir à un certain nombre de sites Internet un article à travers lequel il signale qu’Ahmed Sambi éructe à la Grande-Comore parce qu’il ne peut pas le faire à Anjouan: «Ahmed Abdallah Sambi a peur de battre campagne à Anjouan et affronter Mirontsy, la ville de Mirontsy du Lieutenant Combo. Il se réfugie donc à Ngazidja. Certains amis de l’ancien Président Sambi postent des photos du parti Juwa ces derniers jours, le montrant qu’il est populaire et qu’il est l’homme le plus adoubé par le peuple. Mais, il ne faut pas se leurrer car derrière cette communication sodomisée, il y a un arbre qui se cache derrière la forêt. Sinon, pourquoi cette campagne de photos médiocre, car rien de nouveau ne propose notre menteur national des Comores Ahmed Sambi ne se déroule qu’uniquement à Ngazidja?
Sur les autres îles, il a complètement disparu dans les rétroviseurs, même sur son île natale d’Anjouan, devant battre campagne aux cotés de ses candidats, il les abandonne tous sur le champ. Certains commencent même à s’interroger sur l’attitude et la fiabilité de suivre un homme qui n’a nul projet politique que lui-même, qui n’a rien à montrer comme vision à son peuple à part son seul Kiemba[turban], qui est loin d’être d’ailleurs un signe de piété religieuse mais plutôt sa bombe de propagande électorale et de son appartenance à l’identité iranienne chiite. Un Ahmed Abdallah Sambi qui ne trouve nulle compétence à favoriser aux Comores que sa famille, mais celle liée à la clarté épidermique, aux alliances politiques à valoriser, à celles des leaders issus de milieux princiers ou à des grandes villes. Regardons comment se compose sa garde politique rapprochée, qui correspond toujours aux critères cités ci-dessus. Malgré ce constat dégoûtant, oscillant entre aristocratie nobiliaire et une vision archaïque, ses sorciers ou ceux qui ont été maraboutés ou achetés dans l’espoir de gagner ses pétrodollars amassés durant son mandat, nous diront que cette absence à Anjouan n’est autre qu’une stratégie électorale, mais jamais un baromètre du sambisme finissant auprès de ces populations anjouanaises. La réalité, Sambi a presque démissionné de cette campagne à Anjouan car il n’a ni le pouvoir de s’y maintenir, ni la popularité de s’y imposer».
Impitoyable, Houmadi Ahmed continue son réquisitoire contre l’ancien dictateur: «Le Gouverneur Anissi Chamsoudine, son ancien élève, a verrouillé tout, et applique aujourd’hui les méthodes barbares de l’élève contre le maître: détruire les voix discordantes par tous les moyens, manipulation à tout-va pour corrompre le peuple, priver l’adversaire de tribune publique, l’humiliation publique de ses concurrents en vue de les réduire à néant. Sambi récolte ce qu’il a semé hier, mais le plus difficile pour lui à encaisser, il est payé par ceux qui étaient censés être ses exécutants. Aujourd’hui, Sambi est tellement chassé dans son fief au point qu’il n’arrive plus à organiser des meetings à Anjouan. Qui ne se souvient pas de son impuissance face à l’annulation de son rassemblement à Anjouan et qu’il fallait mendier chez le Prince Fahmi Saïd Ibrahim pour organiser chez lui cette assemblée?
Depuis que la vérité a été tranchée par la justice comorienne suite à une longue série d’enquêtes aboutissant à l’acquittement et à l’innocence du Général Salimou Mohamed Amiri, beaucoup de voix s’élèvent contre Sambi sur l’affaire de Combo. Un mauvais souvenir pour les Mirontsiens d’Anjouan la déclaration paniquée, et agitée de Sambi le jour de libération du Général Salimou Mohamed Amiri n’a pas convaincu les Anjouanais. Tout le monde a compris que l’ancien chef d’État-major était victime de cette affaire. Le sambisme devient un problème pour tout le monde à Anjouan et il se trouve seul contre tout le monde: le gouverneur Anissi Chamsoudine, les bacaristes, les Mirontsiens, les gens du Nyoumakélé. C’est pourquoi dans ces régions, l’ancien vendeur de la citoyenneté des Comores n’ose même pas mettre ses pieds. La seule solution, se réfugier à Ngazidja, chez les familles princières ou chez les Barwane de Moroni pour snober les Anjouanais».
Tout ceci est vrai. Pourtant, dans la stratégie électorale d’Ahmed Sambi, il n’y a pas que la peur de son île natale qui prédomine. Il y a aussi la volonté de nuire la Grande-Comore, où il veut provoquer une effroyable guerre civile, en poussant la population dans la rue et opposer Anjouanais et Grands-Comoriens. Il y a peu, la presse aux ordres et de révérence titrait que l’ancien satrape était «de plus en plus populaire». Où l’auteur de l’article et son rédacteur en chef ont-ils vu cette «popularité»? Où est le sondage d’opinions qui fait état de cette «popularité»? Cette affirmation mensongère sur «la popularité grandissante» de l’ancien dictateur spécialisé dans les tripatouillages de la Constitution pour convenance personnelle cache une manœuvre délibérée pour tromper ignominieusement les Comoriens. Cet ami de Ndroudé-Hamahamet va plus loin en disant: «Pour savoir ce que vaut Ahmed Sambi sur le plan politique et électoral, il faut bien observer la coiffure traditionnelle que portent ceux qui sont à ses côtés, car chaque île a un style particulier pour confectionner ces coiffures. Or, un rapide examen permet de constater que ce sont des coiffures anjouanaises portées par ces Anjouanais qui vivent par centaines à Coulées-de-Laves. Alors, on doit nous en dire plus sur cette prétendue popularité de l’ancien Président».
Au-delà de ces considérations politico-vestimentaires, force est de constater que la Grande-Comore est devenue le champ d’expérimentation de toutes les divagations politiciennes et les visées bellicistes de l’ancien dictateur. Chaque fois qu’il veut créer la polémique et diviser le peuple, il le fait à la Grande-Comore, même quand il doit s’en prendre au Président Ikililou Dhoinine, alors que Mohéli aurait été mieux indiquée, puisque le chef de l’État est originaire de cette île et qu’il faut commencer par là. Ahmed Sambi n’ira jamais faire un grand meeting à Anjouan pour dire qu’il veut être candidat à l’élection présidentielle en 2016. Il ne fait jamais de meeting à Anjouan pour dire qu’il veut une majorité pour son Parti de Consanguins et de la Consanguinité politique afin de tripatouiller la Constitution pour devenir Président ad vitam æternam, chef d’État à mort et jusqu’à ce que mort s’ensuive. Il fait toujours ce genre de provocations haineuses quand il est à la Grande-Comore, île qu’il veut mettre à feu et à sang pour préserver Anjouan, son île natale. Est-ce digne et responsable? Non!
Pour sa part, Houmed Msaïdié, leader du Parti RADHI, n’est pas tendre envers l’ancien dictateur, l’accusant même d’un projet de «régime absolutiste»: «Pour moi Sambi vise un régime absolutiste pour 3 raisons: 1.- Il a modifié la Constitution pour des raisons personnelles et a promulgué une loi non votée, la prétendue loi sur la citoyenneté économique. 2.- Il s’est prolongé le mandat par un faux congrès. 3.- Il s’est agrippé au pouvoir après l’élection de son successeur et il veut revenir en 2016 alors que le tour revient à la Grande-Comore à défaut de Mayotte». Tout ça est encore vrai. Tout ça est bien vrai.
Ahmed Sambi défie le gouvernement de l’Union, mais à la Grande-Comore, pour subir des actes de violence et se poser en victime. Il a déjà élaboré une stratégie pour être à Moroni le jour des élections afin de proclamer son parti vainqueur, mais victime d’une fraude électorale. Le tout pourquoi? Pour provoquer des troubles populaires, se faire gifler dans la rue et se replier à Anjouan, île dont il provoquera la rébellion. Il fait toujours ses meetings non loin de la Place de l’Indépendance, un lieu hautement stratégique, à partir duquel il peut faire défiler ses troupes. De toute manière, le jour des élections, à 20 heures, il fera défiler ses troupes pour proclamer «sa victoire» avant la publication officielle des résultats. S’il en a la possibilité, il ira jusqu’au renversement du régime politique actuel. Cet homme est un danger pour le pays. Il ne cherche qu’une chose, provoquer une situation à l’issue de laquelle on dira: «Ahmed Sambi a été agressé à Moroni». Ce qui lui permettra de se poser en victime et en sauveur du pays. Toute honte bue, quand le bel article de Houmadi Ahmed a été publié, il s’est astreint à un petit voyage à Anjouan, juste pour essayer de prouver piteusement aux gens qu’il contrôle la situation alors qu’il ne contrôle que lui-même, et encore…
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 17 janvier 2015.