Comoriens, faisons nos ablutions avant de prononcer le nom de l’ancien satrape! L’histoire, rocambolesque, est racontée par un frère tc...
Comoriens, faisons nos ablutions avant de prononcer le nom de l’ancien satrape!
L’histoire, rocambolesque, est racontée par un frère tchadien, mon condisciple à l’École nationale d’Administration publique (ÉNAP) de Rabat, Maroc, en 1986-1990, devenu un farouche opposant au régime politique du Président Idriss Deby Itno du Tchad: «Idriss voulait emprisonner Saleh Kebzabo, le virulent Député de l’opposition, et l’accusa d’avoir diffamé un ancien chef du village mort et enterré au moment de la tentative d’emprisonnement! Il voulait emprisonner un autre Député, un opposant sudiste, qu’il accusa d’avoir tué un phacochère, un animal de la famille du porc!». Ahmed Sambi est dans la même posture, cherchant par tous les moyens à me couper le zizi et les testicules, et danser au-dessus de ma tombe. C’est une vieille histoire de haine, détestation et rancœur remontant au printemps 2010, quand je lui avais adressé une lettre ouverte assez cinglante, très médiatisée à l’époque, pour lui rappeler une règle fondamentale de Droit constitutionnel comorien l’obligeant à partir de Beït-Salam le 26 mai 2010, à la fin légale de son mandat légal de 4 ans pour lequel il avait été élu en 2006.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont de la rivière Tratringa, mais il refuse de jeter la rancune à la rivière, estimant que sa sainteté et sa sacralité le plaçaient au-dessus de la juste colère d’un «Ngnombé Yachi Moili», «un bovin de Mohéli». L’un de ses hommes de bouche et complice, un faussaire notoire spécialisé dans l’usage de faux diplômes qui vient de recevoir une belle leçon de vie de la part de plus intelligent que lui qu’il voulait sous-estimer, répétait au téléphone le 26 mai 2011, alors que le faux religieux quittait sans le vouloir Beït-Salam: «Tu as entendu le Président Ahmed Sambi dans son discours d’adieux? Il parlait de sa colère envers ARM sans le nommer. Toute personne qui veut être en bons termes avec lui doit désavouer et maudire ARM devant lui». Comme on s’en fout royalement!
Aujourd’hui, Ahmed Sambi a porté plainte contre moi, de la même manière qu’Idriss Deby Itno agissait quand il voulait persécuter le Député Saleh Kebzabo parlant d’un chef de village mort et enterré ou d’un Député du Sud tchadien coupable d’avoir tué un phacochère. Il a porté plainte contre moi parce que, dans un article, j’ai relevé ce que tous les sites Internet et blogs sérieux comoriens écrivaient, à savoir: l’implication fort possible de l’ancien satrape dans la tentative de coup d’État de la nuit du 19 au 20 avril 2013, quelques jours après le cri de haine qu’il avait lancé le 26 mars 2013 contre le Président Ikililou Dhoinine, à un moment où il s’avéra qu’un certain nombre d’éléments le liaient objectivement au complot. Les principaux sites Internet et les blogs comoriens en parlèrent pendant des mois.
Contre qui a-t-il porté plainte? Contre ce «Ngnombé Yachi Moili» qu’est ARM, qu’il faut étrangler par l’estomac, à qui il faut couper le zizi et les testicules. Juste le blogueur qui a le tort d’être Mohélien. Mohélien. Comme toujours. Ce n’est pas grave; il peut me couper le zizi et les testicules et les coller sur lui-même et en avoir deux pairs. Tous ceux qui m’ont appelé depuis la connaissance du dépôt de cette plainte contre moi parlent de «complot» et d’«acharnement haineux» et me citent un nom, étayant leur raisonnement par un certain nombre de faits objectifs. Pour ma part, je me contente d’écouter, d’en prendre acte et de rire aux éclats, l’indifférence étant la forme la plus aiguë du mépris, à en croire Friedrich Wilhelm Nietzsche. Ça fait du bien de recevoir tous ces appels de soutien, de la part d’autres patriotes. Très modestement, dans un pays sans opposition réelle, je me suis engagé dans un combat contre la mafia et les comploteurs, et je connais la prédilection de la mafia et des comploteurs pour la vendetta et la politique de la terre brûlée.
Dans cette affaire ridicule, Ahmed Sambi a été d’une incroyable mauvaise foi, d’une méchanceté inimaginable, d’une cruauté inégalée, en indiquant aux autorités judiciaires françaises une adresse voisine à la mienne et non la mienne, afin que la convocation n’atterrisse jamais dans ma boîte à lettres, pour que la Police française vienne me chercher chez moi par la force, me menotter et m’humilier devant mes voisins pour n’avoir pas répondu à une convocation des autorités judiciaires françaises. Il doit vraiment me détester pour avoir fait ça. On me conseilla de faire semblant de n’avoir pas reçu la convocation, mais j’ai flairé le piège, et je l’ai évité, en contactant la Police. Le même jour, la femme candidate à l’élection présidentielle de 2016 a activé ses relations en France et me trouva une bonne avocate, dont la première question m’a fait rire pendant de longues minutes: «Quelle est la relation juridique entre Ahmed Sambi et la France pour porter plainte contre vous en France?». Cette question est intéressante car, quand les dictateurs africains et leurs lascars sont poursuivis en France pour graves violations de droits de l’Homme ou pour biens très mal acquis, ils prétendent toujours que les juridictions françaises n’ont aucune compétence pour les juger. Mais, quand ils veulent persécuter leurs dénonciateurs, ils reconnaissent à cette même Justice française toutes les compétences territoriales.
Dans la foulée, le Parti RIDJA et le Collectif pour la Défense de la Démocratie aux Comores ont mobilisé des avocats, dont 4 sont d’accord pour me défendre gratuitement, par amour pour les Comores et au nom de la liberté d’expression. Nous attendons Maître Saïd Larifou à la fin du mois de janvier 2014, qui sera à Paris notamment pour cette affaire. De même, un parti de la Majorité présidentielle avec lequel je n’entretiens aucune relation politique et avec lequel je n’ai pas d’affinités idéologiques est entré dans la danse judiciaire, en me désignant une avocate. Je remercie tous ces patriotes, qui savent que je ne peux pas affronter seul un homme connu pour être milliardaire et à qui la République islamique d’Iran peut trouver aux quatre coins du monde, des avocats de renom coûtant 1.000 euros l’heure.
Les amis et frères ont parlé de «complot» et de «conspiration». Leur argumentation est entièrement fondée. Le meneur du jeu est entièrement identifié, même s’il prétend toujours le contraire. N’oublions pas que la notion de «secret» est une immense foutaise partout où il y a des Comoriens. En tout état de cause, la ligne éditoriale du site ne change pas d’un iota, sauf pour la durcir. Le travail de dénonciation des sauvages qui ont pillé et vendu les Comores et qui veulent retourner au pouvoir pour parachever leur œuvre malsaine va se poursuivre. Les spécialistes de la conspiration peuvent continuer à conspirer, mais rien de leurs activités malsaines et mafieuses ne sera laissé sans être dénoncé.
Vendredi 31 janvier 2014, à 15 heures, je serais devant un policier français en train de lui dire le nom de jeune fille de ma mère, le prénom de mon père, mes activités professionnelles. Ça sera le début d’une procédure d’une année et demie ou deux ans. Seulement, je lance un défi à Ahmed Sambi: s’il est vraiment un homme comme il le prétend, je l’attends et je veux le voir dans un Tribunal français pour une confrontation historique, et je souhaite qu’il n’adoptera pas l’attitude des lâches qui portent plainte et qui se cachent derrière des avocats, sans se présenter au prétoire, de peur d’entendre ce qu’ils ne veulent pas entendre. Je l’attends au Tribunal. Un homme affronte un autre homme et ne se cache pas derrière des détails de procédure. Quand on est un homme, on s’assume. En tout cas, je crois qu’Ahmed Sambi passera le reste de sa vie à déposer des plaintes contre moi, car il n’est pas question que je me taise face à ses crimes économiques et de sang. De toute manière, il doit dire adieu à ses rêves de redevenir Président des Comores. Il en aura un aperçu historique en 2016.
Je rappelle à Ahmed Sambi et à ses hommes une parole du regretté Thomas Sankara: «Les tragédies des peuples révèlent les grands hommes; mais ce sont les médiocres qui provoquent ces tragédies». Et je finis par ces mots qui ont eu raison d’Ahmed Sambi quand, en 2010, il insultait les Mohéliens et refusait de quitter la Présidence de la République: «Mpaka Mmodja Nguéfo», «Jusqu’à ce que l’un meurt». Je ne le tuerais pas, et je suis au-dessus de ses moyens. Il ne pourra rien contre moi, malgré ses milliards, mais la Justice viendra de Dieu et des pays démocratiques, et ce jour-là, les Comoriens et le reste du monde sauront.
Par ARM