Un sous-développement dû à la critique adressée au Président de la République. Les Comoriens peuvent désormais dormir sur leurs de...
Un sous-développement dû à la critique adressée au Président de la République.
Les Comoriens peuvent désormais dormir sur leurs deux oreilles. Le Président Ikililou Dhoinine, dans son intelligence suprême, a percé tous les mystères sur le sous-développement économique et social affectant les Comores, et l'a dit aux plus proches de ses proches: «Nous autres Mohéliens n'avons pas de chance. Nous sommes maudits. Aujourd'hui, le Comorien qui me critique le plus est le plus diplômé des Mohéliens. Tous les malheurs des Comores viennent de là». Comment un autre Mohélien peut-il être plus diplômé que notre Président bien-aimé, alors qu'il est Docteur en Pharmacie, a donc un Doctorat, alors qu'il n'y a pas un diplôme plus élevé que le Doctorat? Les Comoriens sont donc dans la confusion parce qu'ils croyaient que leurs malheurs venaient de la corruption et de l'incompétence de leurs dirigeants, celles du Président de la République en premier lieu. Et, apprendre que la cause de leurs malheurs réside dans la critique adressée au chef de l'État est confondant pour eux.
De ce fait, les malheurs des Comoriens ne viennent pas du manque total de préparation du Président à la fonction de chef de l'État, mais de la critique de celui qui le dit inexpérimenté et sans aucune préparation d'homme d'État. Les malheurs des Comoriens ne viennent pas de la protection indue qu'il accorde aux corrompus et aux corrupteurs, mais de celui qui dit qu'il ne rend pas service au pays en devenant l'ami et le protecteur des corrompus et des corrupteurs. Les malheurs des Comoriens ne viennent pas du fait qu'il est le financier et le maître d'œuvre de la réfection ratée de l'«Aéroport» de Mohéli, mais de celui qui dénonce ce mélange des genres, pendant que les chèvres et les ânes investissent les lieux. Les malheurs des Comoriens ne viennent pas de son projet de construction du deuxième Foyer des Jeunes de Djoiezi – le premier ayant coûté 200 millions de francs comoriens, et ayant été construit sans appel d'offres – mais de la critique de celui qui crie au gaspillage. Les malheurs des Comoriens ne viennent pas du fait qu'il tire un profit personnel du cimentage des rues de Mirafeni à Djoiezi, mais de celui qui critique un tel acte de corruption. Les malheurs des Comoriens ne viennent pas du fait qu'il voulait délocaliser le terrain de football de Djoiezi vers la rivière Gnombeni, dans un lieu que se partagent l'océan Indien et les eaux de la rivière, mais de celui qui critique ce projet irréalisable et sérieusement compromis depuis le déferlement des eaux sur le stade du Président de la République.
Le Président de la République est englué dans le naufrage de la maudite «Citoyenneté économique» jusqu'au cou, mais préfère parler d'un Mohélien qui dit ce qui énerve toute la communauté nationale. Il ne veut pas parler de son entourage incompétent et corrompu, mais met tous les malheurs des Comoriens sur la critique qui lui est adressée. Il ne veut pas voir les méfaits des détournements massifs de fonds publics par Abiamri Mahmoud, Aladine Daroumi et autres mauvais garçons bien protégés, mais fustige celui qui le critique vertement et le rend responsable de tous les malheurs qui frappent les Comoriens. Alors que, 7 ans après son entrée en politique, il est toujours incapable de parler en public sans susciter les moqueries et quolibets du peuple, et qu'il continue à prononcer des discours inutiles, insipides, inodores et incolores, il ne voit qu'un seul responsable des malheurs des Comoriens: celui qui critique sa nullité et son insignifiance. Alors que, jusqu'à ce jour, il ne sait même pas pourquoi il est le meilleur des tous Comoriens morts, vivants et à venir car il est Président, il a trouvé le bouc émissaire parfait: celui qui le critique. Face au naufrage de la pathétique «Justice» comorienne, et après avoir piteusement versé des larmes de crocodiles sur cette pauvre institution le vendredi 11 octobre 2013, il refuse d'admettre que la descente aux enfers de ladite «Justice» comorienne n'est pas le fait de celui qui fait de la critique, mais du Président de la République, du premier magistrat du pays, qui se rend le protecteur et grand ordonnateur d'une association de malfaiteurs endurcis et sans vergogne, une association responsable de tous les malheurs des Comoriens.
Convaincu qu'il est le meilleur des hommes et répondant à toutes les mises en garde par son sempiternel «Crois-tu que je suis bête?», il estime que tous les malheurs causés au peuple comorien et imputables à son entêtement digne d'un âne rouge ne sont que la conséquence des dénonciations de celui qui dit haut ce que des milliers de Comoriens n'osent pas dire tout haut ou n'ont pas les moyens de dénoncer tout haut.
Le Président est libre de penser à sa propre sacralité et sainteté. Ça le regarde. Mais, en aucun moment, la critique adressée à un chef d'État incompétent et corrompu ne sera la cause des malheurs des Comoriens. Les malheurs des Comoriens sont causés par le Président et ses hommes, du fait de leurs agissements criminels, ceux de bandits corrompus et incompétents. La roue de l'Histoire tourne et est impossible à arrêter. Aujourd'hui, pour se convaincre qu'il existe encore politiquement, Ahmed Sambi est obligé de passer par le marché de Volo-Volo le mardi 29 octobre 2013, précédé d'Ahmed Abdallah Salim, un marché de Volo-Volo où son aboyeur-hurleur préféré, le Docteur Sounhadj Attoumane, a distribué l'argent acquis sur le dos du peuple auprès des marchands et des marchandes, dont certains l'ont ostensiblement et dédaigneusement ignoré, lui tournant le dos par mépris. La roue de l'Histoire tourne, et il faudra que chacun assume les malheurs qu'il cause au peuple, au lieu de chercher à les attribuer à celui qui critique ce qui ne vaut que la critique, et encore...
Par ARM
© www.lemohelien.com – Jeudi 31 octobre 2013.