"Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l&#...
"Après
avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis
parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l'avancement de mon
âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien.
Je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui
m'a été confié. C'est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet
acte, en pleine liberté, je déclare
renoncer au Ministère d'Evêque de Rome, successeur de Saint Pierre, qui
m'a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005..." annonce
le Pape Benoit XVI, le 11 février 2013.
Cette décision du pape
n'est pas la première du genre, de par le monde, des hommes ont eu le
courage de se retirer momentanément ou définitivement de la politique.
Certains l'ont fait en âme et conscience mais d'autres ont été
contraints par les événements. Hillary Clinton a déclaré et cela malgré
les ambitions présidentielles qu'on lui avait prêté :"J'ai atteint les
plus hauts niveaux d'activité en Amérique, et maintenant à
l'international. Aussi, je pense qu'à 65 ans, le temps est venu pour moi
de partir, peut-être pour lire, écrire, m'exprimer et enseigner."Mais combien parmi nos politiciens se sont retirés ou sont prêts à se retirer? Nombreux sont ceux qui font de la politique, une activité à vie. Et ce n'est pas seulement dans la vie politique. Dans le milieu professionnel comorien, nombreux sont ceux qui ont plus de 70 ans mais qui ne sont âgés que de 45 ans dans les dossiers administratifs. Au prix de quoi? Je n'en sais pas. Personne n'est disposée à passer la main.
Nos universités, nos entreprises, nos administrations ont besoin de sang neuf pour être performantes. Je refuse de croire qu'un conseiller pédagogique, âgé de 70 ans, peut mieux faire son boulot par rapport à celui qui a 50 ans, et cela malgré ses années d'expérience.
Alors, j'invite tous ceux qui ont plus de 60 ans, politiques ou pas, à préparer la relève, penser à passer la main à leurs enfants.
Par Mistoihi Abdillah
