Le 30 juin 2009, un A310 de Yemenia s’abîmait au large des Comores peu avant son atterrissage de nuit à l’aéroport de Moroni, avec 153 pe...
Le 30 juin 2009, un A310 de Yemenia s’abîmait au
large des Comores peu avant son atterrissage de nuit à l’aéroport de
Moroni, avec 153 personnes à bord : On ne comptait qu’une seule
rescapée, une adolescente de 12 ans, Bahia Bakari.
Mercredi de la semaine dernière, l’Aviation civile
comorienne dévoilait un rapport mettant en cause la responsabilité de
l’équipage. Des conclusions qui rejoignaient celles du collège d’expert
mandaté par le juge d’instruction de Bobigny.
Nos confrères de La Provence ont mis en ligne une vidéo qui accrédite cette hypothèse.
A partir des données recueillies dans les boîtes noires de l’Airbus
A310 a été réalisée une simulation de l’accident. Elle intègre les
conversations échangées dans le poste de pilotage et avec la tour de
contrôle, les éléments fournis par les instruments de bord et la
trajectoire sur une carte et en trois dimensions.
« Les experts français ajoutent quelques causes, » indique La
Provence : "Une approche de nuit délicate à cause de la proximité du
relief montagneux et l’absence de feux de signalisation des obstacles
pourtant obligatoires, ainsi qu’une météo difficile (vent très fort et
turbulence)." Les alarmes correspondant aux deux situations dangereuses
rencontrées en toute fin de vol, proximité du sol et approche du
décrochage (stall warning), ont bien fonctionné mais "l’équipage n’a
pas utilisé les procédures prévues pour faire face aux situations
particulièrement critiques pourtant clairement signalées".
Il semble
également qu’en raison de la météo, un changement de piste avait été
ordonné par le contrôle aérien comorien. "L’obligation de prise en
compte tardivement de devoir procéder à une approche indirecte à vue sur
la piste 20 sans la préparation absolument nécessaire d’un briefing
précis et détaillé est un élément fortement contributif pour cet
accident."
Une nouvelle manifestation des trois associations des familles des victimes de la catastrophe était prévue mercredi à Marseille.
Alain Dupuis | Journal de la Réunion