Le parc du Grand Séminaire est un lieu peu fréquenté par les Marseillais, s'ils ne vivent pas à proximité. La réputation des quartier...
Le parc du Grand Séminaire est un lieu peu fréquenté par les Marseillais, s'ils ne vivent pas à proximité. La réputation des quartiers Nord de la ville joue en défaveur de ce lieu magique, bâtiment et dépendances où furent formés les prêtres de la région avant que la mairie ne les rachète en 1977 pour en faire la mairie des XIIIeet XIVe arrondissements. L'endroit a été choisi pour lancer une semaine de la culture comorienne avec une exposition d'arts plastiques dans les salons et un concert dans le parc : Heza, le chemin du taarab, un des événements world de Marseille 2013.
Le maître d'œuvre du festival est le chanteur Chébli Msaïdie, fils d'un célèbre interprète de taarab, musique de danse et de rêverie qui emprunte à l'Afrique autant qu'à la péninsule arabique. Installé à Paris après avoir vécu à Marseille, Chébli a voulu réaliser le rêve de son père, mort prématurément. Et tisser un lien entre le taarab et ses sources, de la chanson égyptienne à la rumba congolaise, en passant par les traditions de Zanzibar, du Kenya et de Tanzanie, pays qui partagent avec les Comores la langue swahilie. Heza va même jusqu'à construire un pont vers les Caraïbes à travers les cha-cha-cha cubains que les rois du taarab adoptèrent dans les années 50.
Le maître d'œuvre du festival est le chanteur Chébli Msaïdie, fils d'un célèbre interprète de taarab, musique de danse et de rêverie qui emprunte à l'Afrique autant qu'à la péninsule arabique. Installé à Paris après avoir vécu à Marseille, Chébli a voulu réaliser le rêve de son père, mort prématurément. Et tisser un lien entre le taarab et ses sources, de la chanson égyptienne à la rumba congolaise, en passant par les traditions de Zanzibar, du Kenya et de Tanzanie, pays qui partagent avec les Comores la langue swahilie. Heza va même jusqu'à construire un pont vers les Caraïbes à travers les cha-cha-cha cubains que les rois du taarab adoptèrent dans les années 50.
Dimanche soir, il y avait du beau monde sur scène : Sergent Garcia pour la touche latino, le rappeur Youssoupha, fils du chanteur Tabu Ley Rochereau, légende congolaise, le revenant Sam Mangwana, autre vedette de la rumba, la Sénégalaise Julia Sarr, le Français Ousmane Danedjo… Le tout ambiancé par Vlad et Solo, de l'émission de France Inter l'Afrique enchantée. Deux heures durant, les rythmiques chaloupées ont fait danser un public hélas limité à quelques centaines de spectateurs. Marseille 2013 a en effet joué un sale tour à Heza en programmant à la même heure un autre concert gratuit, sur le Vieux-Port, avec Dee Dee Bridgewater dans un répertoire de standards de jazz. La Provence d'hier claironnait «20 000 spectateurs».
«Art Comores» dure jusqu'à samedi avec colloques, débats, films et concerts pour mieux connaître une communauté qui fait peu parler d'elle, bien que comptant près de 100 000 âmes, soit 10 % de la population marseillaise. Chébli de son côté va faire tourner Heza, dont le CD sortira en septembre.
Arts Comores, à Marseille (13). Jusqu'au 6 juillet. Rens. : www.mp2013.
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