Un homme de 27 ans a été abattu à la Kalachnikov dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, portant à dix le nombre d’homicides par ...
Un homme de 27 ans a été abattu à la
Kalachnikov dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, portant à dix
le nombre d’homicides par arme à feu depuis le début de l’année dans la
ville, a-t-on appris de sources concordantes.

Les faits se sont déroulés samedi vers 23h45 dans une rue du XIVe
arrondissement, qualifiée de «très calme» par une source judiciaire
présente sur place, dans le quartier de Bon-Secours, peuplé de «petits
pavillons proprets».
L’homme, déjà condamné «il y a quelques années» pour notamment des
vols à main armée et des violences mais pas pour du trafic de
stupéfiants selon une source policière sur place, a été abattu au volant
de son véhicule stationné dans la rue.
Son ou ses meurtriers l’attendaient et l’ont alors pris pour cible,
l’exécutant de plusieurs rafales de Kalachnikov, dans ce qui ressemble à
un «véritable guet-apens», selon une source proche de l’enquête.
Une quarantaine d’impacts de balles ont été retrouvés sur sa voiture,
selon les premières constatations, a-t-on souligné de source
judiciaire. «De très nombreux étuis de Kalachnikov ont été retrouvés sur
place», a affirmé cette source à l’AFP, précisant cependant que seules
les expertises balistiques pourraient confirmer le type d’arme utilisée.
Le parquet de Marseille a confié l’enquête à la brigade criminelle de
la direction interrégionale de la police judiciaire de Marseille, déjà
en charge de plusieurs dossiers de règlements de comptes.
Le dernier homicide de ce type à Marseille remonte à la nuit de
mercredi à jeudi: Johnny Rambaud, né le 28 mars 1989, a été la cible
d’un commando de quatre hommes cagoulés, dont un tireur, arrivés et
repartis à pied, peu après minuit dans une rue peu passante du 15e
arrondissement. Le jeune homme redescendait de chez lui pour rejoindre
deux amis quand il a été mortellement touché en atteignant leur voiture.
Loin d’être «un truand notoire», la victime n’était pas connue pour
trafic de stupéfiants et comptait à son actif une infraction mineure
(défaut d’assurance).
L’année 2012 avait été sanglante avec 24 personnes tuées par balles
dans les Bouches-du-Rhône. Ces homicides à répétition, intervenant
souvent sur fond de trafic de stupéfiants, ont conduit le gouvernement à
mettre en place un vaste plan d’actions, avec notamment la création de
deux zones de sécurité prioritaires (ZSP).
Fin mai à Marseille, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a estimé
que «la stratégie de reconquête» commençait à porter ses fruits dans
les quartiers où se concentrent les cités difficiles et l’intervention
de l’Etat.
Par AFP