Grâce à un talent d’orateur exceptionnel lui permettant d’ allier éloquence et charisme dans l’ensemble de ses interventions, Ahmed Ab...
Grâce à un talent d’orateur exceptionnel lui permettant d’allier
éloquence et charisme dans l’ensemble de ses interventions, Ahmed
Abdallah Mohamed Sambi a très rapidement su attirer l’attention des
comoriens dans un premier temps avant d’attirer celle de ses pairs une
fois investi président de l’Union des Comores.
![](http://4.bp.blogspot.com/-VPyTZc6ZWV4/UbGhxqsrgNI/AAAAAAAA45M/RfAswODhJK0/s1600-rw/Sambi++la+verve+au+service+des+Comores+++Merci+Sambi.png)
S’attelant
à toujours rester franc et honnête devant ses interlocuteurs quels
qu’ils soient, il est rapidement surnommé « l’homme propre » par la
population comorienne durant sa campagne présidentielle de 2006. Un
surnom qu’il garde jusqu’au jour d’aujourd’hui et qui résume
parfaitement la transparence, l’honnêteté et l’intégrité de cet homme
politique hors norme.
Quelques
mois après son accession au pouvoir, il arrive à convaincre feu
Mouammar Kadhafi, le leader charismatique (lui aussi) de la Libye
d’envoyer aux Comores plusieurs tonnes de bitumes devant servir à
réhabiliter les routes des trois Iles. C’est la renaissance d’une longue
amitié entre ce « grand pays influent» d’Afrique qu’est la Libye et
les Comores. Une amitié qui s’avérera cruciale dans les négociations des
Comores sur le plan international.
En
effet, alors que l’Union Africaine n’avait jusque là jamais participé à
une intervention militaire dans un pays membre, le président Sambi
réussit (là où tous les autres présidents africains avaient jusqu’alors
échoué) par le biais d’un discours historique franc et réaliste le 31
janvier 2008 à Addis Abeba à faire douter l’institution panafricaine de
son utilité. Ovationné par l’ensemble de ses pairs après son discours,
la Libye, le Soudan, la Tanzanie et le Sénégal se déclarent alors prêts à
soutenir l’armée nationale comorienne dans le rétablissement de l’ordre
sur l’Ile d’Anjouan. La démarche de Sambi s'avère donc payante car quelques semaines plus tard, soit le
10 mars 2008, les responsables des armées de ces pays arrivent à Moroni
pour valider avec le président Sambi les modalités de l’intervention
"démocratie aux Comores". Le 25 mars 2008, l’ordre est enfin rétabli à
Anjouan. Commence alors le difficile processus de sensibilisation des
partenaires pour appuyer un pays sortant de plusieurs années de crise.
C'est avec cet objectif que le président Sambi se rend à Damas au sommet de la Ligue Arabe quelques jours après l’intervention militaire à Anjouan. Auréolé
par le succès militaire, Monsieur Sambi fait de la communication son
outil de combat afin de redorer l'image des Comores. Dans
son discours à Damas, il demande à ses pairs d'appuyer les Comores pour
faire face à la crise post-conflit qui s'installe dans le pays, tout en
prenant soin de « tacler » la France sur sa présence à Mayotte et sur
l’exfiltration de Bacar d’Anjouan. La Ligue arabe accorde alors 1
million de dollar US par mois pendant deux ans aux Comores. Par la
suite, Monsieur Sambi assure avec conviction dans l’ensemble de ses
discours le retour à la normalité constitutionnelle dans son pays et
demande aux pays amis d’investir massivement aux Comores qui restent
« vierges ».
Il multiplie les interventions dans les médias notamment
arabes (Al Jazeera, AL Arabia) et promet à tout investisseur un rapport
gagnant-gagnant. Dans les semaines qui suivent plusieurs dizaines
d’investisseurs (du Koweit, des Emirats Arabes Unis, d’Arabie Saoudite,
du Bahrein entre autres) commencent à défiler aux Comores. Ainsi, en
l’espace de quelques mois, les Comores ont réussi le pari de faire
parler d’eux aussi bien sur le continent africain que dans les pays
arabes.
Une
« publicité » qui poussera par la même occasion les institutions
financières internationales à emboiter le pas aux pays « amis » des
Comores. La BAD accorde dans un premier temps un effacement des arriérés
de sa dette avant de faire un don de 20 millions de dollars US destinés
à plusieurs projets essentiels pour le pays. Le FMI accepte dans la
foulée de reconnaître les Comores comme éligibles au programme
post-conflit avant qu’elles ne soient éligibles à l’IPPTE, ce qui a pour
objectif de conduire le pays à une réduction considérable de sa dette
extérieure en quelques années.
En
fin négociateur, le président Sambi réussit par conséquent à obtenir
l’aide et le soutien de pays en conflits les uns avec les autres (à
l'instar de l’Iran et l’Arabie Saoudite, de la Libye et du Qatar, de la
Turquie et de la Syrie, du Maroc et de l’Algérie, etc...). Les Comores à
travers lui se posent dès lors en facilitateurs de sorties de conflits
au sein de la Ligue Arabe et au sein de l’Union Africaine. Le président
comorien participera d'ailleurs aux pourparlers de sortie de crise entre
la Somalie et l'Erythrée. Une médiation qui s'avérera payante et qui
mettra fin au conflit entre les deux pays. (Il tentera en fin de mandat
de récidiver à Madagascar sans parvenir à arracher d'accord de paix,
mais réussit néanmoins à mettre fin à l'embargo qui isolait le pays.)
Conscient
de l’engouement médiatique international que procurerait l’arrivée
d’une haute autorité aux Comores, il réussit à faire venir deux des plus
grandes figures du monde musulman. En février 2009 et malgré les mises
en garde de la France en coulisses, il accueille le charismatique
président iranien Mahmoud Ahmadinejad, avant d’accueillir une année plus
tard le puissant Emlr du Qatar sur son sol. Entre ces deux visites, les
Comores voient venir le président Tanzanien, le premier ministre du
Koweit ainsi que celui de la France. Des visites qui ont servi à
promouvoir les Comores dans le monde entier et à faire oublier pendant
un quinquennat, le triste record des coups d’Etats détenus par ce même
pays.
Au
niveau national, Monsieur Sambi réussit à faire adhérer la population à
sa vision du patriotisme et du développement. En alliant avec
perfection bonne gouvernance et discours francs et sincères, les
comoriens soutiennent dans leur grande majorité ses positions ainsi que
ses candidats durant l’ensemble de son quinquennat.
C'est
ainsi, qu'à quelques semaines du deuxième tour de la présidence de
décembre 2010, il demande aux comoriens de soutenir son vice-président
sortant dans les termes suivants : "Ceux qui veulent du bien pour ce
pays doivent, le 26 décembre, accorder leur suffrage à Dr Ikililou
Dhoinine, lequel candidat connaît mieux que quiconque le chemin à
emprunter pour pouvoir récolter les fruits de la politique d’ouverture
et de redressement économique et social amorcée depuis 2006."
Encore une fois, la population comorienne vote massivement pour son
candidat, ce qui le permet de quitter ses fonctions de Chef d’Etat la
tête haute et avec une côte de popularité toujours grandissante. Pour
conclure son quinquennat, il profite
de ses adieux avec sa population, le jour de la passation du témoin
avec son vice-président sortant, pour faire encore une fois parler des
Comores au-delà de ses frontières, en invitant le président malgache
ainsi que le premier ministre tchadien à la cérémonie.
Finalement,
du début à la fin de son mandat et même jusqu’au jour d’aujourd’hui, le
Président Sambi, grâce à une capacité de communication extraordinaire,
ne cesse d’honorer et de redorer le blason de son pays à chacune des
occasions qui lui est offerte tant au niveau national qu’international.
Nous autres comoriens, soucieux de l'image de notre merveilleux pays, ne
pouvons que lui réitérer nos remerciements chaque fois que l'occasion
se présentera.
![](http://2.bp.blogspot.com/-5MY1ZSF7ccQ/UbGf-xMwYBI/AAAAAAAA440/oT8ViYQ3hDs/s1600-rw/Abubakar.jpg)
Abubakar ABOUD
Chargé de la Communication du Parti Comorien du Peuple
L'Equipe Merci Sambi