Les autorités sanitaires britanniques viennent d’autoriser les femmes ayant des antécédents familiaux de cancers du sein à bénéficier d’un...
Les autorités sanitaires britanniques viennent d’autoriser les femmes
ayant des antécédents familiaux de cancers du sein à bénéficier d’un
traitement médicamenteux afin de réduire au maximum les risques de subir
une mastectomie.
La double mastectomie d’Angelina Jolie
a permis à beaucoup de femmes de s’intéresser à leurs antécédents
familiaux et notamment aux risques d’être touchées par un cancer du sein
en raison d’une prédisposition génétique.
Afin d’éviter
cette intervention chirurgicale lourde qui consiste en une ablation des
seins, les autorités sanitaires anglaises ont, par l’intermédiaire du
National Institute for Health and Care Excellence (NICE), donné leur feu
vert pour que les femmes ayant des antécédents familiaux de ce type de
tumeur puissent bénéficier d’un traitement prophylactique. Ce dernier
consiste à prendre quotidiennement pendant cinq ans des pilules
contenant du tamoxifène (traitement de cancers du sein en phase précoce
ou avancé chez les femmes pré- et post-ménopausées) ou raloxifène
(médicament permettant de lutter contre l'ostéoporose chez les femmes
ménopausées).
Ces nouvelles recommandations font suite à une étude qui avait montré que la prise quotidienne durant 5 ans de tamoxifène réduit de 40 % les risques de survenue d’un cancer du sein.
Le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes en France avec 42 000 nouveaux cas chaque année. On estime que 5 à 10 % d’entre eux auraient des causes héréditaires. Pour l’instant, le traitement prophylactique préventif est testé dans le cadre d’essais cliniques. Tous les scientifiques ne sont pas unanimes sur ce traitement préventif car, si dans la plupart des cas, ces molécules ont montré qu’elles permettaient potentiellement de réduire le risque de survenue du cancer du sein, elles ne sont pas exemptes d’effets secondaires graves, tels que des thromboses et des embolies. Par ailleurs, une étude publiée en mars dernier dans le British journal of cancer montre qu’1 femme sur 2 suivant un traitement au tamoxifène après avoir été soignée pour un cancer du sein, abandonne son traitement avant 5 ans. Les effets secondaires du médicament (baisse des libidos, bouffées de chaleur…) peuvent être difficiles à supporter pour certaines patientes. Par Claire Frayssinet | topsante.com