Le procureur dirigeant l'enquête sur le meurtre de l'ex-Première ministre pakistanaise Benazir Bhutto a été abattu vendredi à Isla...
Le procureur dirigeant l'enquête sur le meurtre de l'ex-Première ministre pakistanaise Benazir Bhutto a été abattu vendredi à Islamabad, a annoncé la police.
L'enquête sur le meurtre de Benazir Bhutto avait mené à l'assignation à résidence de l'ancien président Pervez Musharraf. Chaudhry Zulfikar a été abattu de douze balles par des tueurs à moto alors qu'il quittait son domicile dans une rue très fréquentée d'un quartier résidentiel de la capitale pakistanaise.
Son garde du corps a été blessé et une passante tuée après avoir été percutée par la voiture du procureur dans la foulée de l'attaque, a précisé à l'AFP un officier de la police locale, Mohammad Yousuf. Le magistrat a ensuite été transporté à l'hôpital où il est décédé.
Aucun indice n'a été donné dans l'immédiat sur l'identité des assaillants. «Je ne peux faire aucun commentaire. Je suis sous le choc», a déclaré l'adjoint du procureur Zulfiqar, Azhar Chaudhry, en guise de première réaction.
Audience sur la mort de Bhutto
Le juge se rendait à une nouvelle audience au tribunal antiterroriste de Rawalpindi, ville jumelle d'Islamabad, consacrée à l'assassinat de Benazir Bhutto le 27 décembre 2007 alors qu'elle dirigeait le cortège de sa formation, le Parti du peuple pakistanais (PPP), précisément à Rawalpindi.
Cette affaire est l'une de celles qui a rattrapé l'ancien président Pervez Musharraf depuis qu'il a mis fin le mois dernier à quatre ans d'exil et est revenu au pays dans l'espoir de participer aux élections législatives du 11 mai. M. Musharraf est soupçonné de ne pas avoir assuré de manière adéquate la sécurité de Mme Bhutto.
L'assassinat du procureur intervient une semaine après la mise en détention de M. Musharraf dans cette affaire. C'était la première fois qu'un tel traitement était réservé à un haut gradé, remettant en cause la règle non écrite selon laquelle les militaires sont intouchables au Pakistan.
Plus de cinq ans après, personne n'a été condamné pour le meurtre de Benazir Bhutto, dont le fils, Bilawal Bhutto Zardari, 24 ans, dirige actuellement la campagne électorale du PPP mais évite les rassemblements et les bains de foule pour des raisons de sécurité.
Candidature rejetée
Par ailleurs, la justice pakistanaise a jugé mardi que M. Musharraf était inéligible à vie. Elle a jugé qu'il a «violé la Constitution», notamment dans l'affaire des juges, à l'époque où il dirigeait le seul pays musulman doté de l'arme nucléaire.
Cette décision a provoqué la colère du général Ashfaq Kayani, chef de l'armée pakistanaise, considéré comme l'homme le plus influent du pays. «A mon avis, il ne s'agit pas d'une simple punition, mais la prise de conscience et la participation des masses pourraient vraiment mettre fin à ce jeu de cache-cache entre la démocratie et la dictature», a-t-il déclaré.
Depuis l'indépendance obtenue il y a 66 ans, l'armée a toujours joué un rôle déterminant au Pakistan, assumant le pouvoir pendant plus de la moitié de cette période.
Depuis quelques années, les militaires ont accordé une plus grande marge de manoeuvre aux civils, les laissant assumer les conséquences de certaines erreurs politiques, mais ont continué à oeuvrer en coulisses. (ats)
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