Un attentat à la voiture piégée a visé mardi la représentation française à Tripoli, blessant deux gardes français dont un grièvement,...
Un attentat à la voiture piégée a visé mardi la représentation française à Tripoli, blessant deux gardes français dont un grièvement, et provoquant d'importants dégâts matériels.
Un attentat a visé mardi l'ambassade de France à Tripoli, blessant deux Selon un correspondant de l'AFP sur place, le bâtiment abritant les locaux de la chancellerie a été fortement endommagé et une partie du mur d'enceinte a été détruite. Deux voitures garées devant l'ambassade étaient complètement calcinées. Selon Tripoli, il s'agirait d'un «acte terroriste».
Une source française a confirmé une «attaque» contre l'ambassade et précisé qu'un garde avait été grièvement atteint et un second légèrement. L'explosion s'est produite à 07H00 (05H00 GMT).
Une source à l'ambassade de France a affirmé que deux gardes avaient été blessés, l'un grièvement et l'autre n'ayant que quelques égratignures.
«Il ne reste plus rien de mon bureau», a déclaré à l'AFP une employée française de l'ambassade installée dans une villa à deux étages située au coin d'une rue du quartier résidentiel de Gargaresh.
Une des «très grave erreur»
«On a entendu une forte détonation à 07H00. C'était une très grave erreur d'installer l'ambassade de France dans notre quartier», a déclaré l'un des voisins accourus sur les lieux.
Les forces de sécurité tentaient de faire évacuer les lieux et de bloquer le périmètre.
En raison de la puissance de l'explosion, deux villas en face de l'ambassade ont subi d'importants dégâts et les vitres d'un commerce, 200 mètres plus loin, ont été soufflées. La rue devant la chancellerie a été inondée d'eau vraisemblablement en raison de l'explosion d'un tuyau.
Un «acte terroriste», selon les autorités
Le ministre libyen des Affaires étrangères Mohammed Abdel Aziz a condamné l'attentat à la voiture piégée mardi contre l'ambassade de France à Tripoli, le qualifiant «d'acte terroriste».
«Nous condamnons fermement cet acte que nous considérons comme un acte terroriste contre un pays frère qui a appuyé la Libye durant la révolution» de 2011 qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi, a déclaré à l'AFP M. Abdel Aziz, présent sur les lieux de l'attentat.
«Nous regrettons cet acte et nous exprimons notre solidarité avec le gouvernement et le peuple français», a-t-il dit, en annonçant la formation d'une commission franco-libyenne pour enquêter sur les circonstances de l'attaque.
Il s'est refusé à toute indication sur les motifs ou les auteurs de l'attentat, soulignant qu'il fallait attendre les résultats de l'enquête.
Appel à la coopération
Le ministre a appelé, dans ce contexte, les Libyens à coopérer avec les forces de sécurité et à leur fournir toute information sur d'autres éventuelles menaces.
Des enquêteurs libyens sont arrivés sur les lieux de l'attentat, où les forces de sécurité tentaient toujours d'évacuer le secteur. (afp)
COMMENTAIRES