VIDÉO - Le président français s'exprimait après la mort d'un quatrième soldat dans le pays depuis le début de l'opération Serval...
VIDÉO - Le président français s'exprimait après la mort d'un quatrième soldat dans le pays depuis le début de l'opération Serval. Il a aussi évoqué la mort de «chefs terroristes».
Alors que plusieurs sources affirment que les troupes françaises resteront au Mali au moins jusqu'en juillet, le président François Hollande a évoqué ce mercredi le début prochain d'un retrait, prévu dès le mois prochain. La «phase ultime» de l'intervention «va durer encore tout le mois de mars et, à partir du mois d'avril, il y aura une diminution du nombre de soldats français au Mali dès lors que les forces africaines seront en relais, appuyées par des Européens», a déclaré le chef de l'Etat, lors d'une conférence de presse à Varsovie.
Il s'exprimait avant tout pour rendre hommage au soldat français emporté dans la guerre menée par l'armée française contre les islamistes armés du Nord, le quatrième depuis le début de l'opération Serval. Wilfried Pingaud, 37 ans, brigadier-chef du 68e régiment d'artillerie d'Afrique de La Valbonne (Ain), a été tué mercredi matin alors qu'il «participait à une opération dans l'Est du Mali, à 100 kilomètres de Gao», selon l'Elysée. Il intervenait «dans des opérations de sécurisation menées par les forces maliennes, africaines et françaises autour de Gao», quand il a été «mortellement touché dans un accrochage avec des groupes terroristes locaux près de Tin Keraten», une localité située à l'est du pays, a précisé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué. Le porte-parole de l'état-major des armées, Thierry Burkhard, a quant à lui précisé que le soldat était mort «peu avant midi, des suites de ses blessures» et que «quatre soldats maliens ont été blessés» dans l'opération.
Le 11 janvier dernier, au premier jour de l'opération Serval un pilote d'hélicoptère avait péri dans la région de Sévaré, aux premières heures de l'opération militaire française. Les 19 février et 2 mars, un sergent-chef de la Légion étrangère et un caporal parachutiste étaient à leur tour tués lors d'accrochages dans le massif de l'Adrar des Ifoghas.
«Des chefs terroristes anéantis»
Lors de son intervention, le président Hollande a également évoqué pour la première fois la mort de «chefs terroristes», sans préciser de qui il parlait. «Nous avons lancé une offensive dans deux directions, la première dans ce qu'on appelle le massif des Ifoghas, et là nous avons eu des succès qui seront encore démontrés ces jours prochains, y compris avec des chefs terroristes qui ont été anéantis», a ainsi déclaré François Hollande. Une déclaration qui intervient alors que Paris n'a toujours pas confirmé les morts, annoncées par le Tchad, des chefs islamistes Mokhtar Belmokhtar et Abou Zeïd lors des combats. Un peu plus tôt, le porte-parole de l'état-major des armées a quant à lui annoncé que «dans la région de Tessalit, une demi-douzaine de terroristes se sont rendus» aux forces françaises», et qu'«une dizaine d'autres» ont été neutralisés non loin de Gao.Près de 4000 militaires français sont actuellement déployés au Mali. Le ministre de la Défense a rappelé ce mercredi la détermination «totale» de la France à mener «jusqu'à leur terme» les opérations militaires pour éliminer les groupes islamistes armés et restaurer l'intégrité du Mali.
lefigaro.fr
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