Un accord sur la constitution du futur gouvernement tunisien a été trouvé. Mais il ne sera présenté que vendredi, une fois la touche finale ...
Un accord sur la constitution du futur gouvernement tunisien a été trouvé. Mais il ne sera présenté que vendredi, une fois la touche finale apportée.
«Après des négociations marathon, nous avons abouti à un accord sur un gouvernement, sur les aspect d'un programme politique qui détermine les principe, les priorités, les politiques et les engagements de ce gouvernement», a déclaré depuis la présidence le ministre sortant de l'Intérieur Ali Larayedh, chargé par le parti islamiste Ennahda de constituer le nouveau cabinet.
«On va apporter la touche finale demain (vendredi) matin pour présenter un dossier complet au président» Moncef Marzouki, a-t-il aussi ajouté.
Quelques heures plus tôt, la présidence avait indiqué que M. Larayedh allait présenter dès jeudi soir la constitution de son cabinet. Aucune explication n'a été donné pour cet énième report qui est intervenu après deux semaines de négociations tendues.
Division entre les partis
Ali Larayedh, cadre d'Ennahda, a été chargé le 22 février de constituer un nouveau gouvernement après la démission du Premier ministre Hamadi Jebali qui n'avait pu imposer un cabinet constitué exclusivement de personnalités apolitiques pour répondre à la crise déclenchée par l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd le 6 février.
Mais la promesse des islamistes de constituer une coalition élargie semblait jeudi soir fortement compromise, les trois formations politiques approchées pour rejoindre le cabinet ayant annoncé leur retrait des pourparlers.
Seule la coalition sortante - le parti islamiste Ennahda et ses alliés laïques, le Congrès pour la république (CPR) du président Marzouki et Ettakatol - négociait encore jeudi la constitution du cabinet et son programme.
Les désaccords entre les partenaires concernent notamment l'identité des ministres régaliens, malgré la concession d'Ennahda qui a accepté de les confier à des indépendants.
217 parlementaires
Si Ennahda, fort de 89 sièges sur 217 à l'Assemblée nationale constituante (ANC), peut trouver relativement facilement la majorité de 109 députés nécessaire à l'approbation du gouvernement, elle sera insuffisante pour résoudre définitivement la crise.
Pour sortir le pays de l'impasse, l'ANC doit adopter à une majorité des deux tiers une Constitution et ouvrir la voie à de nouvelles élections. Or, Ennahda n'a pas trouvé, même avec ses alliés sortants, de compromis sur ce texte.
Le pays est aussi déstabilisé par des conflits sociaux, le chômage et la misère, facteurs clés de la révolution de 2011, qui continuent de faire des ravages.
De plus, il peine à juguler l'émergence de groupes islamistes radicaux violents, dont l'un a, selon les autorités, orchestré le meurtre de Chokri Belaïd. (afp)
ComoresOnline.net | أخبار من جزر القمر.
COMMENTAIRES