L’actualité économique de la semaine a été dominée par la signature le 22 février 2013 à New Delhi de la convention d’un crédit de 15 mill...
L’actualité économique de la semaine a été dominée par la
signature le 22 février 2013 à New Delhi de la convention d’un crédit de
15 milliards pour la construction d’une centrale au fioul lourd d’une
puissance de 18 mégawatts. Elle a été aussi dominée par le discours du
Président de la République axé sur les problèmes énergétiques.
« Coopération
Comores-Inde : quinze milliards pour la centrale électrique au fioul
lourd », a titré Alwatwan dan son édition de mardi. La Gazette des
Comores a choisi un titre beaucoup plus précis : « Energie : L’accord de
financement de la centrale au fioul lourd enfin signé.»
Les
deux quotidiens ont évoqué la signature le 22 février à New Delhi de la
convention d’un crédit de 15 milliards de francs, accordé par le
gouvernement indien pour la construction d’une centrale au fioul lourd
d’une puissance de 18 mégawatts. Ce projet proposé et longuement défendu
par le vice-président Idi Nadhoim depuis 2010 s’était heurté au refus
des institutions de Brettons Woods qui avaient imposé une ligne de
crédit très strict. Mais selon Alwatwan, l’Inde aurait confirmé aux
autorités comoriennes que « le taux d’intérêt est réduit à 1% et la durée de remboursement à 23 ans, assortie d’une période de grâce de 11 ans. »
Le quotidien n’a pas manqué de préciser que le fioul lourd présente un
avantage certain par rapport au gasoil au niveau économique. Alwatwan
dit que le projet va enfin voir le jour et peut-être sortir l’archipel
du blackout dont il est plongé depuis plusieurs années.
Quant
à LGDC, elle a rappelé que le taux d’intérêt était initialement de
1,75% et que la durée de remboursement de 20 ans. Mais elle n’a pas
manqué de parler des critiques manifestés par les écologistes qui
trouvent que le projet serait un « destructeur de l’environnement. »
Le
lendemain, la presse nationale parlera aussi d’Energie mais en
s’inspirant d’un discours prononcé par le Président de l’Union des
Comores de retour de Guinée Bissau. Alors qu’Alwatwan a titré « un discours axé sur l’énergie », La Gazette a choisi comme titre « Dr Ikililou veut en finir avec la crise de l’électricité.
» En effet, à peine descendu de l’avion le Président de la République
aurait affiché, selon les deux quotidiens, sa préoccupation sur la
question de l’énergie et plus précisément sur celle de l’électricité. Il
a ainsi parlé du projet du fioul lourd, celui de la coopération
chinoise sans manquer de parler des subventions que l’Etat fait à la
société nationale d’électricité. LGDC a même cité une phrase du
Président qui montrait combien il voulait en finir. « Deux
fois, j’ai interpelé Ma-mwe. La première fois, j’ai demandé qu’on me
dise tout ce dont la société a besoin pour sortir définitivement de
cette crise. La deuxième fois… »
Jeudi,
LGDC a parlé de tourisme. Il s’agit de l’élaboration d’une feuille de
route pour la relance du secteur touristique. L’élaboration de cette
feuille de route d’une durée de deux ans a fait l’objet d’un atelier qui
a été animé par un Expert international du nom de Mme Patricia.
L’expert aurait déjà noté que les Comores ont l’avantage de disposer
d’un patrimoine culturel vivant et préservé, se rapprochant plus à ce
titre de la destination Zanzibar à condition qu’un programme de
valorisation soit mis en place.
« Formation technique et professionnelle : lancement officiel du paftp,»
a titré le quotidien de l’Etat dans son édition de vendredi. En effet,
le projet d’appui à la formation technique et professionnelle (paftp) a
été lancé officiellement, mardi à travers une conférence de resse
conduite par Mme Siti Kassim, Ministre de l’Emploi, du Travail, de la
Formation Professionnelle et de l’Entreprenariat féminin. Ce projet de 5
ans est appuyé par l’Union Européenne et à hauteur de 6 565 000€.
Alwatan n’a pas manqué de rappeler les objectifs principaux du paftp à
savoir implanter dans le pays un véritable système de formation
professionnelle, qui sera géré conjointement par le secteur public et le
secteur privé.
M. A.Uccia
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