Indexation des salaires : les négociations débuteront mardi. La grève au sein des trois fonctions publiques de Mayotte (État, hospit...
Indexation des salaires : les négociations débuteront mardi.
La grève au sein
des trois fonctions publiques de Mayotte (État, hospitalière,
territoriale) est suspendue depuis ce mercredi matin 27 mars 2013. La
décision a été prise par l'intersyndicale après qu'elle ait obtenu de
Jacques Witkowski, préfet de Mayotte, l'engagement que des négociations
sur la mise en place d'une indexation des salaires seront ouvertes
localement dès ce mardi 2 avril. "À l'issue de ces discussions, le
dossier sera examiné à Paris par les différents ministères compétents en
la matière dès la fin avril" se réjouit Rivo du SNUIPP, syndicat
représentant le premier degré dans l'Éducation nationale.
"Mais nous
allons rester vigilants. Il n'est pas question que l'on nous roule dans
la farine encore une fois. La grève n'est que suspendue, elle n'est pas
terminée" prévient-il. Dans l'île aux Parfums, contrairement aux autres
départements d'outre-mer, les salaires des fonctionnaires locaux ne sont
pas indexés. Les fonctionnaires métropolitains - et plus largement non
originaires de Mayotte -, bénéficient pour leur part d'une prime
d'éloignement équivalente à 11 mois et demi de salaire par an. Leur
contrat est de deux ans, renouvelable une fois. Les gendarmes sont les
seuls à recevoir un salaire indexé. Leur indexation est de 92% par
rapport à la rémunération perçue par leurs homologues en poste en
métropole.
Ce mercredi matin à Mamoudzou (le chef-lieu de Mayotte), ils sont une
petite centaine à s'être rassemblés à proximité du rond-point de Zena
Mdere. Un lieu stratégique régulièrement paralysé par des barrages lors
des manifestations. Mais là, l'ambiance n'est pas au mécontentement. "En
ce moment même le préfet est en train de tenir une conférence de
presse. Il donne aux journalistes le contenu du document qui engage
l'État sur l'ouverture des négociations sur le taux d'indexation de nos
salaires" annonce, au micro, Rivo.
Depuis 2007, son syndicat, le SNUIPP, est en pointe du combat pour l'obtention d'une surrémunération dans la fonction publique. C'est cette organisation syndicale qui est à l'origine du mouvement de grève lancé en début de semaine dernière. Très vite après cela, une intersyndicale s'est constituée. Elle est désormais forte d'une dizaine de syndicats représentants les trois fonctions publiques et réclamant tous des salaires indexés.
"On peut dire que c'est une première victoire, mais il faut rester mobilisés. Il faut que l'on soit ferme sur le montant de l'indexation. On ne peut pas donner 92% aux gendarmes pour nous taper dessus et nous donner 2 ou 3% à nous" prévient Rivo, très en verve. L'auditoire applaudit. "Si c'est 1%, c'est 1% pour tout le monde, si c'est 92% c'est 92% pour tout le monde", martèle encore le syndicaliste sous les cris d'approbation des fonctionnaires.
"Nous avons demandé que des négociations s'ouvrent rapidement. Nous venons d'obtenir gain de cause. Les discussions sur le taux d'indexation vont commencer dès mardi prochain. C'est une bonne chose. Nous espérons maintenant que les choses vont continuer à évoluer dans le bon sens et que nous allons tous sortir de ce dossier la tête haute", explique Rivo après son discours. "Nous allons rester vigilants jusqu'au bout, on nous a raconté tellement de choses par le passé" ajoute-t-il. "Regardez ce qui se passe dans cette affaire. François Hollande nous a promis que l'index de correction serait appliqué dès le 1er janvier 2013 avec effet rétroactif à partir de cette date" rappelle Ali, un enseignant de CM2.
"Il y a eu les promesses et puis plus rien, malgré nos nombreuses demandes d'explication sur le sujet. Si nous n'avions pas fait la grève, nous n'aurions rien eu du tout. Là, on nous dit que l'on va être indexé, OK, mais moi j'attends de voir" lance-t-il.
Ousseni Bazzahachi, secrétaire général de la CFDT, dit aussi rester mobiliser mais se montre plus optimiste. "Je suis confiant, l'indexation c'est maintenant chose faite. Nous allons l'obtenir dans peu de temps. Il ne reste que quelques formalité à régler" estime-t-il. "L'État nous a déjà prouvé qu'il était capable de faire capoter des dossiers que l'on croyait pourtant bien engagés pour Mayotte. Alors maintenant, nous sommes confiants, mais très attentifs au bon déroulement du processus" tempère Rivo.
Toutes les organisations syndicales des trois fonctions publiques s'installeront à la table des négociations face à l'État dès ce mardi. Les discussions se feront sans doute pied à pied. "Nous ne voulons pas tout, tout de suite. Nous ne somme bien sûr pas opposés à la mise en place d'un échelonnement" indique Rivo. "Par contre, la règle de l'uniformité et de l'égalité soit s'appliquer" commente-t-il en faisant allusion aux 92% d'indexation perçue par les gendarmes. "Il n'est pas question un nouveau régime dérogatoire ou plutôt discriminatoire. Pas plus que nous n'accepterons la mise en place d'un calendrier commençant par un taux d'indexation misérable et ridicule" ne cache pas Rivo.
A Mayotte, Mahdia Benhamla pour www.ipreunion.com
Depuis 2007, son syndicat, le SNUIPP, est en pointe du combat pour l'obtention d'une surrémunération dans la fonction publique. C'est cette organisation syndicale qui est à l'origine du mouvement de grève lancé en début de semaine dernière. Très vite après cela, une intersyndicale s'est constituée. Elle est désormais forte d'une dizaine de syndicats représentants les trois fonctions publiques et réclamant tous des salaires indexés.
"On peut dire que c'est une première victoire, mais il faut rester mobilisés. Il faut que l'on soit ferme sur le montant de l'indexation. On ne peut pas donner 92% aux gendarmes pour nous taper dessus et nous donner 2 ou 3% à nous" prévient Rivo, très en verve. L'auditoire applaudit. "Si c'est 1%, c'est 1% pour tout le monde, si c'est 92% c'est 92% pour tout le monde", martèle encore le syndicaliste sous les cris d'approbation des fonctionnaires.
"Nous avons demandé que des négociations s'ouvrent rapidement. Nous venons d'obtenir gain de cause. Les discussions sur le taux d'indexation vont commencer dès mardi prochain. C'est une bonne chose. Nous espérons maintenant que les choses vont continuer à évoluer dans le bon sens et que nous allons tous sortir de ce dossier la tête haute", explique Rivo après son discours. "Nous allons rester vigilants jusqu'au bout, on nous a raconté tellement de choses par le passé" ajoute-t-il. "Regardez ce qui se passe dans cette affaire. François Hollande nous a promis que l'index de correction serait appliqué dès le 1er janvier 2013 avec effet rétroactif à partir de cette date" rappelle Ali, un enseignant de CM2.
"Il y a eu les promesses et puis plus rien, malgré nos nombreuses demandes d'explication sur le sujet. Si nous n'avions pas fait la grève, nous n'aurions rien eu du tout. Là, on nous dit que l'on va être indexé, OK, mais moi j'attends de voir" lance-t-il.
Ousseni Bazzahachi, secrétaire général de la CFDT, dit aussi rester mobiliser mais se montre plus optimiste. "Je suis confiant, l'indexation c'est maintenant chose faite. Nous allons l'obtenir dans peu de temps. Il ne reste que quelques formalité à régler" estime-t-il. "L'État nous a déjà prouvé qu'il était capable de faire capoter des dossiers que l'on croyait pourtant bien engagés pour Mayotte. Alors maintenant, nous sommes confiants, mais très attentifs au bon déroulement du processus" tempère Rivo.
Toutes les organisations syndicales des trois fonctions publiques s'installeront à la table des négociations face à l'État dès ce mardi. Les discussions se feront sans doute pied à pied. "Nous ne voulons pas tout, tout de suite. Nous ne somme bien sûr pas opposés à la mise en place d'un échelonnement" indique Rivo. "Par contre, la règle de l'uniformité et de l'égalité soit s'appliquer" commente-t-il en faisant allusion aux 92% d'indexation perçue par les gendarmes. "Il n'est pas question un nouveau régime dérogatoire ou plutôt discriminatoire. Pas plus que nous n'accepterons la mise en place d'un calendrier commençant par un taux d'indexation misérable et ridicule" ne cache pas Rivo.
A Mayotte, Mahdia Benhamla pour www.ipreunion.com