Chokri Belaïd lors d'une manifestation à Tunis, le 22 octobre 2012. CITIZENSIDE / CHEDLY BEN IBRAHIM. Un homme soupçonné d'avoir tué...
Selon l'Agence France presse, deux hommes ont été arrêtés le 25 février. L'un d'eux, artisan spécialisé dans les meubles en aluminium, âgé de 31 ans, interpellé à Carthage dans la banlieue huppée de Tunis, serait le tueur présumé de Chokri Belaïd.
Le second serait son complice présumé, le motard qui lui aurait permis de prendre la fuite le matin du 6 février, jour de l'assassinat de l'opposant de gauche tunisien.
Selon une source citée par l'AFP, le tueur serait membre des LPR, Ligues de protection de la révolution de la ville de Kram près de Tunis, confirmant ainsi la piste islamiste. Car ces fameuses ligues, sont des groupes hétéroclites, partisans des islamistes au pouvoir, souvent violents.
Ils sont régulièrement accusés d'être des milices pro-Ennahda par l'opposition et d'être à l'origine de l'explosion de la violence politique en Tunisie.
Réactions
Besma Khalfaoui, la veuve de Chokri Belaïd reste prudente après l'annonce de cette arrestation.
Pour Maître Mohamed Jmour, le secrétaire général adjoint du parti de Chokri Belaïd, le PPDU, Parti des patriotes démocrates unis, la prudence s'impose encore d'autant plus que les personnes arrêtées ne sont potentiellement que les exécutants. Les commanditaires, eux, courent toujours.
Lancement du Pacte de Tunisie des droits et libertés
« Unissons nous contre la violence », c'est le message qu'a fait passer la veuve de l'opposant Chokri Belaïd hier soir à Paris, lors du lancement de la campagne internationale de soutien au « Pacte de Tunisie des droits et libertés ». Un texte, qui a déjà recueilli depuis l'été dernier plus de 100 000 signatures, et qui demande notamment que l'universalité des droits de l'homme soit inscrit dans le préambule de la future Constitution.
Une cérémonie a été organisée hier soir par la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, l'Institut arabe des droits de l'homme et l'organisation Opinion internationale. Parmi les invités et intervenants, Yadh Benachour, constitutionnaliste tunisien, qui milite pour que la Constitution tunisienne en cours de rédaction prenne en compte les droits de l'homme.
L'ancien ministre français de la Justice, Robert Badinter, était également présent pour apporter son soutien au « Pacte de Tunisie des droits et libertés ».
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