Face à l’inaction du gouvernement marocain, des familles franco-marocaines résidant en France et spoliées de leurs biens immobiliers au M...
Face à l’inaction du gouvernement
marocain, des familles franco-marocaines résidant en France et spoliées
de leurs biens immobiliers au Maroc s’en remettent désormais à François
Hollande. Elles espèrent récupérer leurs biens immobiliers confisquées
illégalement par les autorités marocaines.
Des Marocains résidant à l’étranger
crient au scandale. La colère d’une trentaine de personnes membres de
sept familles franco-marocaines est montée d’un cran suite à la
spoliation de leurs biens immobiliers dans différentes région du Maroc.
Les familles concernées se sont rassemblées lundi dernier dans les
locaux de l’association des Franco-Marocains d’Ile-de-France, à Plaisir
dans le 78, rapporte Le Parisien.
Ladite association suit près de 54 familles dépossédées de leurs terrains, appartements ou maisons au Maroc. Voilà des années que toutes ces victimes réclament justice, selon Mohamed Khachane. Plusieurs lettres ont été envoyées au gouvernement, au Parlement, aux autorités judiciaires. Des appels à l’aide restés lettre morte. « Nous avons envoyé un courrier au ministre des Affaires étrangères. Rien. Au Parlement rien. Le juge suprême. Rien du tout. Pourquoi ne répondent-ils pas ? Pourquoi gardent-ils les yeux fermés face à ces injustices ? », s’interroge Mohamed Khachane, le président de l’association, dans les colonnes de Yabiladi. « C’est de la pure hogra ! Une honte pour le Maroc (…) », lâche Mohamed Khachane.
L’espoir Hollande
Les protestataires ne lâchent rien face à l’inertie du pouvoir marocain. Le président de l’association a envoyé une lettre signée par les 54 familles à François Hollande. Le retour a été imminent. Le directeur du cabinet du président français a accusé réception du courrier et a affirmé à Mohamed Khachane que « le Président était en réflexion ». L’affaire a été prise en charge par un avocat français.
Le gouvernement marocain n’est pas le seul a fermé les yeux sur ces histoires de spoliation. La presse marocaine semble, elle aussi, les boycotter. Pourtant, ces pratiques d’avant-guerre mettent en péril l’investissement des MRE dans un pays qui en a besoin.
Le poids des MRE
A chaque retour, pendant les vacances, les "Marocains sans frontière" ont pendant longtemps été traités de manière déplorable à leur arrivée. Un accueil qui aujourd’hui encore reste catastrophique. Nous le constatons au port de Tanger ou à l’aéroport de Casablanca lorsque les MRE débarquent. L’accueil est froid, le ton sec, l’usage de la politesse quasi-inexistante… La plupart des douaniers marocains n’ont pas une attitude correcte envers les ressortissants marocains. Une pratique qui perdure depuis des années.
Et à tort. Car à la différence des anciennes générations qui avaient tendance à laisser faire, les « nouveaux » MRE n’acceptent pas cette manière d’être accueillis sur les terres de leurs ancêtres. Au point que beaucoup tournent le dos à leur pays d’origine.
C’est l’exemple de Halim, ingénieur en informatique dans la région parisienne. Ce Franco-Marocain de 28 ans n’a plus mis les pieds au Maroc depuis cinq ans. Déçu par « l’ambiance nauséabonde » dans les douanes marocaines, Halim « met en alerte le gouvernement marocain sur des pratiques qui pourraient porter préjudice à leur économie ». « A traiter les MRE comme des moins que rien, les autorités marocaines ne font qu’encourager les Marocains de l’étranger à se détourner de leurs pays d’origine. Je ne comprends pas pourquoi les mentalités n’évoluent pas, surtout quand on sait que les investissement des MRE sont en baisse depuis cinq ans », affirme Halim.
« Quand vous arrivez dans votre pays, que le douanier vous parle comme un chien et limite vous balance votre passeport à la gueule, vous n’avez qu’une seule envie, c’est de faire demi-tour », regrette cet informaticien. « Les douanes sont les "points de départ" des vacanciers MRE et étrangers. Une sorte d’accueil qui se doit d’être rassurant, apaisant pour les voyageurs. En laissant traîner ces vieilles pratiques, ces "points de départ" deviennent des points de non-retour ». Et quand on lui parle du scandale de spoliation, Halim n’est pas étonné. « C’est tout de même incroyable de devoir s’en remettre à un président français pour une histoire qui concerne le Maroc », conclut-il.
Pour rappel, les « Marocains du monde » représentent 3,3 millions de personnes, soit 10% de la population totale du Maroc, selon les chiffres du CMC. Les transferts enregistrés en 2009 sont chiffrés à plus de 50 milliards de dirhams (4,5 milliards d’euros). Il s’agit d’un vrai business qui contribue fortement à l’économie du pays. on constate effectivement que depuis quelques temps les MRE hésitent à investir dans leur pays d’origine.
Les autorités marocaines finiront-elles par se réveiller et aider toutes ces familles spoliées de leurs biens immobiliers ? Comment les relations entre les MRE et le Maroc évolueront-elles ?
Ladite association suit près de 54 familles dépossédées de leurs terrains, appartements ou maisons au Maroc. Voilà des années que toutes ces victimes réclament justice, selon Mohamed Khachane. Plusieurs lettres ont été envoyées au gouvernement, au Parlement, aux autorités judiciaires. Des appels à l’aide restés lettre morte. « Nous avons envoyé un courrier au ministre des Affaires étrangères. Rien. Au Parlement rien. Le juge suprême. Rien du tout. Pourquoi ne répondent-ils pas ? Pourquoi gardent-ils les yeux fermés face à ces injustices ? », s’interroge Mohamed Khachane, le président de l’association, dans les colonnes de Yabiladi. « C’est de la pure hogra ! Une honte pour le Maroc (…) », lâche Mohamed Khachane.
L’espoir Hollande
Les protestataires ne lâchent rien face à l’inertie du pouvoir marocain. Le président de l’association a envoyé une lettre signée par les 54 familles à François Hollande. Le retour a été imminent. Le directeur du cabinet du président français a accusé réception du courrier et a affirmé à Mohamed Khachane que « le Président était en réflexion ». L’affaire a été prise en charge par un avocat français.
Le gouvernement marocain n’est pas le seul a fermé les yeux sur ces histoires de spoliation. La presse marocaine semble, elle aussi, les boycotter. Pourtant, ces pratiques d’avant-guerre mettent en péril l’investissement des MRE dans un pays qui en a besoin.
Le poids des MRE
A chaque retour, pendant les vacances, les "Marocains sans frontière" ont pendant longtemps été traités de manière déplorable à leur arrivée. Un accueil qui aujourd’hui encore reste catastrophique. Nous le constatons au port de Tanger ou à l’aéroport de Casablanca lorsque les MRE débarquent. L’accueil est froid, le ton sec, l’usage de la politesse quasi-inexistante… La plupart des douaniers marocains n’ont pas une attitude correcte envers les ressortissants marocains. Une pratique qui perdure depuis des années.
Et à tort. Car à la différence des anciennes générations qui avaient tendance à laisser faire, les « nouveaux » MRE n’acceptent pas cette manière d’être accueillis sur les terres de leurs ancêtres. Au point que beaucoup tournent le dos à leur pays d’origine.
C’est l’exemple de Halim, ingénieur en informatique dans la région parisienne. Ce Franco-Marocain de 28 ans n’a plus mis les pieds au Maroc depuis cinq ans. Déçu par « l’ambiance nauséabonde » dans les douanes marocaines, Halim « met en alerte le gouvernement marocain sur des pratiques qui pourraient porter préjudice à leur économie ». « A traiter les MRE comme des moins que rien, les autorités marocaines ne font qu’encourager les Marocains de l’étranger à se détourner de leurs pays d’origine. Je ne comprends pas pourquoi les mentalités n’évoluent pas, surtout quand on sait que les investissement des MRE sont en baisse depuis cinq ans », affirme Halim.
« Quand vous arrivez dans votre pays, que le douanier vous parle comme un chien et limite vous balance votre passeport à la gueule, vous n’avez qu’une seule envie, c’est de faire demi-tour », regrette cet informaticien. « Les douanes sont les "points de départ" des vacanciers MRE et étrangers. Une sorte d’accueil qui se doit d’être rassurant, apaisant pour les voyageurs. En laissant traîner ces vieilles pratiques, ces "points de départ" deviennent des points de non-retour ». Et quand on lui parle du scandale de spoliation, Halim n’est pas étonné. « C’est tout de même incroyable de devoir s’en remettre à un président français pour une histoire qui concerne le Maroc », conclut-il.
Pour rappel, les « Marocains du monde » représentent 3,3 millions de personnes, soit 10% de la population totale du Maroc, selon les chiffres du CMC. Les transferts enregistrés en 2009 sont chiffrés à plus de 50 milliards de dirhams (4,5 milliards d’euros). Il s’agit d’un vrai business qui contribue fortement à l’économie du pays. on constate effectivement que depuis quelques temps les MRE hésitent à investir dans leur pays d’origine.
Les autorités marocaines finiront-elles par se réveiller et aider toutes ces familles spoliées de leurs biens immobiliers ? Comment les relations entre les MRE et le Maroc évolueront-elles ?
afrik.com
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