ALLOCUTION de Son Excellence Dr IKILILOU DHOININE Président de l’Union des Comores, à l’occasion de la célébration de la Journée Intern...
ALLOCUTION
de Son Excellence Dr IKILILOU DHOININE
Président de l’Union des Comores,
à l’occasion de la célébration
de la Journée Internationale contre le Cancer.
Moroni, le 05 février 2013.
Chers Compatriotes,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Honorable assistance,
J’ai un réel plaisir à célébrer en votre compagnie, la Journée Internationale de Lutte Contre le Cancer.
En effet, cette Journée nous permet de jeter un regard
sur le chemin parcouru dans la prévention et la lutte contre le cancer
dans notre pays et mesurer la longue route qui nous reste à parcourir,
pour gagner la bataille contre ce véritable fléau qui tue plus que le
SIDA, le paludisme et la tuberculose réunis.
Notre pays, à l’instar des autres pays du monde, n’est
pas épargné par le cancer qui touche environ 25 million de personnes
dans le monde dont 7 million de décès par an et la plupart des décès ont
lieu en Afrique.
Chacun de nous ici, connaît un parent, un ami ou une
connaissance d’amis qui en a été victime. L’état des lieux fait par
l’Union Comorienne contre le Cancer en 2009 a montré que toutes les
formes de cancer sévissent aux Comores.
En outre, notre pays, comme la plupart des pays pauvres,
accuse un retard important dans l’organisation de la lutte contre cette
maladie qui ne cesse de progresser. Mon gouvernement et moi, en sommes
conscients.
Honorable assistance,
Mon engagement dans cette lutte ne date pas
d’aujourd’hui. En effet, j’ai soutenu, alors que j’étais Vice-président,
chargé du ministère de la santé, la création de l’UCCC et j’ai procédé
à la nomination du point focal national cancer en la personne du Dr
Nassur Saïd Soimihi, afin d’impulser une lutte nationale.
En effet, nulle part dans le monde le cancer n’est
combattu par les seuls pouvoirs publics. C’est un combat qui unit toute
la nation, du malade au médecin spécialiste, de la famille au
gouvernement, de la société civile à l’Etat. Il y a besoin de la
mobilisation de tous pour engager cette bataille pour la vie.
Cette bataille mérite d’être menée car, malgré la
gravité de la situation, il y a des signes d’espoir. Les progrès de la
recherche nous apportent tous les jours de nouveaux traitements et de
nouveaux médicaments. Plusieurs formes de cancers sont guérissables
quand elles sont traitées à temps.
Certes, les données accumulées montrent que, même si
toutes les couches et catégories de la population sont touchées, les
cancers féminins prédominent.
Toutefois, le cancer du col de l’Utérus, peut
aujourd’hui être prévenu par la vaccination. La vaccination contre le
cancer du col de l’utérus doit alors être un objectif prioritaire. Je
sais que Madame la Ministre de la santé est en contact avec
l’Organisation mondiale GAVI Alliance pour la vaccination, en vue de
pouvoir mettre en place un projet de vaccination des jeunes filles
contre le cancer du col de l’utérus.
Le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour équiper le
CHN El-Maarouf d’un laboratoire capable de diagnostiquer les
affections cancéreuses.
Par ailleurs, je me félicite de savoir que les médecins
comoriens se spécialisent et que le premier médecin spécialiste
d’anatomopathologie du pays, le Dr Halifa Youssouf est rentré et a
commencé à travailler à l’hôpital El Maarouf.
Sa venue constitue un atout dans le renforcement des
efforts engagés et que nous devons continuer dans les mois et les années
à venir, en matière de lutte et de prévention contre la Cancer.
La société civile doit de son côté s’engager davantage
dans la sensibilisation pour une nourriture saine et dans la promotion
de la pratique de l’exercice physique.
Mesdames et Messieurs,
Ma participation en septembre 2011 au sommet des Nations
-Unies sur les Maladies Non Transmissibles m’a permis de constater
que le monde entier a pris conscience de la nécessité d’unir les efforts
contre ces maladies non infectieuses mais qui sont les plus grands
tueurs de notre époque. Elles sont d’autant plus dangereuses qu’elles
sont dues en grande partie à notre mode de vie.
Je suis conscient que l’Etat doit, pour sa part, s’engager dans une politique globale de santé publique face à ces maladies.
C’est pourquoi, parmi les missions que j’ai confiées à
Madame la Ministre de la Santé, de la Solidarité, de la cohésion sociale
et de la promotion du Genre,, dans le cadre de la mise en œuvre du
programme gouvernemental, dans le secteur de la santé, figure, outre
l’accessibilité à tous nos concitoyens, et à moindre coût, aux moyens
préventifs et curatifs pour lutter contre les grands fléaux, notamment
le paludisme, le VIH-SIDA, la lèpre et la tuberculose.
C’est pourquoi aussi, le redoublement des efforts
destinés à réduire la morbidité et la mortalité liées aux maladies non
transmissibles, telles le diabète, les cancers et les maladies
cardiovasculaires a été inscrit parmi nos priorités.
Ainsi, l’action du Gouvernement en matière de santé sera
aussi jugée sur les résultats obtenus en matière de prévention et de
lutte contre le cancer.
Mesdames et messieurs,
Je voudrais avant de terminer, adresser mes
remerciements aux représentants de nos partenaires bilatéraux et
multilatéraux, pour leur présence réconfortante à nos côtés, en toutes
circonstances et à l’occasion de cette journée et pour leur engagement
permanent, en faveur du développement social et économique de notre
pays.
A l’Union Comorienne Contre le Cancer et au comité
d’organisation de cette journée, j’adresse mes sincères félicitations et
mes encouragements.
Excellences Mesdames et Messieurs,
Honorable Assistance,
Pour terminer, je souhaite plein succès à la Journée Internationale de Lutte Contre le Cancer et je vous remercie.
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