Les avocats comoriens ont prévu de descendre dans la rue demain pour faire entendre des revendications de longue date, déjà exprimées lo...
Les avocats comoriens ont prévu de descendre dans la
rue demain pour faire entendre des revendications de longue date, déjà
exprimées lors des précédentes grèves.
Les avocats comoriens maintiennent la
pression sur les autorités locales. Après deux semaines de grève, une
nouvelle manifestation de rue est programmée pour ce mardi 8 janvier à
Moroni, « afin d’exprimer à haute voix (leurs) revendications ».
Les négociations étant restées vaines à
ce jour, les hommes en robes noires ont décidé de passer à l’offensive
pour se faire entendre. « Au cours de notre entrevue avec le chef de
l’Etat, nous avons exposé la manière dont la hiérarchie du barreau a été
bafouée. Etant donné qu’aucune solution n’a vu le jour, nous avons
adressé un courrier au ministre de l’Intérieur l’informant de la
nécessité de notre démarche. Une autorisation de manifester a également
été demandée au préfet du centre », indique la bâtonnière de l’ordre des avocats, Me Harmia Ahmed.
Cette grève a pour but de sensibiliser la population sur les maux qui minent la justice comorienne. « Nous voulons que l’opinion publique comorienne sache ce qui ne fonctionne pas au sein de la justice », explique la magistrate.
La bâtonnière souhaite également attirer l’attention sur le « danger
de l’inexistence des droits de défense dans un pays qui se dit
fonctionner sous les principes de la bonne gouvernance et d’une justice
équitable ». « Nous avons saisi les autorités, le chef de l’Etat
et le ministre de la justice afin de trouver une solution par la voie du
dialogue, mais cela n’a rien donné », déplore Me Harmia Ahmed.
Du côté du ministère de la Justice,
certaines sources évoquent la possibilité d’une issue pacifique au
conflit très prochainement. « Les deux parties, le ministère et le barreau, se sont rencontrées dans le but d’aboutir à une sortie de crise ».
Pour l’heure, la machine judiciaire,
notamment le tribunal de Moroni, tourne au ralenti, depuis maintenant
trois semaines. Le mouvement d’humeur des avocats comoriens a éclaté
début décembre suite à la détention d’un de leurs confrères, Me Ahamada
Mahamoud. Cet avocat s’est attiré la colère de la justice pour avoir
dénoncé la libération d’un condamné à perpétuité. Avec linfo.re
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