« Notre puissance défensive a été fondée sur notre stratégie défensive et celle-ci est ré...
« Notre
puissance défensive a été fondée sur notre stratégie défensive et
celle-ci est régie par la présomption que nous nous engagerons dans une
affrontement militaire d’envergure contre une coalition menée par les
États-Unis. » Brigadier-général Hossein Salami, commandant adjoint du corps des Gardiens de la révolution islamique, septembre 2012.)
* * *
En réaction à ces menaces incessantes,
le commandant de la Force aérienne du Corps des Gardiens de la
Révolution islamique (CGRI), le général Amir Ali Hajizadeh a prévenu
qu’une attaque militaire des États-Unis et d’Israël contre l’Iran
pourrait déclencher une Troisième Guerre mondiale. Il a également laissé
entendre qu’Israël ne peut pas lancer une guerre sans le feu vert des
États-Unis.
Selon le général Hajizadeh, le
déclenchement d’une telle guerre risquerait d’occasionner une escalade
militaire effrénée. Si l’Iran était attaqué, sa riposte viserait à la
fois des cibles étasuniennes et israéliennes, y compris des
installations militaires des États-Unis situées dans les pays voisins
(par exemple en Irak, en Afghanistan, au Pakistan et dans les États du
Golfe) :
Dans un discours dimanche au réseau d’information arabe Al-Alam, le général Hajizadeh a déclaré que les
États-Unis et le régime israélien ne pourraient pas entrer en guerre
avec l’Iran « indépendamment l’un de l’autre, c’est-à-dire que si l’un
des deux commençait la guerre, l’autre se joindrait à lui ».
« Nous voyons les États-Unis et le régime sioniste s’appuyer fermement et nous ne pouvons pas imaginer le régime sioniste initier une guerre sans renforts des États-Unis. Pour ces mêmes raisons, si une guerre éclate, nous nous battrons définitivement des deux côtés et nous en prendrons aux bases étasuniennes », a-t-il affirmé.
« Si de telles conditions survenaient, une
série d’incidents incontrôlables et ingérables auraient lieu et une
telle guerre pourrait se transformer en Troisième Guerre mondiale. Cela signifie que certains pays pourraient entrer en guerre avec ou contre l’Iran », a ajouté le général.
Le commandant du CGRI a prévenu que si une guerre de la sorte était menée contre l’Iran, « les bases des États-Unis dans ces pays autour de nous et dans les pays voisins seraient visées et qu’elles seraient mêmes menacées par les peuples de ces États ». (Fars News Agency, 23 septembre 2012, c’est l’auteur qui souligne.)
Le monde se trouve à une dangereuse croisée des chemins. La déclaration du général Hajizadeh doit être prise au sérieux.
La préparation active d’une guerre
contre l’Iran est en cours depuis les huit dernières années. Depuis
2005, les États-Unis et leurs alliés, dont les partenaires étasuniens de
l’OTAN et Israël, sont impliqués dans le déploiement massif et
l’entreposage de systèmes d’armes avancés. Les systèmes de défense
antiaérienne des États-Unis, des pays membres de l’OTAN et d’Israël sont
complètement intégrés. Israël ne peut pas agir sans l’appui de ses
alliés.
Il s’agit d’un effort coordonné du
Pentagone, de l’OTAN et des Forces israéliennes de défense (IDF) contre
l’Iran. Plusieurs pays partenaires non-membres de l’OTAN, dont les États
arabes limitrophes, sont également impliqués (les membres du Dialogue méditerranéen de l’OTAN et de l’Initiative de coopération d’Istanbul).
Désinformation médiatique
Influencée par le battage médiatique,
l’opinion publique appuie tacitement cette initiative par ignorance ou
indifférence face aux conséquences possibles de ce qui est considéré
comme une opération « punitive » ad hoc ciblant les installations nucléaires au lieu d’une guerre totale.
La guerre contre l’Iran est présentée à
l’opinion publique comme un problème parmi d’autres. Elle n’est pas vue
comme une menace à l’humanité. Au contraire : on la voit comme une
action humanitaire.
Représailles
Les médias occidentaux appellent à la
guerre. L’objectif, consiste à inculquer implicitement dans la
conscience des citoyens, par la répétition ad nauseam de reportages, la notion voulant que la menace iranienne soit réelle et que la République islamique devrait être « éliminée ».
L’Iran possède des capacités militaires
significatives et le fait qu’une attaque à son endroit puisse mener à
des représailles et à une escalade pouvant déclencher une « guerre
mondiale » n’est pas un sujet de préoccupation.
Alors que la République islamique ne
constitue pas une menace à la sécurité d’Israël, des militaires iraniens
de haut rang ont souligné qu’advenant une attaque contre l’Iran, des
représailles contre Israël sont envisagées et les conséquences
pourraient être dévastatrices.
Samedi, le major-général Mohammad Ali Jafari, le commandant en chef du CGRI a affirmé qu’une invasion ennemie de l’Iran est possible, mais qu’une telle guerre mettrait fin au régime sioniste d’Israël.
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« Il se peut que la
guerre éclate, mais si les sionistes [le gouvernement israélien]
commencent quelque chose, ce sera le début de leur annihilation et le
point final de leur histoire », a-t-il ajouté.
Le major-général Jafari a entre-temps souligné que « personne n’ose lancer un assaut terrestre d’envergure contre l’Iran ».
Il a ajouté que si
l’ennemi était sage, il n’y aurait pas de problème, « toutefois il n’y a
aucune garantie qu’il sera rationnel et nous devons nous aussi nous
préparer.
Plus tard hier, son
adjoint le brigadier-général Hossein Salami, a prévenu que toute attaque
du régime sioniste contre la République islamique d’Iran donnerait une
opportunité à Téhéran de le rayer de la surface terrestre.
« Si les sionistes
s’engagent dans une attaque contre l’Iran, cela offrira une opportunité
historique à la Révolution islamique de les rayer de l’histoire
géographique mondiale », a déclaré Hossein Salami samedi soir à la
télévision d’État.
« Les menaces du
régime sioniste ne nous préoccupent plus », a-t-il déclaré en ajoutant
qu’Israël a des souvenirs amers de ses guerres de la dernière décennie
avec les alliés régionaux de la République islamique, dont les
mouvements du Hezbollah et du Hamas.
« “[En raison des
échecs mentionnés ci-dessus], comment veut-il [le régime sioniste]
représenter une menace contre la République islamique d’Iran » a demandé
le brigadier-général.
Il a par ailleurs souligné que le pays était prêt à confronter toute agression : « Notre
puissance défensive a été fondée sur notre stratégie défensive et
celle-ci est régie par la présomption que nous nous engagerons dans une
gigantesque bataille contre une coalition menée par les États-Unis. »
Vendredi, le
commandant en chef des Forces armées iraniennes, le major-général Seyed
Hassan Firouzabadi a lui aussi averti que Téhéran réagirait à toute
agression contre son pays par une riposte « immédiate » et « continue ».
« Nous ne nous
sentons pas menacés par les remarques fanfaronnes des dirigeants
sionistes, car ce sont des créatures terriblement effrayées qui ne
cessent de gueuler puisqu’ils savent que la réaction de l’Iran aux
menaces sera toute prête, immédiate et sans relâche », a dit le
major-général aux reporters en marge de la parade militaire du 21
septembre marquant l’anniversaire de la Semaine de la Défense sacrée,
ici, vendredi matin à Téhéran.
« Les officiels du
régime sioniste ont déclaré dans leurs estimations [militaires] que les
opérations militaires contre l’Iran ne peuvent ni être menées par
Israël, ni lui être utile », a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs
affirmé que les forces armées actuelles de l’Iran sont imprévisibles et
que leurs stratégies et leurs actions ne peuvent être prévues par
l’ennemi.
La Semaine de la
Défense sacrée, commémorant les sacrifices des Iraniens durant les 8 ans
de la guerre imposée à l’Iran par l’Irak en 1980, a débuté vendredi
avec des parades de diverses unités de l’Armée de la République
islamique, du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) et
des forces du Basij (volontaires) dans le sud de Téhéran. (Fars News Agency, 23 septembre 2012, c’est l’auteur qui souligne.)
Renverser la tendance guerrière
Nous demandons à nos lecteurs de propager le message dans le monde entier.
Nous demandons à tout le monde aux
États-Unis, en Europe de l’Ouest, en Israël, en Turquie et partout à
travers le monde de s’opposer à ce projet militaire, de se soulever
contre leurs gouvernements qui appuient une action militaire contre
l’Iran et contre les médias qui servent à camoufler les implications
dévastatrices d’une guerre contre l’Iran.
Le peuple israélien est uni en grande partie contre la détermination du premier ministre Netanyahou d’attaquer l’Iran.
Israël et l’Iran doivent parvenir à un protocole de non-agression.
Texte original: “War on Iran Will Trigger World War III”
Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca
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