« Les efforts consentis depuis la Conférence de Doha commencent à apporter leurs fruits. Aujourd’hui ce projet de pêche que nous avions ...
« Les efforts consentis depuis la Conférence de Doha commencent à
apporter leurs fruits. Aujourd’hui ce projet de pêche que nous avions
soumis a été accepté, suivi jusqu’à sa concrétisation avec l’aide de nos
frères sri-lankais et celle de tout le monde puisque ce projet n’est
pas seulement comorien ; il est aussi arabe puisque ce sont eux qui nous
ont soutenus jusqu’à ce stade. Nous avons souhaité que tout comorien
puisse participer à la mise en place de cette société.
Aujourd’hui, nous sommes contents de franchir cette
étape importante parmi tant d’autres pour la mise en place de notre
société. Ce matin, nous avons lancé officiellement la fabrication des
vedettes et c’est cela qui va permettre aux pêcheurs de faire des
drosses prises.
Il y a eu au préalable la formation des formateurs qui
vont à leur tour transmettre dans les villages, les connaissances qu’ils
ont acquises. Il y a ces installations que vous voyez ici, mais il y a
aussi des maisons construites dans les neuf villages de pêcheurs
préalablement choisis.
Aujourd’hui, nous sommes très contents d’avoir pu lancer
la fabrication des bateaux, nous espérons à la fin des travaux vers le
mois d’avril, procéder à l’inauguration officielle, celle d’aujourd’hui
n’étant qu’une occasion pour montrer au Comité Arabe, comment évoluent
les travaux.
Excellence Monsieur le
Président, lors de l’inauguration de l’école de pêche d’Anjouan, vous
aviez beaucoup insisté sur la pêche. Quel message donnez vous aux
comoriens avec le lancement de la fabrication des embarcations de
pêche ?
Le message est le même, nous devons travailler encore
plus, pêcher plus pour combler l’insuffisance observée partout. Nous
pêchons peu et vendons cher alors que si nous faisons de prises
importantes, nous pourrions vendre moins cher pour satisfaire les
besoins de la population et nous pourrions gagner beaucoup plus. Il n’y
avait pas cela dans notre pays.
Quand un pêcheur ramenait 100 kg, il se ventait d’avoir
pêché une grande quantité. Aujourd’hui s’il pêche 1000 kg, le prix va
nécessairement baisser et il fera beaucoup de bénéfice aussi.
Nous souhaitons l’implication de tout le monde et nous
invitons tout le monde à admettre les nouvelles méthodes de pêche. Elles
sont introduites pour augmenter leurs prises. Ces nouvelles méthodes
sont le témoignage de l’évolution des techniques dans le secteur de la
pêche à travers le monde, et nous devons aussi évoluer.
Ainsi j’en appelle à mes frères pêcheurs comoriens, pour
plus de sérieux, saisir cette opportunité pour montrer la richesse de
notre pays. Nous pourrons envisager de vendre notre poisson à
l’extérieur du moment que ces nouvelles méthodes nous assureront des
prises importantes que le marché local ne pourra pas consommer.
Mais avant toute chose il nous faut des installations de stockage pour pouvoir présenter un produit de qualité.
Excellence Monsieur le
Président, aujourd’hui la pêche a eu ses lettres de noblesse,
n’avez-vous pas pensé à l’agriculture, notre pays étant agricole ?
Nous évoluons par étape. Ce qui est certain, c’est que
le secteur agricole n’est pas oublié. Il va d’ailleurs ensemble avec la
pêche et nous réfléchissons aussi pour le tourisme.
Parmi les projets présentés à Doha, il y en avait trois
plus importants répartis entre les îles : la pêche en Grande-Comore,
l’agriculture à Anjouan et le tourisme à Mohéli. Mais avant que ce
projet ne soit entièrement réalisé, nous ne pourrons pas entamer un
autre. Cependant les études se poursuivent et nous verrons bien lequel
sera prêt pour commencer les travaux ».Beit salam
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