Le président sud-africain Jacob Zuma est accusé d'être lié à des pressions pour que la justice renonce à le poursuivre pour corrup...
A en croire le Sunday Times, l'histoire ne manque pas d'ironie. La raison pour laquelle le procureur avait abandonné les poursuites judiciaires contre Jacob Zuma en 2009, c'était parce que des écoutes téléphoniques, restées secrètes, révélaient que celui-ci était victime d'un complot politique. Dans ces conditions, il n'aurait pas eu droit à un procès équitable.
Mais selon l'hebdomadaire, qui dit être en possession de 300 pages de mémos, compte-rendus de réunions et e-mails en lien avec l'affaire, le procureur chargé du dossier avait lui-même plié à des pressions politiques pour justifier son abandon des poursuites.
Cette affaire ne va pas arranger les relations, déjà tendues, entre le président sud-africain et la presse – surtout le Sunday Times, avec qui il a déjà eu plusieurs démêlés. Le parquet a d'ailleurs tenté, sans succès, d'en interdire la publication ce dimanche.
Mais cette histoire pourra aussi apporter de l'eau au moulin des partisans de Jacob Zuma, qui, depuis des années, dénoncent une quasi persécution de leur champion par l'opposition et la presse, toujours dominée par la minorité blanche. Une rhétorique qui pourrait toujours rallier ses partisans d'ici le congrès de l'ANC qui, dans un mois, réélira son président. RFI
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