Comoriennes et Comoriens Mes chers compatriotes de l’extérieur comme de l’intérieur, السلام عليكم ورحمةالله تعالى وبركاته ...
السلام عليكم ورحمةالله تعالى وبركاته
Nous célébrons demain la Ide El- Adha, la fête qui
symbolise le plus haut degré de sacrifice au service de Dieu et
l’obéissance absolue au très haut.
Cette fête est une heureuse occasion pour nous tous de
nous rendre visite les uns aux autres, réconforter les plus démunis et
faire preuve de notre soumission totale envers Allah le Tout Puissant en
accomplissant la prière de la ide, en élevant vers lui nos ferventes
prières et en lui rendant grâce pour son omnipotence et son immense
générosité.
En ma qualité de Chef d’Etat dont l’une des
responsabilités est de défendre la religion islamique dans notre pays,
je m’efforce de veiller au respect des principes de l’Islam et de ses
piliers et la préservation de la sainte tradition du prophète Muhammad
paix et salut sur lui, contre toute déviation ou amalgame.
Depuis mon investiture comme Président de la République,
je me suis également imposé le devoir de faire respecter le caractère
sacré de nos fêtes religieuses et de leur célébration dans la concorde
et l’harmonie.
Ainsi, avec l’aide de Son Eminence le Grand Mufti, j’ai
veillé à bannir les querelles inutiles sur les dates qui les années
passées, ternissaient la célébration sereine aussi bien de la Ide
El-Fitr que la Ide El-Adha et je continuerai à veiller.
Mes chers compatriotes ;
Alors que nous célébrons cette année la Ide El-Adha, je
n’ai pu éviter de m’interroger sur notre économie en général et sur nos
capacités de production en particulier.
En effet, cette fête comporte un rite, le sacrifice de mouton, directement lié à l’élevage.
Je ne peux alors que constater que nous sommes bien loin
de disposer des têtes d’ovins nécessaires et qu’il faudrait donc les
importer tout comme nous dépendons de l’extérieur pour nos besoins en
viande dont le prix ne cesse d’augmenter.
Combien d’années encore devrions-nous continuer à subir
cette situation sans réagir ? Que devons nous faire alors, notamment
pour permettre à tous les Comoriens, en particulier ceux à revenu limité
d’accomplir le sacrifice qui constitue une sounna confirmée ?
Mes chers compatriotes ;
Je voudrais profiter de cette opportunité pour saluer
les efforts qu’ensemble nous consentons pour rehausser l’image de notre
pays et les efforts que nous déployons chacun dans son secteur en faveur
du développement de notre pays car ceci augure d’une bonne réussite de
notre programme avec les instances financières internationales.
Je vous demanderais ainsi, d’inclure dans vos prières de
ce jour de la Ide, la validation le 17 décembre prochain par le Conseil
d’Administration du FMI, du point d’achèvement de notre programme.
Je reste optimiste quant au soutien unanime de nos
partenaires au développement notamment la République Française qui, par
la voix de Son Excellence M. François Hollande que j’ai rencontré à
Kinshasa, nous a assuré de son appui plein et entier.
Mes chers compatriotes ;
Comme vous le constatez, nos partenaires au
développement sont bien disposés à l’égard de notre pays. Nous devons
alors y mettre du nôtre et apporter notre propre contribution.
D’abord en renforçant la cohésion nationale sur tous les
fronts politiques, socio-économiques. Ainsi, je renouvelle mon appel à
l’unité de toute comorienne et de tout comorien, je sais que la
population ne souhaite que s’unir autour de l’essentiel, de l’intérêt
supérieur de la Nation.
J’en appelle également, à la cohésion de notre diaspora
qui, à maintes reprises a montré sa disponibilité et exprimé son désir
d’être impliquée dans le développement du pays dont l’action est souvent
mise à mal par les divisions stériles. Bien entendu, l’épreuve de
l’unité incombe encore plus aux membres du Gouvernement qui doivent
donner l’exemple.
SERVICE DE PETITES ANNONCES AVEC ComoresOnline.net
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Notre cohésion doit enfin être de rigueur sur le front
social. Je demande alors aux partenaires sociaux, représentants de
l’Etat, du patronat, des syndicats et des organisations de la société
civile de toujours privilégier l’intérêt commun et le dialogue comme
moyen de négociation dans la résolution des conflits qui, dans toute
société, ne manquent pas de se manifester.
L’éducation de nos enfants, la santé de la population,
les compétitions sportives, ne doivent pas être sources de nouveaux
maux, mais de consensus et d’intégration. Partout, la cohésion doit être
le maître mot pour donner toutes les chances de réussite de notre pays
sur le front économique.
Outre notre unité et notre cohésion, la contribution que
notre pays attend de nous aujourd’hui, est le renforcement de la lutte
engagée contre les mauvaises pratiques dans l’administration et dans nos
entreprises publiques notamment la corruption qui a longtemps
hypothéqué le développement de notre pays.
Mes chers compatriotes ;
Avant de terminer mon allocution, je voudrais rappeler
ce hadith du prophète Muhammad, paix et salut sur lui qui a dit : « il
ya sept catégories de personnes que Dieu abritera sous son ombre le jour
où il n y aura aucune ombre à part la sienne, l’une d’elles est un
dirigeant juste ». Dieu dit : « ô mes serviteurs, je me suis interdit
d’injustices à moi-même et je vous l’ai également interdit. Ne soyez
donc pas injustes les uns envers les autres ».
Ainsi la justice représente la rectitude morale et
l’équité et signifie que chaque chose devrait occuper sa place légitime.
Aussi, au jour où nous célébrons la plus grande fête annuelle de
l’Islam, est il opportun de rappeler mon appel à une justice plus
attentive aux justiciables et plus efficace, une justice plus accessible
et dont les procédures sont claires, lisibles pour tous les comoriens
et auxquels ils ont confiance.
Je leur renouvelle mon appel à une justice qui protège
les plus vulnérables notamment les enfants, les femmes, les personnes
âgées et les victimes et de réserver la rigueur et la sévérité aux
criminels dangereux qui sévissent ces derniers temps dans notre pays.
Mes chers compatriotes ;
Je termine mon allocution en adressant à tous les
comoriens de Maoré, de Ndzouani, de Mwali et de Ngazidja, ainsi qu’à
l’ensemble des comoriennes et des comoriens de la diaspora, mes
meilleurs vœux de santé, de paix, de bonheur familial, de réussite
personnelle et professionnelle, et de plein emploi pour ceux qui n’en
ont pas.
Je joins enfin, ma prière aux vôtres en faveur de
l’ensemble de nos frères et sœurs pèlerins, qui se trouvent actuellement
sur les Lieux Saints de l’Islam, pour qu’Allah Le Miséricordieux agrée
leur pèlerinage, récompense leurs efforts et leur accorde sa
miséricorde et son pardon et pour qu’ils nous reviennent saints et saufs
et couverts de ses bénédictions et mieux armés par la foi, pour le
grand bonheur de tous, dans ce monde et dans l’au-delà.
Bonne fête de la Ide El-Adha, à toutes et à tous.
Je vous remercie.
Beit salam
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