Le duel des colisitiers de Barack Obama et Mitt Romney a tourné plutôt à l'avantage de Joe Biden jeudi soir. Plus décontracté que son a...
Le duel des colisitiers de Barack Obama et Mitt Romney a tourné plutôt à l'avantage de Joe Biden jeudi soir. Plus décontracté que son adversaire républicain, le vice-président démocrate a su faire oublier les difficultés de Barack Obama lors du premier grand débat télévisé de la campagne présidentielle.
C'était la deuxième fois de son histoire que la petite ville de Danville recevait ce face-à-face entre les prétendants à la vice-présidence du pays, qui a été suivi par des dizaines de millions de téléspectateurs. Tout au long de cette confrontation télévisée animée par la journaliste Martha Raddatz, la tension entre les deux candidats à la vice-présidence, rendue manifeste par les rires moqueurs fréquemment lâchés par Joe Biden lors des interventions de son adversaire, était accentuée par leur position, assis côte à côte.
Un débat vif mais courtois
Le débat, vif mais courtois, entre deux candidats à la vice-présidence que tout oppose ou presque - âge, personnalité, vision de l'Amérique - a débuté par un échange sur les responsabilités de l'administration dans l'attaque du consulat de Benghazi, en Libye, le 11 septembre où l'ambassadeur américain a été tué. "Nous irons jusqu'au fond de l'affaire, et où que nous mènent les faits, et quels qu'ils soient, nous en ferons part aux Américains, car quelles que soient les erreurs qui ont été faites, elle ne seront pas répétées", a affirmé Joe Biden, dénonçant les "foutaises" de son adversaire. Paul Ryan a répliqué qu'il avait "fallu deux semaines au président pour reconnaître qu'il s'agissait d'une attaque terroriste" et reproché à l'administration d'avoir changé de version sur le scénario de l'attaque.
L'Iran, tout comme l'Afghanistan et la Syrie, a aussi fait l'objet d'un échange vif sur la politique étrangère de Barack Obama depuis sa prise de fonctions, le républicain affirmant que la sécurité des Etats-Unis avait été affaiblie en quatre ans. "Quand Barack Obama a été élu, (les Iraniens) avaient assez de matériel nucléaire pour fabriquer une bombe. Aujourd'hui, ils en ont assez pour cinq", a accusé Paul Ryan. "Incroyable !", a répliqué le vice-président. "Les Israéliens et les Etats-Unis, ainsi que tous les services de renseignement militaires arrivent aux mêmes conclusions quant au fait de savoir si l'Iran est proche d'avoir une arme nucléaire. Ils en sont encore assez loin". "Nous ne laisserons pas les Iraniens avoir l'arme nucléaire", a ajouté le vice-président.
Obama "très fier" de son vice-président
Face à un Joe Biden visiblement décontracté, élu six fois au Sénat des Etats-Unis et orateur éloquent coutumier des grands rendez-vous politiques, Paul Ryan, qui a été élu sept fois au Congrès, mais n'a jamais participé à un tel face-à-face, est apparu beaucoup plus appliqué. Interrogé sur la question - sensible aux Etats-Unis - de l'avortement, il a expliqué qu'il n'y était favorable que dans des cas très limités, lorsqu'il y a eu viol, inceste, ou que la vie de la mère est en danger, rejoignant ainsi la position officielle avancée par Mitt Romney.
Malgré la tension perceptible, Paul Ryan a achevé le débat sur une note plus courtoise, affirmant à Joe Biden que débattre avec lui avait été un "honneur". Quant à Barack Obama, qui a suivi les échanges à la télévision à bord d'Air Force One, il s'est dit "très fier" de son vice-président. "Je veux souligner que Joe Biden a été excellent ce soir", a-t-il déclaré à sa descente d'avion. Les deux derniers débats Obama/Romney sont prévus les 16 et 22 octobre.
Source : TF1.lci
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