Le gouvernement à travers le ministère de la Fonction publique a décidé de recourir à une “vieille“ méthode pour payer ses agents le “pai...
Le gouvernement à travers le ministère de la Fonction publique a décidé de recourir à une “vieille“ méthode pour payer ses agents le “paiement par chèque“. Il s’agit, dit-on, de vérifier de l’existence physique des fonctionnaires de l’Etat, un exercice qui va durer trois mois. Et cela, un peu moins de deux mois après la restitution des travaux de la Hafop (Haute autorité de la fonction publique) et l’examen de ces résultats en conseil des ministres.
Deux mesures ont été prises : primo une liste fut envoyée dans les différents départements publics pour s’assurer de la présence effective des agents. Secundo et parallèlement, un mode de paiement manuel, qui équivaut à un fonctionnaire égale un chèque. Pour donner l’exemple à certains dirigeants qui s’estiment “trop importants et trop occupés” pour quitter leur fauteuil, le président de la République en personne, s’est rendu à la Snpsf (Société nationale des postes et services financiers) pour déposer son chèque, vendredi.
Mais déjà, les “sentinelles“ de la Fop ont remarqué que certains fonctionnaires “présumés fantômes“ arrivaient à dissocier l’appât du piège avec la complicité de certains responsables. “Nous avons eu des cas de directeurs qui sont de connivences avec des ‘fantômes’ et nous allons faire des observations au gouvernement à ce sujet”, confiait, samedi après-midi, le secrétaire général de la Fonction publique, Houssamou Mohamed Madi.
Selon toujours lui, des fonctionnaires fictifs reçoivent l’appui de plusieurs “réseaux dont leur département mais aussi la Snpsf lorsque des paiements sont effectués dans un même compte“. C’est ainsi qu’un agent de la Snpsf aurait tenté de remplir un chèque sans la présence de l’intéressé. Cependant, tempère le secrétaire général, “des choses bougent, mais tout le monde n’est pas sérieux. Quand nous essayons de corriger des irrégularités, nous continuons à recevoir des pressions de la part de hauts fonctionnaires dont des ministres“.
Il déplore par ailleurs, le “double discours” du gouvernement, ‘’il y a un très grand écart entre ce que dit le gouvernement en public et les agissements qui se font en réalité par certains hauts dirigeants pour faire passer un dossier irrégulier’’ dixit-il. Les chèques qui ne trouveront pas preneur, seront renvoyés au trésor public puis étudiés au cas par cas. Après six mois, les réclamations ne tiennent pas la route des agents pourront être licenciés.
Toyb Ahmed : alwatwan
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