Le président du Conseil national de transition libyen Mustapha Abdeldjallil (g) et le président algérien Abdelaziz Bouteflika à Alger le...
Le président du Conseil national de transition libyen Mustapha Abdeldjallil (g) et le président algérien Abdelaziz Bouteflika à Alger le 15 avril 2012 (AFP, Farouk Batiche) |
ALGER — Le président du Conseil national de transition (CNT) libyen
Mustapha Abdeldjallil s'est rendu lundi au sanctuaire des martyrs de la
guerre d'indépendance à Alger, en parallèle aux discussions entamées
samedi sur la sécurité, la coopération et la famille Kadhafi, selon
l'agence APS.
Dès samedi, des discussions ont réuni Mourad
Medelci, le ministre algérien des Affaires étrangères, et Salem Messaoud
Kenane, membre du Conseil national de Transition (CNT) libyen en
présence de hauts membres des deux gouvernements.
Une "forte
volonté politique" et une "vision claire" d'une coopération entre les
deux pays a été notée par M. Medelci, mais aussi par son hôte M. Kenane
qui a évoqué de "nouvelles relations" avec ce pays frontalier.
A
propos du sujet épineux que constitue l'asile accordé fin août par Alger
aux membres de la famille de feu Mouammar Kadhafi - Aïcha, sa fille,
ses frères Mohamed et Hannibal, sa mère Safiya et de nombreux autres
proches - M. Kenane a déclaré que son pays "apprécie et comprend les
positions humanitaires de l'Algérie qui a accueilli des membres de la
famille Kadhafi".
"Cependant, nous sommes prêts à aider nos frères
algériens en cas de comportement ou d'agissement de la part de ces
personnes, pouvant porter atteinte aux intérêts et à la sécurité de la
Libye", a-t-il ajouté, en référence notamment aux appels lancés à deux
reprises par Aïcha aux Libyens à se rebeller contre les nouvelles
autorités, ce qu'Alger avait condamné.
Tripoli réclame le
rapatriement de la famille, dont un autre frère, Saadi, se trouve au
Niger, pour pouvoir les juger, comme elle s'apprête à le faire pour l'un
d'eux, Seif el Islam, arrêté en novembre dans le sud libyen.
Un
communiqué samedi de la présidence algérienne avait annoncé que la
situation sécuritaire de la région serait discutée: une concertation
"sur les derniers développements survenus dans la région à la lumière
des récents évènements", une référence notamment à la situation du Mali,
cible d'un coup d'Etat militaire et coupée en deux par des
sécessionnistes touareg.
Attendu depuis des mois, le président du
(CNT) libyen a atteri samedi à Alger où il a été accueilli par le
président Abdelaziz Bouteflika qui devait le recevoir à la mi-journée,
selon des sources officielles.
Copyright © 2012 AFP.
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