Dans la matinée du 26 mars 2012 s’est tenue la séance plénière qui n’avait pas pu se terminer la semaine dernière, suite à la perturbation...
Dans la matinée du 26 mars 2012 s’est tenue la séance plénière qui n’avait pas pu se terminer la semaine dernière, suite à la perturbation causée par les grévistes du CHM. Bien que certains conseillers ne se sont pas donné la peine de se déplacer pour assurer ce report, la séance fut tenue.
Parmi les absents, Zaïdou Tavanday, Ali Bacar, Saïd Ahamadi ou encore Saïd Omar Oili. Le président du CG et sa 2ème vice-présidente, Sarah Mouhoussoune ont exposé un certain nombre de rapports qui ont été soumis au vote des élus. La question du taux du RSA a de nouveau été abordée. Et une nouvelle fois, son niveau a été remis en cause par le président du CG, qui le trouve excessivement bas. Et en ce sens, il affirme avoir rencontré le directeur national des CAF et en aurait profité pour lui indiquer à quel point la situation de Mayotte était précaire et l’intérêt et l’urgence, de voir la caisse mahoraise devenir une caisse de plein exercice. Une convention de gestion dans le cadre de la mise en place du RSA fut votée. Celle-ci fixe les conditions d’accès des allocataires. Des conditions que certains qualifient de très contraignantes, notamment pour les étrangers qui doivent justifier de quinze ans de séjours sur l’île et détenir une autorisation de travailler. Dans le domaine du social, les élus de la majorité demandent la mise en place de la CMU complémentaire à Mayotte et proposent de mettre à disposition des demandeurs d’asile, une véritable structure pour les accueillir. Ce dernier point ouvrira un long débat sur la venue des étrangers à Mayotte. Un sujet sensible où les esprits divergent. « Nous recevons parfois mêmes des génocidaires… » S’écrie Issiakha Abdillah.
Alors que le débat commençait à dévier, Ibrahim Aboubacar ramène tout le monde à la réalité «La France ne serait pas la France, si elle n’était pas une terre d’accueil. On ne peut remettre en cause une chose aussi fondamentale que le droit d’asile » rétorque ce dernier.
Etant donné le manque de structures capable d’assurer le suivi de ces réfugiés, le président du CG conclura en se référant à la jurisprudence de Mohamed Bacar, pour démontrer qu’il serait possible de traiter les dossiers des demandeurs d’asile ailleurs qu’à Mayotte. Sarah Mouhoussoune alerte aussi ses collègues sur la situation des personnes handicapées sur l’île « A défaut qu’ils aient une compensation, qu’ils aient au moins un accompagnement.» Une proposition afin de ramener le taux d’invalidité à 50% comme les autres départements au lieu de 80%, a été adoptée. Siègera désormais au sein du conseil de gestion du parc naturel marin, Camille Abdullah, qui s’est proposé en remplacement de Rastami Abdou, président du CDTM. Les élus de la majorité ont également tenté de montrer leur bonne foi en faisant part du redéploiement de quatorze agents du CG mis à disposition du vice-rectorat .Pour ce qui est des finances, jeudi dernier un comité de pilotage s’est réuni avec la préfecture afin de déterminer les priorités pour le plan de relance. « Nous avons réussi à nous mettre d’accord sur l’exercice de nos compétences. » Mais à en croire les élus, cela n’a pas été sans mal. Les points de litiges concernaient d’après eux, les PMI, le réseau routier et l’amélioration des services de transports scolaires. L’institution possède une enveloppe globale de 55 millions d’euros, qu’il va falloir utiliser avec parcimonie. Le plan de relance a été centré sur 4 principaux pôles, la santé et le social, l’électrification et le réseau interurbain. Les premiers projets ont été livrés et adoptés. 5 millions seront déployés pour la voierie, 2 millions pour généraliser et améliorer les lieux d’attentes des transports scolaires, plus de 6 millions pour les quais de transfert et 3 millions seront destinés à la création d’un complexe sportif à Pamandzi. Des projets qui s’étaleront sur la période 2011-2014.
LNM : Agence Presse Océan Indien
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