Un atelier de réflexion contre la piraterie dans la zone Sud de l'océan Indien a réuni mardi à Moroni des responsables américains du Cen...
Un atelier de réflexion contre la piraterie dans la zone Sud de l'océan Indien a réuni mardi à Moroni des responsables américains du Centre d'études stratégiques de l'Afrique (CESA) et des officiers de l'armée comorienne, a constaté un journaliste. Le ministre comorien de la Défense Mmadi Ali a qualifié la piraterie de "terrorisme des temps modernes" qui "doit être combattue avec la plus grande force". "Les menaces sont réelles, permanentes et nombreuses, malheureusement la surveillance de nos eaux territoriales exige des moyens logistiques qui dépassent de loin (nos) maigres moyens financiers", a affirmé M. Ali, qui est également le directeur de cabinet du président Ikililou Dhoinine. Soulignant "la fragilité" du dispositif de sécurité maritime des Comores, le ministre a déclaré que la piraterie "cherche à s'en prendre aux intérêts vitaux de nos partenaires ou des pays amis, américains, français et chinois" qui, de leur côté, "ont démontré leur disponibilité à nous accompagner dans ce noble combat."
Interrogé par la presse sur les résultats attendus de cet atelier, le colonel Bradley Anderson, responsable des programmes régionaux et basé à Addis Abeba, a répondu de façon laconique que "les résultats dépendaient des responsables comoriens". Le colonel Anderson a éludé la question de l'influence militaire croissante du Soudan aux Comores. Des militaires comoriens doivent suivre au Soudan une formation de plusieurs mois à la protection rapprochée du président Dhoinine. "Nous attendons de cet atelier un document qui nous permette de convaincre nos partenaires de nous aider pour assurer notre sécurité maritime, c'est notre intérêt à tous", a expliqué de son côté M. Ali. Les moyens de surveillance maritime des Comores se limitent à un chaland de débarquement offert par la Chine populaire, deux vedettes rapides fournies par Ankara, et d'un garde-côtes offert par les Etats-Unis. Depuis plus de dix ans, le Cesa (créé en avril 1998 et inauguré l'année suivante) travaille à "favoriser l'échange d'informations correspondant aux préoccupations de l'Afrique", selon un document remis aux participants. source : memento.fr
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