De midi à minuit hier, l'espace Jules-Verne vivait aux rythmes, aux couleurs et aux saveurs de l'archipel des Comores. Voyage aux C...
De midi à minuit hier, l'espace Jules-Verne vivait aux rythmes, aux couleurs et aux saveurs de l'archipel des Comores.
Voyage aux Comores, avec les rythmes mêlés de Soulaiman Cheikh et de Djabal Marseille. Photo Corinne Thomas Bergoënd
Dépaysement extrême hier au Jules-Verne, où un voyage éclair transportait le public aux Comores, quatre îles de l'océan Indien au nord-ouest de Madagascar. Exeunt le gris et la pluie, bienvenue à la couleur, à la musique et à la danse. « Nous avons réalisé cette journée comorienne en partenariat avec la Ville, pour que les habitants découvrent notre culture », sourit Natuk. Il préside l'association Les enfants des Comores, qui lutte pour que les enfants des villages éloignés de la capitale, Moroni, aient accès à l'éducation et à la santé. Des enfants qui se prénomment Natulata, Radhua, Assia, et Natoif, Ali, Mohamed ; c'est un pays de tradition musulmane, à 89 %.
Explosion de couleurs, avec les habits traditionnels, et l'artisanat : des objets en raphia teint, en bois de rose, en ébène, des bijoux en nacre, des coquillages. De saveurs, douces ou épicées, avec les samoussas, petits pâtés de viande, les bananes frites, le manioc et l'igname. Et la vanille. Explosion de rythmes, africains (percussions bantoues), ou arabes (musique des cérémonies). De mouvement avec les danses traditionnelles : le sambe. La soirée, ou la fête au village, devait amplifier les couleurs et les rythmes : danses folkloriques locales, par les jeunes talents du Jules-Verne, qui répètent depuis fin décembre ; danses traditionnelles, par Djabal Marseille ; chants, et un événement, le groupe Soulaiman Cheikh, très célèbre aux Comores, mais qui vit en France : des rythmes africains aux influences traditionnelles, épicés par des sonorités modernes.
« Les Comores, c'est un archipel qui vient d'ailleurs, explique Natuk, la culture vient d'ailleurs. Des voyageurs, des commerçants, des navigateurs s'y sont installés ». Des Bantous, des Européens. Ainsi, les Comoriens ont pris l'habitude de voyager, et « ne craignent pas d'aller vers l'autre ». S'ils quittent les îles aux parfums, la vanille et l'ylang-ylang, ils viennent surtout en France -150 ans de colonisation ont créé des attaches- et reviennent à leurs racines, leur famille, quand ils le peuvent, à 8000 km. Dans le pays de Montbéliard, il y a 40 Comoriens. Ils aiment beaucoup faire partager leur culture.
SE RENSEIGNER Association Les enfants des Comores, 17 rue Jules-Massenet, Montbéliard ; Tél. 60.50.92.88.60 ; e-mail natukm@yahoo.fr
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