Que ce soit à Anjouan, Mohéli, Grande Comore ou Mayotte, l'économie des quatre îles de l'archipel repose en grande partie sur la cul...
Que ce soit à Anjouan, Mohéli, Grande Comore ou Mayotte, l'économie des quatre îles de l'archipel repose en grande partie sur la culture et la transformation des plantes à parfums, ce qui leur a valu, tout comme à Zanzibar ou Nosy Bé, le titre d'îles aux parfums, que toutes revendiquent. Les naturalistes de Mayotte organisent une conférence sur ce sujet.
Distillerie à Anjouan Crédit photo : E.T./Malango |
Régulièrement, les laboratoires pharmaceutiques et les chercheurs découvrent de nouvelles applications thérapeutiques aux nombreuses plantes qu'ils observent et analysent. Au risque, parfois de redécouvrir la roue en trouvant des applications existant parfois depuis des siècles, ce qui leur permet au passage de déposer des brevets sur ces ''découvertes'', déclenchant les protestations de nombreux agriculteurs à travers le monde ainsi que des activistes anti ONG, notamment.
Aux îles Comores, cela fait très longtemps que les plantes à parfums sont cultivées. Cette filière est d'ailleurs une des seules sources d'exportations pour l'archipel. En Union des Comores, les cultures de la vanille et du girofle, celle des plantes à parfum et aromatiques et des épices (cannelles, noix de muscade, poivre) représentent 95% des exportations nationales.
A Mayotte, la production d'ylang-ylang, la seule plante à parfum à y être encore cultivée, est réalisée par 380 producteurs sur une superficie d'environ 500 hectares ce qui représente un peu plus de 200.000 pieds. Les techniques restent très artisanales sur les quatre îles, Anjouan étant celle où cette filière est la plus développée. On peut y faire distiller une dizaine de plantes, l'ylang bien entendu, mais également le girofle et la vanille pour les plus connues.
« Malgré le développement incessant des techniques et l'invention des nouvelles méthodes d'analyse, le domaine de substances végétales reste loin d'être entièrement connu. Certaines espèces de plantes ont fait l'objet de plusieurs investigations dans plusieurs pays mais très peu d'études ont été réalisées sur les plantes comoriennes » nous dit l'association des Naturalistes de Mayotte qui organise une conférence autour de ce thème. Elle sera présentée par un chercheur du CNDRS (centre national de la recherche scientifique) de Moroni, également professeur à l'université des Comores.
« Dans le souci de promouvoir la diversification et la valorisation des plantes aromatiques et médicinales des îles Comores, le conférencier s'est intéressé à l'étude des huiles essentielles de certaines espèces aromatiques notamment Plectranthus aromaticus (Nyadombwé ou Paraouvé), Ocimum canum (Nkandza) et Pelargonium asperum (Géranium ou Pompéa) ».
Vendredi 27 janvier de 16 h à 18 h30 au Conseil Général.
(Source : Malango Actualité)
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