Selon les données de l’Insee publiées jeudi 1er décembre 2011, le département de Mayotte peine à rattraper son retard malgré une croissance...
Selon les données de l’Insee publiées jeudi 1er décembre 2011, le département de Mayotte peine à rattraper son retard malgré une croissance relativement dynamique entre 2005 et 2009. Ainsi, le produit intérieur brut (PIB) par habitant sur le 101e département reste faible, soit deux fois inférieurs à celui de La Réunion et quatre fois plus bas que celui de la métropole. L’archipel reste très dépendante de l’extérieur et sa balance commerciale s’affiche largement déficitaire.
Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le PIB de Mayotte a été estimé à 1,37 milliard d’euros pour l’année 2009 contre 912 millions d’euros en 2005. Au cours de ces dernières années, l’archipel a bénéficié d’une croissance assez dynamique mais son niveau reste en deçà de la moyenne nationale. Le PIB de La Réunion est par exemple 2,7 fois plus élevé tandis que celui de la France métropolitaine 4,5 fois plus élevé.
En revanche, malgré son retard, le département de Mayotte demeure l’une des îles à plus fort PIB de l’Océan Indien. En 2009, le PIB par habitant sur l’île au Lagon a été estimé à 6 600 euros, contre 5 200 euros en 2005, soit une augmentation annuelle moyenne de 6%.
En effet, le produit intérieur brut mahorais a nettement progressé entre 2005 et 2009, une croissance portée essentiellement par la consommation, note l’Insee. La consommation des administrations publiques a augmenté de 48 %, dont plus de la moitié est imputable aux services de l’État. Et la consommation des ménages a progressé quasiment au même rythme à + 49 %. Cette tendance à la hausse s’explique notamment par la croissance économique et les augmentations récentes du SMIG, d’après l’Insee.
Les données de l’Institut montrent que les entreprises restent les parents pauvres du développement à Mayotte.Entre 2001 et 2009, lapart de la valeur ajoutéedes entreprises a fortement diminué au profit des administrations publiques. Ces dernières représentent aujourd’hui plus de la moitié du PIB mahorais, note l’Insee.
En général, les petites économies insulaires ont affaire à une balance commerciale largement déficitaire, et Mayotte ne déroge pas à la règle. Les importations continuent d’occuper une place prépondérante dans l’économie mahoraise. Entre 2005 et 2009, le volume des importations a augmenté de 72 %. Celles destinées aux ménages ont progressé de 45 %, et l’alimentaire se classe en première ligne avec 30 %.
En résumé, Mayotte se situe à mi-chemin entre les petits pays et les départements et territoires d’outre-mer, conclut l’Insee.
Linfo.re
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