Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération de la République de Mozambique, celui des Transports et du Tourisme de l'Union ...
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération de la République de Mozambique, celui des Transports et du Tourisme de l'Union des Comores et le ministre des terres, habitation et développement et "Poses Humains" de la République Unie de la Tanzanie, ont signé avant-hier, 5 décembre au Palais de la Ponta Vermelha, Ville de Maputo, "quatre accords portant sur le tripoint de la frontière maritime commune dans l'Océan Indien, la délimitation de la frontière maritime entre la République de Mozambique et l'Union des Comores, la délimitation de la frontière maritime entre la République Unie de la Tanzanie et la République de Mozambique, la délimitation de la frontière maritime entre la République Unie de la Tanzanie et la République de l'Union des Comores".
Les chefs d'État représentants la République de Mozambique, la République Unie de la Tanzanie et de la République de l'Union des Comores, respectivement Armando Emílio Guebuza, Jakaia Mrisho Kikwete et Ikililou Dhoinine étaient présent à la cérémonie de signature. Les trois pays ont convenu d'utiliser comme base légale des accords, la Convention des Nations unies sur le Droit de la Mer de 1982.
Cet accord rejette, de facto, la présence illégale de la France sur une partie du territoire comorien, notamment à Mayotte, rejoignant l'esprit des résolutions pertinentes de l'Onu, de l'Union africaine, de la Ligue des Etats Arabes et de l'Organisation de la Coopération Islamique. Les accords signés à Maputo constituent ainsi un revers porté à la départementalisation de l'île comorienne de Mayotte, décidée unilatéralement par la France, mais toujours considéré par la communauté internationale comme nulle et non avenue. A Maputo, des entités étrangères et nationales ont été également présentes, dont le Représentant de l'Union africaine et de l'ambassadeur d'Allemagne, qui ont pris la parole et reconnus par les trois pays comme représentants des entités qui ont soutenu politiquement, techniquement et financièrement le processus de négociation entre les trois Etats.
Cette signature est l'aboutissement d'un long et complexe processus de négociation entre les trois pays. Selon le chef d'Etat comorien, "les trois États ont signé les accords guidés par les principes d'égalité souveraine des États, de l'indépendance, et s'engagent à promouvoir les relations amicales, de coopération et de bon voisinage". Ces accords s'inspirent de l'acte constitutif de l'Union africaine sur la nécessité "de promouvoir et fortifier la paix, la sécurité et la stabilité entre les Etats africains". Ils jettent ainsi les bases légales pour "promouvoir la solidarité et la coopération transfrontalière dans la région de l'Océan indien, ainsi que la gestion et l'exploitation durable des ressources naturelles, vivantes et non vivantes existantes".
Ahmed Ali Amir
Extraits du discours du président Ikililou
"… La signature de ces accords revêt une importance toute particulière pour mon pays, l'Union des Comores. En effet, depuis son accession à la souveraineté internationale, il y a 36 ans, le maintien de l'île comorienne de Mayotte sous administration française, ancienne puissance coloniale, malgré les résolutions pertinentes des Nations unies, celles de l'Union africaine, de la Ligue des États arabes et de l'Organisation de la Conférence islamique, remet constamment en cause l'unité nationale de mon pays, l'intégrité de son territoire et défie son histoire". Vous mesurez alors l'importance que revêtent pour l'Union des Comores, les accords frontaliers que nos Etats ont signés aujourd'hui. En effet, ces accords viennent conforter et confirmer, si besoin était, l'unité de mon pays qui est composé de quatre îles, Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande-Comore. Ces accords viennent également consacrer dans les faits, la liste des coordonnées géographiques de points servant à identifier les lignes de base archipélagiques de mon pays que nous avons déposée auprès du secrétaire général des Nations Unies, conformément aux textes en vigueur. Ces accords viennent, enfin, j'en suis persuadé, jeter les bases d'une coopération renforcée entre nos pays et ouvrir des perspectives et un nouvel horizon pour le développement économique et social de nos Etats".
Les chefs d'État représentants la République de Mozambique, la République Unie de la Tanzanie et de la République de l'Union des Comores, respectivement Armando Emílio Guebuza, Jakaia Mrisho Kikwete et Ikililou Dhoinine étaient présent à la cérémonie de signature. Les trois pays ont convenu d'utiliser comme base légale des accords, la Convention des Nations unies sur le Droit de la Mer de 1982.
Cet accord rejette, de facto, la présence illégale de la France sur une partie du territoire comorien, notamment à Mayotte, rejoignant l'esprit des résolutions pertinentes de l'Onu, de l'Union africaine, de la Ligue des Etats Arabes et de l'Organisation de la Coopération Islamique. Les accords signés à Maputo constituent ainsi un revers porté à la départementalisation de l'île comorienne de Mayotte, décidée unilatéralement par la France, mais toujours considéré par la communauté internationale comme nulle et non avenue. A Maputo, des entités étrangères et nationales ont été également présentes, dont le Représentant de l'Union africaine et de l'ambassadeur d'Allemagne, qui ont pris la parole et reconnus par les trois pays comme représentants des entités qui ont soutenu politiquement, techniquement et financièrement le processus de négociation entre les trois Etats.
Cette signature est l'aboutissement d'un long et complexe processus de négociation entre les trois pays. Selon le chef d'Etat comorien, "les trois États ont signé les accords guidés par les principes d'égalité souveraine des États, de l'indépendance, et s'engagent à promouvoir les relations amicales, de coopération et de bon voisinage". Ces accords s'inspirent de l'acte constitutif de l'Union africaine sur la nécessité "de promouvoir et fortifier la paix, la sécurité et la stabilité entre les Etats africains". Ils jettent ainsi les bases légales pour "promouvoir la solidarité et la coopération transfrontalière dans la région de l'Océan indien, ainsi que la gestion et l'exploitation durable des ressources naturelles, vivantes et non vivantes existantes".
Ahmed Ali Amir
Extraits du discours du président Ikililou
"… La signature de ces accords revêt une importance toute particulière pour mon pays, l'Union des Comores. En effet, depuis son accession à la souveraineté internationale, il y a 36 ans, le maintien de l'île comorienne de Mayotte sous administration française, ancienne puissance coloniale, malgré les résolutions pertinentes des Nations unies, celles de l'Union africaine, de la Ligue des États arabes et de l'Organisation de la Conférence islamique, remet constamment en cause l'unité nationale de mon pays, l'intégrité de son territoire et défie son histoire". Vous mesurez alors l'importance que revêtent pour l'Union des Comores, les accords frontaliers que nos Etats ont signés aujourd'hui. En effet, ces accords viennent conforter et confirmer, si besoin était, l'unité de mon pays qui est composé de quatre îles, Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande-Comore. Ces accords viennent également consacrer dans les faits, la liste des coordonnées géographiques de points servant à identifier les lignes de base archipélagiques de mon pays que nous avons déposée auprès du secrétaire général des Nations Unies, conformément aux textes en vigueur. Ces accords viennent, enfin, j'en suis persuadé, jeter les bases d'une coopération renforcée entre nos pays et ouvrir des perspectives et un nouvel horizon pour le développement économique et social de nos Etats".
Alwatwan
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