Saïd Abdallah Rifki, Secrétaire général du Muftorat des Comores Le secrétaire général du Muftorat, Saïd Abdallah Rifki, a été incu...
Saïd Abdallah Rifki, Secrétaire général du Muftorat des Comores |
Le secrétaire général du Muftorat, Saïd Abdallah Rifki, a été inculpé hier pour «corruption»et sera présenté à un juge d'instruction ce mardi. M. Rifki a été longuement entendu par le parquet avant d'être placé en détention à la Maison d'arrêt de Moroni.
voulu jouer la médiation entre le patron d'AGK, une société d'import-export et le ministère de l'Intérieur, suite à la décision de celui-ci de fermer des débits de boisson et autres petits commerces d'alcool à Moroni.
M Rifki aurait proposé 2 millions de francs à M. Abbas Elhad, directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur, pour aider à lever cette mesure, d'après une source proche de l'enquête. M. Elhad qui aurait pris l'argent, se serait immédiatement rendu à la police pour faire ses révélations.
M. Rifki a été alors arrêté peu après. Un employé d'AGK, accompagné de M. Rifki devrait comparaître, lui aussi, et probablement une caissière
de l 'établissement, convoquée hier, au tribunal. Une bataille judiciaire entre le ministère de l'Intérieur et le patron d'AGK sur ce sujet faisait rage ces derniers jours Devant l e juge des référés, le ministère l'aurait emporté contre AGK. Selon certaines sources, des enregistrements sonores appuieraient la thèse de la corruption, mais il reste à se demander, comme certains le font déjà, si les moyens de preuves
«Les faits sont avérés, il y a eu corruption, il sera jugé ce mardi», a déclaré l e procureur de la République, Youssouf Ali Djaé. Pris en flagrant délit de corruption, samedi, Said Abdallah Rifki, a été placé en garde à vue au poste de police, avant d'être déféré au parquet, hier lundi.
Le secrétaire général du Muftorat aurait présentés seraient conformes à la loi, les conversations entre M. Rifki et le haut fonctionnaire étant enregistrées à l'insu du premier. D'après le procureur Youssouf Ali Djaé, M. Rifki aurait déclaré devant le parquet, hier, qu'il voulait «renégocier» la réouverture des débits de boisson, («au profit des étrangers, mais pas des Comoriens».
S'il est reconnu coupable par le tribunal, le secrétaire général du Muftorat pourrait écoper entre 7 et 10 ans de prison, et des millions de francs d'amende, selon la loi anti-corruption promulguée en juin dernier.albalad
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