Andry Rajoelina ne s’attarde point sur le fameux Sommet de Ratsiraka La guerre est déclarée entre Andry Rajoelina et Didier Ratsiraka. L...
Andry Rajoelina ne s’attarde point sur le fameux Sommet de Ratsiraka |
La guerre est déclarée entre Andry Rajoelina et Didier Ratsiraka. Le président de la Transition taille l'ancien président tout en défendant la dynamique de la Feuille de route.
Le torchon brûle entre Andry Rajoelina, président de la Transition, et l'ancien président Didier Ratsiraka. Le premier tire à boulet rouge sur le second et rejette le projet de conférence au sommet de l'Amiral. « Ce n'est plus le moment de faire du karaoké ni de pratiquer les arts martiaux. Il existe d'autres lieux pour participer à ce genre de compétitions (…) Sinon il faudra attendre les élections pour démontrer les forces de chacun », a persiflé Andry Rajoelina en marge de la cérémonie de présentation des lettres de créance de l'ambassadeur helvétique, Eric Mayoraz, hier à Iavoloha.
D'un ton ironique, il a répondu à Didier Ratsiraka et à sa démarche pour vendre son idée de conférence au sommet pour la résolution de la crise. Il a fait en substance allusion aux pompes, à quelques gestes et aux chants entonnés par l'ancien Président à son retour au pays après neuf ans d'exil en France.
L'homme fort de la Transition multiplie les piques à son encontre. « Nos enfants et petits-enfants sont étonnés du comportement de certains hommes politiques (…) C'est honteux. Il faut que chacun se ressaisisse », a lancé celui qui se sent fort de l'appui de la Troïka, organe de coopération de la Communauté de développement de l'Afrique australe, sur le processus de mise œuvre de la Feuille de route.
Andry Rajoelina en a profité pour rejeter la proposition de Didier Ratsiraka. « Nous avons participé à plusieurs sommets, à Maputo, à Addis-Abeba. Mais nous n'avons pas trouvé un accord. Certains ne sont pas animés de sagesse (…) Maintenant, toute recherche au-delà de la Feuille de route est considérée comme une forme de déstabilisation. Ceux qui n'ont pas signé ce document, cherchent cette voie », a-t-il avancé, avant de lancer une mise en garde à peine voilée: « Le peuple n'accepte pas l'emploi de la force que certains souhaitent. »
Félicitations
Jusqu'ici, Andry Rajoelina a toujours sorti l'artillerie lourde pour bombarder Marc Ravalomanana et épargner Didier Ratsiraka. Cette fois-ci, il a changé de cible et donné l'impression de ménager celui qui est perçu, à tort ou à raison, comme son principal rival. Il a même donné l'impression de féliciter d'une manière indirecte le comportement des partisans de son prédécesseur, illustrant ses propos autour de la formation du gouvernement.
Depuis son arrivée, Didier Ratsiraka a multiplié les contacts auprès des acteurs de la vie nationale pour préparer son projet de conférence au sommet qui semble irriter le régime. Le comité directeur de l'Avant-garde pour la rénovation malgache, le parti qu'il a fondé, s'est mué en relais pour insister sur la tenue du rendez-vous alors que le régime de transition accélère le processus de la mise en place des institutions transitoires prévues par la Feuille de route.
Les partisans de l'ancien Président n'ont pas souhaité y répondre pour « éviter d'être taxés de provocateurs », selon l'un d'entre eux. « Les gestes du président Ratsiraka à son arrivée ont montré qu'il est en bonne santé, contrairement à certaines assertions fallacieuses à son encontre, et n'ont rien d'une démonstration de force », a soutenu notre interlocuteur. « Au contraire, il prône la réconciliation en suggérant la libération des détenus politiques et en proposant la conférence au sommet », a-t-il poursuivi.
L'un des collaborateurs de Didier Ratsiraka n'a pas non plus souhaité s'exprimer sur le ton utilisé par le président de la Transition « pour ne pas répondre à la provocation ». « Il est certain que les interlocuteurs du président [Didier Ratsiraka] sont réceptifs à sa proposition de conférence au sommet », conclut-il.
La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) s'exprime après la mise en place du Parlement de la transition et lance un message, en particulier à l'ancien président Didier Ratsiraka. « Nous implorons M. Ratsiraka de mettre les intérêts du peuple malgache en premier et nous espérons qu’il va aussi saisir l’occasion et montrer le même niveau de leadership, discipline et qualité d’homme d'État que beaucoup de ses interlocuteurs de toutes les autres plateformes », a souligné une lettre de Tomaz Salomao, secrétaire exécutif de la SADC, « au nom de la Troïka » le 1er décembre.
Dans sa missive, la Troïka lance également un appel aux autres plateformes politiques à « pousser l’atmosphère positive qui est en train d’émerger et à continuer à bâtir sur la présente culture de consensus ». Elle « se réjouit du récent élan produit par les Malgaches vers le retour à la normalité constitutionnelle », après la mise en place du gouvernement et du Parlement.
L'organe de coopération de la SADC lance également des fleurs à l'endroit de Andry Rajoelina. Il n'est pas fortuit si le président de la Transition, fort de ce soutien, se lance dans une attaque frontale contre Didier Ratsiraka.
D'un ton ironique, il a répondu à Didier Ratsiraka et à sa démarche pour vendre son idée de conférence au sommet pour la résolution de la crise. Il a fait en substance allusion aux pompes, à quelques gestes et aux chants entonnés par l'ancien Président à son retour au pays après neuf ans d'exil en France.
L'homme fort de la Transition multiplie les piques à son encontre. « Nos enfants et petits-enfants sont étonnés du comportement de certains hommes politiques (…) C'est honteux. Il faut que chacun se ressaisisse », a lancé celui qui se sent fort de l'appui de la Troïka, organe de coopération de la Communauté de développement de l'Afrique australe, sur le processus de mise œuvre de la Feuille de route.
Andry Rajoelina en a profité pour rejeter la proposition de Didier Ratsiraka. « Nous avons participé à plusieurs sommets, à Maputo, à Addis-Abeba. Mais nous n'avons pas trouvé un accord. Certains ne sont pas animés de sagesse (…) Maintenant, toute recherche au-delà de la Feuille de route est considérée comme une forme de déstabilisation. Ceux qui n'ont pas signé ce document, cherchent cette voie », a-t-il avancé, avant de lancer une mise en garde à peine voilée: « Le peuple n'accepte pas l'emploi de la force que certains souhaitent. »
Félicitations
Jusqu'ici, Andry Rajoelina a toujours sorti l'artillerie lourde pour bombarder Marc Ravalomanana et épargner Didier Ratsiraka. Cette fois-ci, il a changé de cible et donné l'impression de ménager celui qui est perçu, à tort ou à raison, comme son principal rival. Il a même donné l'impression de féliciter d'une manière indirecte le comportement des partisans de son prédécesseur, illustrant ses propos autour de la formation du gouvernement.
Depuis son arrivée, Didier Ratsiraka a multiplié les contacts auprès des acteurs de la vie nationale pour préparer son projet de conférence au sommet qui semble irriter le régime. Le comité directeur de l'Avant-garde pour la rénovation malgache, le parti qu'il a fondé, s'est mué en relais pour insister sur la tenue du rendez-vous alors que le régime de transition accélère le processus de la mise en place des institutions transitoires prévues par la Feuille de route.
Les partisans de l'ancien Président n'ont pas souhaité y répondre pour « éviter d'être taxés de provocateurs », selon l'un d'entre eux. « Les gestes du président Ratsiraka à son arrivée ont montré qu'il est en bonne santé, contrairement à certaines assertions fallacieuses à son encontre, et n'ont rien d'une démonstration de force », a soutenu notre interlocuteur. « Au contraire, il prône la réconciliation en suggérant la libération des détenus politiques et en proposant la conférence au sommet », a-t-il poursuivi.
L'un des collaborateurs de Didier Ratsiraka n'a pas non plus souhaité s'exprimer sur le ton utilisé par le président de la Transition « pour ne pas répondre à la provocation ». « Il est certain que les interlocuteurs du président [Didier Ratsiraka] sont réceptifs à sa proposition de conférence au sommet », conclut-il.
----------------- La Troïka s'adresse à l'Amiral -----------------
La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) s'exprime après la mise en place du Parlement de la transition et lance un message, en particulier à l'ancien président Didier Ratsiraka. « Nous implorons M. Ratsiraka de mettre les intérêts du peuple malgache en premier et nous espérons qu’il va aussi saisir l’occasion et montrer le même niveau de leadership, discipline et qualité d’homme d'État que beaucoup de ses interlocuteurs de toutes les autres plateformes », a souligné une lettre de Tomaz Salomao, secrétaire exécutif de la SADC, « au nom de la Troïka » le 1er décembre.
Dans sa missive, la Troïka lance également un appel aux autres plateformes politiques à « pousser l’atmosphère positive qui est en train d’émerger et à continuer à bâtir sur la présente culture de consensus ». Elle « se réjouit du récent élan produit par les Malgaches vers le retour à la normalité constitutionnelle », après la mise en place du gouvernement et du Parlement.
L'organe de coopération de la SADC lance également des fleurs à l'endroit de Andry Rajoelina. Il n'est pas fortuit si le président de la Transition, fort de ce soutien, se lance dans une attaque frontale contre Didier Ratsiraka.
Iloniaina Alain : lexpressmada
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