Promettant aux enseignants de satisfaire leur dernière revendication d’ici le 30 novembre, le ministre de l’Education leur demande de faire ...
Promettant aux enseignants de satisfaire leur dernière revendication d’ici le 30 novembre, le ministre de l’Education leur demande de faire la rentrée sans attendre cette échéance, car le temps perdu ne pourrait pas être rattrapé.
«Le gouvernement est en train de répondre progressivement aux revendications des enseignants ; à leur tour, ces derniers devraient accomplir leur devoir envers les élèves». C’est ce qu’a soutenu le ministre de l’Education nationale, Mohamed Issimaila, lors d’une conférence de presse à Moroni, samedi dernier, entouré du secrétaire général du gouvernement et du directeur de cabinet du président de la République.
Le ministre qui a insisté sur le fait que «presque toutes les revendications de l’intersyndicale sont satisfaites», exhorte les enseignants à ne pas attendre que la dernière requête syndicale soit honorée pour effectuer la rentrée scolaire. «D’ici le 30 novembre, le salaire du mois de mai sera payé, plus un autre mois de salaire», a dit le ministre. Il estime toutefois que les enseignants ne doivent pas attendre cette date pour reprendre le chemin de l’école, car il ne serait plus possible de rattraper le temps perdu.
Inter Qui est responsables de la baisse du niveau ?
Interrogé sur l’application de la grille indiciaire, le point de discorde depuis l’année dernière entre les enseignants et le gouvernement, le ministre a indiqué avoir informé les syndicalistes, avant même l’ouverture des négociations, de l’incapacité de l’Etat à «ajouter ne serait-ce que 500 fc sur un salaire».
Pour l’ancien professeur de philosophie, les enseignants doivent tenir compte de la crise financière mondiale et de son un impact sur les problèmes budgétaires, au niveau du pays. «Les autorités politiques ne sont pas les seuls responsables de la crise qui frappe notre enseignement. Qui est responsable de la baisse du niveau des enfants ?», s’est-il interrogé.
Le gouvernement a initié un travail de diagnostic
L’ancien syndicaliste est encore une fois revenu sur le constat selon lequel «l’école publique est minoritaire», sous entendu en danger de disparition. «Il préconise des assises de l’éducation aux Comores, pour réfléchir profondément sur les maux qui frappent ce secteur».
Pour répondre à ceux qui lui reprochent de ne pas se consacrer réellement aux questions profondes de l’éducation nationale, et particulièrement de l’enseignement, le ministre a indiqué que le gouvernement a initié un travail de diagnostic du système éducatif comorien avec le partenariat de l’Unicef, un travail qui sera bouclé d’ici janvier. «Il n’y a pas un seul pays en Afrique qui a pu faire ce travail deux fois. C’est un gros travail », a dit le ministre.
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