Cosep “Deux mains, une tête reposée et une formation suffisent”

Douze éléments du Centre des opérations de secours et de la protection civile (Cosep) ont bénéficié, durant quatre semaines, d'une forma...

Douze éléments du Centre des opérations de secours et de la protection civile (Cosep) ont bénéficié, durant quatre semaines, d'une formation en secourisme d'urgence de deuxième niveau destinée aux pompiers chargés d'assister les victimes de catastrophes et de maladies. Elle vient compléter une série d'autres dispensées, entre autres, par la protection civile des Etats unis d'Amérique et du département français de La Réunion afin de permettre l'exercice d'un service réglementaire "conforme aux besoins de la protection civile". 

Cette formation a été dispensée par un jeune Comorien, Antoissi Mohamed Mze, médecin formateur d'urgence, spécialiste en homéopathie, phytothérapie et diététique. En exercice depuis quatre ans, Antoissi Mohamed a travaillé à Paris, puis transféré dans la région de Bourgogne où il exerce actuellement et est formateur au Croissant-Rouge français. Ce jeune volontaire de l'Ong Médecins sans frontières, n'en est pas à sa première formation aux Comores. En 2010, il a formé des jeunes de l'association Mmadjamu Ngome de Ntsudjini, sa ville natale, Dzahadju, Vanadju, Bahani et Zivandani dans la région d'Itsandra en secourisme de premier niveau. Et cette année, ce fut le tour du Scout Ngome et du Cosep de bénéficier de son expertise. 

"Je trouve que notre pays a beaucoup à faire en matière de protection civile, beaucoup de gens meurent et pourtant ils pourraient être sauvés avec des gestes simples. Pour sauver des vies, on n'a pas nécessairement besoin de matériel, il suffit d'avoir ses deux mains, une tête reposée et une formation", estime-t-il. A l'issue de la formation, il a remis un don d'équipements au Cosep pour l'encourager et l'aider à avancer". Le patron du Cosep, Isamël Mouigni Daho, a remercié Antoissi pour avoir dispensé cette formation, qui, selon lui, "a pu être possible grâce au sens aigu du devoir humanitaire de notre jeune médecin qui préfère souvent agir dans la discrétion et dont les qualités morales et professionnelles méritent d'être citées en exemple". 

Cette cérémonie a été également l'occasion pour le Cosep de remercier leurs partenaires le Système des Nations unies, le Qatar, les Etats-Unis, la Coopération française, l'Union européenne et la Commission de l'Océan indien "pour leurs appuis financier et matériel en faveur de l'institution". Alwatwan